Wonder Woman 1984 : Polémique autour du retour de Steve Trevor (Spoilers)

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Le film Wonder Woman 1984 est au cœur d’une polémique concernant le retour de Steve Trevor. Attention Spoilers.

Depuis la sortie de Wonder Woman 1984 sur HBO Max et dans certaines salles dans le monde, une polémique à fait surface concernant la façon par laquelle revenait Steve Trevor dans l’histoire. La suite de cet article est spoiler, vous êtes prévenus.

Dans le film, grâce à un artefact magique connu sous le nom de Dreamstone, Diana alias Wonder Woman souhaite le retour à la vie son amour perdu depuis longtemps, Steve Trevor. Son vœu est exaucé mais pas comme elle attendait. Steve ne revient pas dans son propre corps.

Au lieu de cela, sa conscience prend le contrôle du corps d’un autre homme au hasard. Diana et Steve ont des rapports intimes ensemble, tandis que Steve est dans le corps d’un parfait inconnu qui a perdu le contrôle de son esprit et de son corps. Cet homme n’est donc pas en mesure de donner son consentement aux activités sexuelles pour lesquelles son corps est utilisé.

Le film se termine avec Diana qui annule son souhait et Steve qui quitte le corps de l’inconnu qui n’a aucun souvenir du temps qu’il avait passé avec Wonder Woman. Selon certaines critiques négatives venant du public, cela équivaut à une violation du droit de consentement de cet homme, ce que le film n’aborde pas directement. Certains spectateurs vont jusqu’à dire que Diana l’a violé.

Sur Twitter, un fan est venu à la défense du film et la réalisatrice a endossé son point de vu en répondant « Hahaha. Exactement ! ».

Selon le fan, le scénario en question s’inspirait d’un trope souvent vu dans les films des années 80, celui du « Body Swap », où les personnages changent de corps et qui peuvent parfois conduire à des situations sexuelles, comme dans le film Big avec Tom Hanks dans lequel un enfant de 12 ans se retrouve dans le corps d’un adulte et a des relations avec une femme.

Selon le fan, Wonder Woman 1984 souligne le problème du consentement même si ce n’est pas explicite. De plus, le film se termine avec la Dreamstone révoquant tous les souhaits, ce qui signifie que tout l’arc entre Diana et l’étranger ne s’est techniquement jamais produit.

Malgré l’approbation par Jenkins de la théorie du fan, les critiques soulignent que ce n’est pas parce que la Dreamstone a révoqué le souhait de Diana qu’elle n’a pas effectué ces actions en premier lieu. De plus, dans Big, c’était toujours Tom Hanks dans son propre corps, juste une version adulte de celui-ci, tandis que dans Wonder Woman 1984, Steve avait repris le corps d’un autre homme qui n’avait pas son mot à dire en la matière.

L’argument de Big ne tient pas forcément parce que même si c’est le personnage de Tom Hanks dans son corps d’adulte, il reste un gamin de 12 ans dans sa tête, la question du consentement se pose quand même. Dans le cas de Big, il est bien trop jeune et dans Wonder Woman 1984, l’inconnu n’a aucun contrôle de son corps, il est inconscient de se qui se passe.

Evidemment, Wonder Woman 1984 s’amuse avec un vieux concept du cinéma qui peut parfois être maladroit et problématique, mais de là à dire que Patty Jenkins fait l’apologie du viol, c’est un peu pousser. Ce qui est certain, c’est que rien n’obligeait Steve à ne pas revenir dans son propre corps, ce gimmick n’est là que pour dramatiser la situation et poser un dilemme à Diana.

Crédit ©Warner Bros

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