Réalisateur : Bryan Singer
Acteurs : Michael Fassbender, James Mcavoy, Jennifer Lawrence
Genre : Action
Duree : 2H12 mn
Distributeur : 20th Century Fox
Année de production : 2014
Sortie en salles le 21 Mai 2014
Nouvelle sortie pour les X-Men de Bryan Singer avec X-Men : Days of Future Past, l’aboutissement des mutants au grand écran. En bien comme en mal.
Depuis les années 2000, c’est clairement le bazar avec les licences Marvel. On a les Avengers et consort chez la Maison mère, Spider-Man chez Sony et les X-Men à la Fox. Pour les derniers (parce que quand même, ce sont ceux qui nous intéressent ici), on a eu le droit à une première trilogie mi-figue mi-raisin qui partait un peu dans tous les sens sans savoir pourquoi. Puis ô miracle, X-Men : First Class est venu mettre tout le monde d’accord (enfin, sauf les fanboys hardcore qui savent que Havoc et les autres n’ont rien des premiers élèves de Xavier).
Bien écrit, bien réalisé, avec un casting d’enfer et un ancrage dans le réel plutôt bienvenu, ce First Class laissait envisager un futur brillant pour les mutants. Sacrée responsabilité pour X-Men : Days of Future Past qui en plus, parce que Bryan Singer est un grand écolo, se permet de parler de voyage temporel, permettant ainsi de recycler la trilogie de base. Grand écart scénaristique digne du Cirque du Soleil ? Voyons cela. Magnéto Serge !
C’était mieux avant
L’action prend place dans le futur proche, alors que l’humanité toute entière est parquée dans des camps de travail/extermination/on ne sait pas trop, par des robots géants (les Sentinelles). Parlons nous ici de toute l’humanité ? Sûrement oui, en fait. Mais sinon, parlons-nous ici de toute la MUTANITE ? Hé bien non ! Un petit groupe d’irréductibles mutants lutte encore et toujours face à la menace robotique. Leur plan ? Trouver un moyen de remonter dans le temps pour retrouver Charles Xavier et Erik Lensherr afin d’empêcher Mystique de tuer Bolivar Trask, le créateur des Sentinelles. Cet assassinat aura pour effet de déclencher une suite d’événements qui entraîneront le développement mortel des robots à l’aide des capacités de métamorphes de la mutante pour améliorer leur résistance et donc leur rendement, faisant ainsi du futur ce qu’il est aujourd’hui. Et comme Wolverine est le seul avec un facteur guérisseur (oui parce que les voyages dans le temps ça abîme), c’est lui qui s’y colle.
Je les regarde pour le scénario
Pour ceux qui ont réussi à comprendre le paragraphe du dessus pourtant succinct niveau explication scénaristique, bien joué. Parce que même si sur le papier ça parait simple (cf Terminator 1-2-3), on se perd très vite dans les méandres des explications bidons censées rendre l’histoire plus compliquée qu’elle ne l’est. Déjà, ce n’est pas Wolverine qui est envoyé dans le passé mais sa conscience du présent dans son corps du passé. Ajoutez à ça des interactions improbables entre doubles passés-présents et il y a de quoi se servir quelques dolipranes à la fin de la séance. D’ailleurs, le Cerveau met au défi quiconque de comprendre pourquoi Bolivar Trask fabrique les Sentinelles.
Sans compter qu’une fois de plus pour les fanboys hardcore des comics, les mutants choisis pour apparaître dans le film et leurs pouvoirs sont un gros mollard craché à la figure. Non, Kitty Pride n’a pas le pouvoir d’envoyer dans le passé et le facteur guérisseur de Wolvie est corporel, pas psychologique. Mais bon paradoxalement, on n’est pas là pour se prendre la tête avec un scénario même si au fond, c’est toujours plus plaisant de justifier un minimum les scènes de boom boom. De là à faire le comparatif avec un film porno…
Wolverine & (parfois) the X-Men
Dès le début on l’aura compris, une fois de plus, le héros c’est Hugh Jackman. Euh Wolverine pardon. Il est l’élu pour rétablir la balance dans la force et convaincre les mutants du passé à penser au futur (alors que bon niveau diplomatie, on a déjà vu plus qualifié qu’un mutant programmé pour le meurtre). Clairement, la première moitié du film lui est dédiée, de son voyage depuis le futur à ses crises existentiallo-temporelles pendant lesquelles il blesse Ellen Page, en passant par son arrivée dans le passé (avec le désormais OBLIGATOIRE plan sur son postérieur nu – audience féminine, celle là elle est pour vous).
Passé ce one mutant show pas forcément utile, la mise en scène nous surprend en laissant la place aux autres de manière assez efficace. Et pourtant avec autant de stars au casting, ça n’était pas gagné. McAvoy en Professeur X junkie et Fassbender en Magnéto présidicide sont une fois de plus fabuleux avec leur fameux numéro de « Je t’aime moi non plus », Evan Peters incarne parfaitement un Vif-Argent hilarant contre toutes attentes et Jennifer Lawrence campe une Mystique toujours plus séduisante et fatale.
Vision du futur
Mais ce qui fait réellement la force de ce X-Men : Days of Future Past, en plus de son casting et de son action, c’est l’utilisation de la 3D. Le Cerveau a pour habitude d’être extrêmement sceptique en matière de films utilisant le procédé mais là… Le résultat est juste époustouflant. Depuis le générique de début, on a l’impression d’être sur des montagnes russes constantes. Et la Palme d’Or du Cerveau revient à la scène de libération de Magnéto par Vif-Argent dans laquelle les effets 3D trouvent leur pleine mesure depuis Avatar. Un régal pour les yeux. Donc si vous voulez profiter de l’expérience X-Men : Days of Future Past, faites le en 3D, le Cerveau vous garantit que vous pouvez y aller les yeux fermés. Enfin non pas trop, sinon vous n’allez rien voir.
Malgré un scénario bancal et une fidélité douteuse envers le matériau de base, X-Men : Days of Future Past est un petit bijou. On prend un pied de marcassin à chaque scène, tant par le jeu des acteurs que la beauté des images. Un divertissement qui se laisse savourer malgré les réticences du départ. Entre la trilogie au casting de fou qui multipliait les mutants et First Class qui instaurait une mise en scène plus sobre, le pont est créé même si les fondations restent encore fragiles. Reste à savoir quelle sera la prochaine étape de l’évolution. Surtout avec une fin aussi débile…
X-Men : Days of Future Past – Bande Annonce
Crédits : ©20th Century Fox
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