Critique du retour de The Killing avec un début de saison 3 tout aussi captivant que les saisons précédentes.
The Killing est de retour pour une troisième saison s’annonçant aussi sombre que les deux précédentes. Il ne faut donc pas prendre pour acquis une partie des changements qu’on peut voir au début du premier épisode. Holder porte le costume sur son lieu de travail et Linden est heureuse, dans les bras de son amoureux. Oui, Linden sourit, rit et est heureuse. Mais elle retrouve son absence de sourire si caractéristique dès qu’elle replonge dans les affaires policières. Et c’est là que le duo Linden/Holder, pas encore vu en action sur le terrain, retrouvera ce qui le rend intéressant.
Démarrage lent
Mais ce double épisode a quelque chose de frustrant : on a du mal à s’attacher à tous ces jeunes enfants des rues. Ce qui est d’autant plus étrange qu’on ne voudrait pas être à leur place et qu’on leur souhaite d’avoir une vie meilleure. Mais, dans le cadre de l’enquête, il faut attendre les 20 dernières minutes pour qu’on arrive à s’intéresser à eux. Sans doute trop portés par l’univers sombre de la série, ils ont du mal à s’imposer. Bullet (Bex Taylor-Klaus) et Twitch (Max Fowler) sont pour le moment sauvés de l’indifférence mais est-ce que ça durera ?
Saison 3 plus sociale
Comme toujours, The Killing réussit à nous surprendre avec des cliffhangers inattendus et scotchants après des épisodes plutôt lents. Ils sont d’autant plus lents qu’il s’agit pour le moment d’une longue exposition. On connaît les deux enquêteurs et le scénario se concentre sur les nouveaux venus. Ceux qui appréciaient la réflexion sociale des deux premières saisons seront servis. Ceux qui préféraient l’aspect politique de l’affaire entourant le meurtre de Rosie Larsen seront déçus : on quitte les cabinets, loin du personnage de Billy Campbell désormais maire de la ville de Detroit (mais qu’on ne verra pas).
Recette respectée
Ici, on est dans la rue, dans la vie de tous les jours, dans la misère, et peut-être trop justement. C’est la découverte par Linden de ce cimetière dans les marécages les toutes dernières secondes qui relance un intérêt assoupi. Et on se souvient de ce qui nous avait fait aimer, et continue à nous faire aimer The Killing : l’entêtement de Linden et son alchimie avec Holder, ses rebondissements de dernière minute qui donnent envie de revenir l’épisode suivant.
Peter Sarsgaard
Peter Sarsgaard y est aussi pour beaucoup : quel est exactement le rôle de son personnage de Ray Seward ? Est-il coupable ou innocent ? S’il est coupable, avait-il un complice dans ses crimes ? La prestation de l’acteur, qui remplace d’une certaine manière Billy Campbell, captive et transforme celui qui est présenté initialement comme un simple monstre en énigme à résoudre.
Clin d’oeil
On notera aussi le gros clin d’œil à Firefly : Joel Kinnaman porte un tatouage avec écrit « Serenity » et sort avec un personnage joué par Jewel Staite. Elle lui parle même de ce tatouage et lui dit qu’elle l’aime bien. Si ce n’est pas rendre hommage à Joss Whedon…
Le retour de The Killing pour une troisième saison se fait avec efficacité malgré un creux au sein des épisodes. Il faut attendre leur conclusion pour captiver le téléspectateur mais Veena Sud s’en sort très bien. La scène d’horreur découverte par Linden replonge le téléspectateur dans l’intrigue après qu’on ait réussi, malgré quelques difficultés, à s’attacher aux nouveaux venus.
Crédits photo ©AMC
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