Fargo saison 2 : Reprise parfaite au-delà des espérances

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4.5

Retour sur le premier épisode de la saison 2 de Fargo qui a repris hier soir sur les écrans de FX et arrivera demain sur Netflix. Un retour toujours aussi parfait pour une série d’exception.

Adaptée du film éponyme des frères Coen, Fargo saison 2 a débuté hier soir sur les écrans de FX avant de débarquer demain sur Netflix. Quid du retour très seventies de la nouvelle série coqueluche de la chaine ? Un retour réussi, bien mieux que celui de sa consœur True Detective, avec sa saison 2 décevante.

Bye Bye Bemidji

Deuxième chapitre de la série d’anthologie, Fargo saison 2 réussit le pari de rester fidèle à l’imaginaire des frères Coen mais aussi au ton de la saison 1. Quand certains n’arrivent pas à relever le pari de garder qualité d’écriture, de réalisation, ton et charisme de personnages, suite à un première saison acclamée, Fargo prouve qu’il existe des exceptions qui confirment la règle, et assure son statut de grande série, à la hauteur des critiques dithyrambiques et récompenses qu’elle a reçue.

fargo-saison-2Toujours dans le Minnesota, cette saison change de ville pour se placer à Luverne, 27 ans plus tard. Au tournant des années 80, nous sommes en 1979, en pleine présidence de Reagan, prétexte qui ouvrira d’ailleurs cet épisode de saison 2,  pour une séquence bourrée de dérision,  avant de nous présenter les protagonistes et le gros de l’intrigue.

Nouveaux visages

Avec un casting aussi impressionnant que l’année dernière, cette saison 2 accueille Kirsten Dunst, Patrick Wilson, Ted Danson, Nick Offerman et Jesse Plemons qui composent trois familles : une de malfrats, les Gerhardt, celle du Sherif Larsson et son beau-fils (Patrick Wilson et Ted Danson) et Les Blomquist ( Kristen Dunst et Jesse Plemons,). Tous ces personnages vont finir liés les uns aux autres par un triple meurtre au Diner de la ville, le Waffle Hut (littéralement baraque à gauffre dans le langage de Molière). Meurtres qui se conjuguent à un délit de fuite et qui va bien évidemment être au centre des intéractions.

Toujours aussi captivant, et décalé, ce première de saison offre au spectateur ce qu’il attend : une mise en place des personnages et des intrigues avec justesse et équilibre, des dialogues cohérents et travaillés, une enquête qui promet, le tout porté par des personnages intéressants, joués par des acteurs qui se donnent complétement. Même les seconds rôles ne sont pas mis en marge et chaque intervention a sa place dans cette intrigue.

fargo saison 2

Crise américaine

Un premier épisode qui présente des personnages banals et stéréotypés d’une Amérique profonde en pleine crise et révolution, tout en dérision et humour noir. Des personnages qui vont sombrer bien évidemment dans une intrigue de polar tordue comme on l’aime. Mais qu’on se rassure, l’intrigue immersive et les séquences bien équilibrées empêchent le spectateur de ressentir un sentiment de terrain balisé. On découvre, on se régale, surtout avec ces décors et costumes rétro à souhait (qui donneront certainement des idées aux hipsters.)

fargo saison 2 critiqueComme l’époque choisie pour cette intrigue, c’est-à-dire le début des années 80, avec sa crise du pétrôle, son économie en berne et une Amérique à peine sortie d’une guerre du vietnam douloureuse, les personnages vont eux aussi être en crise. Car c’est le but de Fargo. L’image va se mêler aux états de ceux qu’on nous présente, dans une photographie travaillée un poil jaunâtre, et une mise en scène dynamisée par sa bande son elle aussi seventies.

Promesse tenue

Une mise en place d’une guerre des gangs et d’intrigues meurtrières qui annoncent que du bon pour la suite, pour une histoire qui va à coup sûr exacerber les rapports entre personnages, qui, comme on le sait bien puisque nous sommes dans Fargo, s’engagent tous vers une descente sans retour. Un prélude parfait avant les futurs dérapages de ceux qu’on découvre, avec son lot de dérision, d’humour noir, de psychologie et de peinture humaine. La suite s’annonce aussi bonne que le cru saison 1.

Il est sans nul doute que Fargo s’en sort là, où, dès le premier épisode, d’autres montraient déjà des premiers signes de faiblesses malgré l’avantage de l’écriture d’anthologie. Fargo n’a pas failli à sa mission tout en restant fidèle à elle-même, et nous offre ainsi, un polar qui d’ores et déjà, pourrait bien rester dans les annales de la télévision, comme l’est la saison 1.

 Crédit photos : © FX

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