N’oublie Jamais (2004)
Réalisation : Nick Cassavetes
Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Allie vit en maison de retraite. Chaque jour, Noah lui lit le même livre. Il s’agit du carnet où Allie a consigné sa propre histoire, lorsqu’elle a appris sa maladie. Pour ne pas oublier ses sentiments, elle a écrit, et Noah, inlassablement, lui relit ses propres mots. A travers eux, on la découvre dans les années trente, éperdument amoureuse d’un jeune homme, Noah, que sa mère fera tout pour éloigner d’elle, sa situation n’étant pas jugée assez bonne.
Après des années de séparation, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Allie s’apprête à épouser un avocat. Lorsque, par le journal, elle apprend le retour de Noah, l’envie lui prend de le revoir. Echappant à une vie de convenance, les deux jeunes gens se retrouvent et découvrent que leur amour est resté intact. Ils passeront le reste de leur vie ensemble, jusqu’à ce que la mémoire les sépare.
Quand on pense à N’oublies Jamais (ou the Notebook), on pense aux multiples histoires d’amour simples de gens qui s’aiment et traverse une vie ensemble. Un film qui revient sur la vie d’un couple, de sa naissance jusqu’à la séparation, pour aller au-delà de la maladie, de l’oubli, à travers une émotion immersive. Une histoire réaliste et touchante, qui ne manquera de nous identifier, nous spectateur, dans nos propres échanges et relation avec l’autre à travers le temps. Une histoire d’amour sublimée malgré les circonstances tragique des raisons de raconter cette histoire qui ne peut que générer des frissons chez le spectateur.
Call me by your name (2018)
Réalisation : Luca Guadagnino
Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.
L’éloge de la passion et de la nécessaire douleur qui s’ensuit, au cœur d’un film lumineux, magnifiquement interprété, qui bouscule les préjugés, pour s’immiscer in fine au panthéon des œuvres traitant du désir.
Call me by your name, c’est l’éloge d’une passion à portée poétique. Une peinture de l’amour couplé à la douleur, qui bouscule les clichés et les préjugés. Ainsi on découvre l’émotion du désir grâce aux héros qui s’initie à l’amour et le basculement que cela peut engendrer, chez l’un ou chez l’autre. Un film sur la dolce vita et la passion sexuelle élevé au rang de célébration de l’amour adolescent d’une grande émotion, auquel le spectateur ne manquera de s’identifier et retrouver chez ces personnages une passion qu’il a lui-même connu. Une ode à l’amour comme on en fait peu.
Sur la route de Madison(1995)
Réalisation : Clint Eastwood
Michael Johnson et sa soeur Caroline reviennent dans la ferme de leur enfance régler la succession de leur mère, Francesca. Ils vont découvrir tout un pan de la vie de leur mère ignoré de tous, sa brève, intense et inoubliable liaison avec un photographe de passage.
Réalisé par Clint Eastwood, Sur la route de Madison est un film parlant d’amour avec un grand A. Loin des clichés et la mièvrerie du genre c’est un film bouleversant mis en scène avec une grande sensibilité et délicatesse où la raison et les sentiments sont les maîtres mots de l’histoire.
Peut-on sacrifier une vie de couple et toutes ces années passées à fonder une famille pour un amour passionné qui n’a duré que 4 jours? Meryl Streep incarne à la perfection une mère de famille et épouse modèle dont la vie sera à jamais changée par une rencontre et une idylle éphémère sans retenue et sans égal. Une méditation romantique, où l’amour est justement ce qui permet au temps de se révéler pour lui-même au-delà des histoires accumulées dans le passé ou le présent. Un amour porté sur un autre plan dimensionnel pour une pureté et une profondeur comme rarement vues à l’écran.
Chasing Amy (1997)
Réalisation : Kevin Smith
Deux amis, Holden McNeil et Banky Edwards, heureux créateurs d’une BD, rencontrent lors d’un salon une consoeur, Alyssa Jones. Holden tombe amoureux d’Alyssa. Mais il découvre qu’elle est homosexuelle. Il deviennent cependant amis et finissent par devenir amants. Cette liaison affecte l’amitié des deux garçons et la situation se complique lorsqu’Holden apprend le passé d’Alyssa.
Chasing Amy est centré sur la recherche de l’identité sexuelle et sentimentale capable d’engendrer la destruction d’une relation entre deux amis ou deux amants. En d’autres termes : comment certaines révélations sur des exploits sexuels du passé peuvent rendre fou un homme et mettre en danger une relation qui n’avait aucune raison d’exister des le départ.
Ce troisième long métrage de Kevin Smith est probablement le plus dramatique et le plus adulte du réalisateur. Parsemé de répliques acerbes, de clins d’oeil et références à la pop culture et surtout le plus long discours de Silent Bob, Chasing Amy est un drame émotionnel porté par un ami et acteur fétiche de Kevin Smith, Ben Affleck. Une autre facette de l’Amour à l’écran, l’impossible et destructeur sous un angle geek aussi, car qui de plus emblématique que Kevin Smith pour parler de geekitude ?
Last Chance for Love (2009)
Réalisation : Joel Hopkins
Alors qu’il passe quelques jours à Londres pour assister au mariage de sa fille, un Américain d’une cinquante d’années, divorcé et malchanceux dans le travail rencontre par hasard une Londonienne tout aussi seule que lui, qui pour de son côté subit la tyrannie de sa mère. Ils feront un bout de chemin ensemble et plus si affinités…
Si l’amour ne dure pas toujours, ce n’est pas pour autant que les histoires d’amour s’arrêtent passé un certain âge. Trop souvent mises en avant à l’écran par des personnes jeunes, au physique de rêve et au début d’une vie active et adulte, Dustin Hoffman et Emma Thompson charment dans leurs rôles de deux adultes d’âge mûr. L’un constamment dépassé par les évènements et l’autre désabusée, esseulés par la vie et leurs familles respectives.
Last Chance For Love prouve de manière typiquement britannique qu’il n’est jamais trop tard pour rencontrer quelqu’un avec qui faire un petit bout de chemin ou finir sa vie, et ce quel que soit son âge. Une belle leçon de vie et d’optimisme servie par Emma et Dustin, pour un beau long métrage qui parle d’amour.
Bonus : PLAY (2020)
Réalisateur : Anthony Marciano
En 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.
Vous êtes nés dans les années 80, vous avez grandi dans les années 90 ? Ce film est fait pour vous. Projet fou né de l’esprit de Max Boublil et Anthony Marciano, Play est un film en found footage qui retrace toute la vie d’une adolescent jusqu’à ses 40 ans.
Entre découverte de l’amour, déconne et soirées boites entre potes, bac, premier boulot et autres choses de la vie, Play est un film teinté de nostalgie pour la génération 80, mais aussi un film qui parle d’amour. De cet amour très fort, entre deux être qui n’osent pas se l’avouer. Une histoire de vie, en caméra amateur, d’une immersion inégalée pour toute une génération comme nul autre. Un film émouvant et touchant, qui ne manquera pas de remémorer des souvenirs à tous ceux qui le verront, pour une histoire d’amour comme on en voit rarement sur grand écran.
Crédit photos : Droits réservés
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