Critique de Rise, nouvelle série musicale du créateur de Friday Night Lights avec Josh Radnor en prof de théâtre pour ados.
Cette semaine, NBC a lancé la nouveauté Rise, une série dramatique musicale créée par Jason Katims, l’homme derrière Friday Night Lights et Parenthood. Rise est basée sur le livre Drama High, un ouvrage non-fictif de Michael Sokolove qui raconte comment Lou Volpe, un vrai prof de littérature anglaise, devenu prof d’arts dramatiques, a radicalement changé le programme de théâtre de son lycée.
Le premier épisode suit la mise en place d’une comédie musicale dans un lycée de Pennsylvanie. Lou Mazzuchelli (Josh Radnor), professeur de littérature, persuade le proviseur de le laisser reprendre la tête du département d’arts dramatiques pour secouer les choses et monter la comédie musicale Spring Awakening, un spectacle assez provocant pour des élèves de lycée.
Visage familier
Rise marque le retour de Josh Radnor à la télévision depuis la fin de How I Met Your Mother. Son personnage dans Rise est bien différent de Ted Mosby. Le public découvre avec lui à un prof passionné de théâtre qui veut tout faire pour monter sa comédie musicale avec ses élèves talentueux.
Le gros changement dans Rise est que le vrai Lou est homosexuel et que dans la série il a une épouse et des enfants. Le vrai Lou a été marié, s’est caché la majorité de sa vie, mais la série a décidé de ne pas faire de Lou un homosexuel dans le placard. Ils ont changé la sexualité du personnage, ce qui a crée une véritable polémique de “straight-washing” . Selon le créateur, ce n’est pas du straight-washing parce que la série est simplement inspirée par cette histoire, elle n’est pas directement basée sur la personne de Lou Volpe.
Entre Glee et Friday Night Lights
Avec Rise, Jason Katims revient dans un décor de lycée, quelques années après Friday Night Lights. Le football n’est pas le sujet principal dans Rise mais il est en toile de fond avec l’un des participants à la comédie musicale qui est aussi la star de l’équipe de foot américain. Comme dans Glee, le professeur va vouloir exploiter le talent de chanteur de la star du foot. Les fans de la série de la Fox se souviennent tous que Finn était un footballeur avant de faire partie du Glee Club.
Comme dans Glee, on se retrouve avec un groupe de jeunes gens qui ne sont pas forcément fait pour s’entendre sur le papier mais qui vont finir par s’unir. Ce premier épisode est ainsi assez prévisible, on sait que le musical va avoir du mal à se faire, parce qu’il est controversé et qu’ils vont se battre pour continuer. Si les deux séries ont beaucoup de points communs, dans le ton, Rise et Glee sont radicalement opposées. Rise est clairement dans le drame pur alors que Glee jouait beaucoup plus avec la comédie. Il y a aussi un peu de Parenthood dans Rise parce qu’au final, Jason Katims fait du Jason Katims.
La découverte de soi
Spring Awakening est un spectacle provocant sur l’éveil sexuel et la découverte de soi. Il va sans dire que les adolescents eux-mêmes traversent leur propre éveil, qu’il soit identitaire, sexuel ou amoureux. Le public découvre ainsi la star de football qui tombe amoureux de la timide serveuse, ou encore un ado (clairement) dans le placard venant d’une famille religieuse qui craint de se faire « outer » à cause de son rôle gay dans la pièce. Il y a également un personnage transgenre, Michael qui tente de venir à bout de son identité et s’affirme en laissant Margaret, la personne qu’il était (ou du moins qu’il n’a jamais vraiment été) derrière lui. On voit encore très peu de personnages transgenres à la télévision et encore moins masculins, il sera intéressant de voir comment le personnage est traité et si Rise fait aussi bien que The Fosters sur la question.
Pour l’instant, la série se laisse regarder mais comme dit auparavant, c’est assez prévisible sur certains points. Le Cerveau espère qu’à l’avenir que ça changera et qu’elle inspirera un peu plus parce que la véritable histoire, celle du vrai Lou est passionnante. Le sujet de la série est intéressant, cela dit, il y a vraiment de quoi faire avec le personnage du prof, il y a un vrai potentiel dramatique. Les choses dépendront de Josh Radnor et de son interprétation parce que pour le moment, il fait plus penser à un prof condescendant, qu’à un prof visionnaire qui a envie de transmettre sa passion. Le vrai Lou aura dirigé le programme d’arts dramatiques de son lycée pendant 40 ans. Le message est simple et peut être assez facile, mais il est réel : suivez vos rêves, écoutez votre coeur et ne lâchez rien.
Rise, c’est le mardi sur NBC.
Crédit ©NBC
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