Critique du premier épisode de la série de Guillermo Del Toro The Strain.
La nuit dernière, la chaîne américaine FX a diffusé le premier épisode de la série The Strain. Cette saison 1, adaptée de l’oeuvre de Chuck Hogan et Guillermo Del Toro, comportera 13 épisodes. Le moins qu’on puisse dire est que c’est un pilote efficace. On reconnaît ici toute l’expérience du réalisateur et producteur. Que ce soit du point de vue du développement de l’intrigue, avec quelques retournements de situation, ou bien par le choix des acteurs, The Strain s’avère un très bon pilote dont on attend la suite avec beaucoup d’impatience. Le Cerveau n’a pas lu les romans de Del Toro et Hogan et spécule donc sans connaître ce qui se déroulera si la série reste fidèle à l’oeuvre originale.
Pour rappel, The Strain, adaptation des romans de Chuck Hogan et Guillermo Del Toro, est un thriller qui raconte l’histoire du Dr Ephraim Goodweather (Corey Stoll), le médecin chef de la Canary Team au CDC de New York. Son équipe est appelée pour enquêter sur une épidémie virale qui possède toutes les marques d’une ancienne et diabolique trace de vampirisme Il rencontre le vieux propriétaire d’un mont-de-piété, survivant des camps de concentration, Abraham Setrakian (David Bradley) qui a déjà fait face à la menace.
Personnages bien construits
Les personnages de The Strain sont très bien introduits et on s’attache rapidement à eux. Que ce soit Ephraim Goodweather, son équipe, sa famille, ou le très curieux Abraham Setrakian qui conserve chez lui un organe toujours vivant de sa défunte femme, on comprend devenue vampire à un moment, tous deviennent attachants avec leurs bonheurs, leurs souffrances, leurs chagrins. Les problèmes familiaux du héros devraient être omniprésents mais on se demande si voir Ephraïm se comporter en héros ne permettra pas à son épouse de voir en cette action une forme de rédemption. Les choix du casting sont plutôt bons et convaincants.
Conspiration vampirique
The Strain n’échappe pas à la grande conspiration vampirique orchestrée par une société au nom prédestiné que ne renierait pas George RR Martin, Stoneheart (Coeur de pierre). Si on devrait voir en eux des méchants totalement manichéens, des tueurs de sang froid comme on l’attend de vampires, ces vampires fascinent dès leur apparition comme le mal pur peut fasciner dans des oeuvres littéraires ou télévisuelles. Ceci permet de retrouver l’horreur des vampires après les amours entre eux et les humains tels qu’on peut les voir dans The Vampire Diaries ou True Blood ou le pire, Twilight. On apprécie ce retour aux sources avec une nouvelle origine qui leur est donnée.
Intrigue efficace
Le développement de la série est tout aussi efficace avec un pilote plein de retournements : si on se doute que le cercueil parviendra bel et bien à sortir de l’aéroport, on n’a pas vu venir l’allégeance (ou plutôt la dette) d’un des membres de l’équipe de Goodweather à Stoneheart, sauf à la dernière minute où on comprend qu’il laissera passer le camion qui le contient. Etant donné qu’on est sur FX et que c’est du Guillermo Del Toro, il faut s’attendre à un peu de gore et on a une scène qui rivalise avec une scène clef de la dernière saison de Game of Thrones.
Très bien construit, le pilote de The Strain est aussi efficace et réussi qu’on peut l’attendre avec le travail de Guillermo Del Toro, qui est à l’origine de l’oeuvre originale. Renouvellement du mythe des vampires, la série devrait être l’une des séries incontournables de l’été.
Crédits photo ©FX
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