Critique de la mi-saison 7 de Californication. Attention Spoilers.
Dimanche soir a été diffusé sur Showtime le sixième épisode de la saison 7 de Californication.
Dans le sixième épisode, Rath, le réalisateur de la série Santa Monica Cops, organise chez lui une soirée avec les scénaristes et acteurs du show, qui se transforme très vite en soirée d’engueulades.
Goldie, une des scénaristes, prépare sa revanche pour évincer Rath, qui l’a humiliée devant Hashtag. Hashtag s’intéresse à Julia. Stu ramène la prostituée de Levon à la soirée. Rath et Hashtag se disputent pour Julia qui souhaiterait choisir, par elle-même, l’homme qu’elle préfère. Runkle, qui est complètement fauché, considère l’offre de Stu de donner un million de dollars en échange d’une nuit passée avec Marcy. Julia apprend que Hank a payé une prostituée pour coucher avec Levon ; et Goldie, totalement bourrée, met son poste en péril quand elle insulte Runkle et Hashtag, essaie de les frapper, puis vomit dans la piscine. L’épisode se termine sans que ni Runkle ni Hank ne sachent s’ils ont encore un job.
Des histoires de fesses ?
Alors que la saison s’est déroulée sur un tout autre ton, on retrouve dans cet épisode les histoires de fesses si chères aux scénaristes de Californication. Entre Hank qui se fait féliciter de faire de bons cuni, Stu qui, pendant cinq minutes, parle du vagin de Marcy et Levon qui se tape une prostituée dans la piscine, on retrouve les dialogues et les histoires classiques de Hank Moody, chaud lapin professionnel.
Pourtant, ce début de saison est porteur de bons éléments pour la suite de la série. Dans un ton radicalement différent des autres saisons, la saison 7 a vu l’érection (haha) de relations très saines et très honnêtes. En l’espace de quelques épisodes, Hank se transforme en une figure de père modèle s’occupant, avec attention et prudence, de sa famille. Il conseille avec astuce son fils Levon, lui trouve un job, se tient lui-même à son nouveau job, et rend fréquemment visite à Julia, la mère de Levon, une très gentille et jolie blonde.
Du bon ton
Ce qui nous change des autres saisons est donc, en tout premier lieu, le ton. Au lieu de rencontrer un personnage déprimé et auto destructeur qui couche avec une rangée de femmes, de toutes tailles et formes, Hank, dans cette saison, est de bonne humeur. Il prend de bonnes décisions et tient des conversations sérieuses avec les autres. Il ne boit pas et a une aventure avec une fille seulement à l’épisode 4. Même si la bonne conduite du héros n’est pas une condition indispensable pour le succès de la série, la saison apparaît plus vivable quand quelque chose de constructif s’y passe.
Du bon casting
Le casting de cette saison 7 est très réussi, avec des acteurs comiques bien placés. Michael Imperioli joue bien Rath, un réalisateur mature et respectueux. On reconnaît Chloe O’Brian de 24 heures chrono (Mary Lynn Rajskub), qui joue ici une hystérique qui manque de confiance en soi. On apprécie l’interprétation par Oliver Cooper de Levon, même si elle imite trait pour trait et réplique pour réplique celle de Jonah Hill dans SuperGrave (le petit frisé vierge obsédé par les filles). On rigole aussi de voir Brandon T Jackson, alias « Hashtag Black», qui joue un comédien mi-ghetto mi-sexy. Enfin, la cerise sur le gâteau est Heather Graham (aka Julia), qui excelle toujours dans les rôles de fille décalée, un peu à côté de la plaque, un peu sur son nuage. Alors qu’elle a joué Molly dans Scrubs, une psychiatre tarée qui chante pour sa nourriture, et Beth dans Arrested Development, un professeur d’éthique avec un très mauvais sens de l’humour, Heather Graham brille ici en tant que sexy maman attentionnée qui passe son temps à ridiculiser, par inadvertance, son fils et entretient une bizarre fascination pour les dents.
Qu’attendre de la fin de saison ?
On espère que le ton va rester le même pour cette fin de saison, malgré le risque de retour à un scénario grivois qu’annonce ce sixième épisode de la saison 7. Hank va devoir affronter Becca, sa fille, quand il va devoir lui annoncer qu’elle a un grand frère, tandis que Stu va faire pression sur Runkle pour coucher avec Marcy. Julia va arrêter de parler à Hank, qui n’est finalement pas une si bonne influence sur son fils et Hank va devoir jongler entre famille n°1 (Karen et Becca) et famille n°2 (Julia et Levon).
Après les scénarios très portés sur le sexe et, pour tout dire, fatigants des saisons précédentes, où Hank alternait entre une veuve, des prostituées, et des groupies (saison 6), une élève/strip-teaseuse, une assistante à l’école et une professeur anglaise coincée (saison 5), on espère que la série saura terminer sur le même scénario de qualité qui s’est profilé ce début de saison.
Crédit photos: ©Showtime
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