Dès ce lundi 3 février, OCS propose In America, nouvelle série française à suivre à partir de 22h30. Critique conquise du Cerveau.
David Cap dirige une petite entreprise spécialisée dans la repousse capillaire. Pour sauver sa PME d’une faillite annoncée, ce quadragénaire stressé a tout misé sur la présentation, au salon du cheveu de Las Vegas, d’une invention révolutionnaire : l’Evolu’Tif. Son beau-frère, Michel Mousset, se rend au même moment à Las Vegas pour réaliser le rêve de sa vie : participer à la Sofa’s Cup, une compétition internationale de danse sur canapé. David méprise Michel qui n’est à ses yeux qu’un minable vendeur de canapé ; de son côté, Michel ne supporte plus l’arrogance de David et ses signes extérieurs de richesse. Catherine, la femme de Michel qui est aussi la soeur de David, les a pourtant collés dans le même avion pour Las Vegas. Lors de l’escale à New York, un malheureux concours de circonstances les contraint à traverser les États-Unis ensemble. Une belle aventure, une grande aventure… Une aventure… compliquée.
Le Cerveau a pu découvrir le potentiel de cette série à travers 3 épisodes (1,2 et 4). Une série produite sous le label “OCS Signature”. Production française composée de 10 épisodes de 26 minutes, In America est la preuve qu’on peut faire de bonnes séries en France même si on a un budget limité. OCS est un bon exemple de créations françaises et l’a déjà prouvé avec Lazy Company et QI. In America n’échappe pas à la règle. Les acteurs, les auteurs et l’équipe de production ont bénéficié d’une certaine liberté qui se sent à l’écran et qui donne un certain cachet à In America pour une série à la fois drôle et inventive. Sa production apporte de plus une certaine authenticité à la narration.
Un duo que tout oppose
Le duo principal joué par Vincent Primault et Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, fonctionne plutôt bien. Leur dynamique est drôle à l’écran et même s’ils rentrent dans certains codes, ils arrivent à se démarquer avec leur propre personnalité. Les prémices sont en effet assez simples. Deux hommes que tout oppose, qui ont du mal à se supporter mais qui vont devoir faire avec et se rapprocher. L’un est rêveur et simple, Michel, l’autre est un homme d’affaire dur qui tente de sauver sa boite, David. On sent dès le départ que leur périple va aller de problèmes en complications et qu’ils vont devoir se serrer les coudes. Et puis être paumé en pleine Amérique, ça crée forcément des liens.
L’ambiance et les paysages américains sont mis en valeur par la réalisation. In America n’est pas juste une succession de gags les uns après les autres. On remarque un effort de développement de personnages avec des flashbacks qui nous font un peu plus découvrir Michel et David. Et plus les épisodes passent, plus on a envie d’en savoir plus. Au départ, Michel n’est qu’une tête à claque et on comprend pourquoi David est si méprisant à son égard mais au fur et à mesure, on découvre la profondeur de Michel et un David malheureux en ménage. Michel est peut être un imbécile heureux, simple vendeur de canapé mais lui, est véritablement heureux contrairement à David qui est sensé avoir tout réussi dans la vie alors qu son couple est loin d’être exemplaire.
Michel et David au centre
Toute la dynamique du début de la série est concentrée sur les deux personnages principaux. Ils sont la pièce centrale et les autres gravitent autour. C’est un reproche que l’on peut faire, le manque de développent des autres personnages mais cela arrivera peut-être par la suite. On espère donc découvrir plus de choses sur les autres et en particulier la québécoise introduite dans l’épisode 4. Un personnage féminin intéressant qui pourrait avoir un rôle très important dans la suite des aventures des deux frenchies perdus dans cette Amérique profonde.
La série veut à la fois faire rire avec des gags comme Michel qui ne peut s’empêcher de danser façon Bollywood au milieu de Central Park ou encore quand il avale la clé de la mallette de David, mais on sent la volonté d’aller plus loin en explorant un peu plus les personnages et jouer la carte de l’émotion et du drame. En somme, In America est une dramédie à la française qui essaie de se caler sur ce genre très américain que HBO et Showtime savent si bien faire. On pense notamment à des shows comme Nurse Jackie ou Bored to Death, des séries, bien sûr, différentes mais qui jouent sur les deux tableaux de la comédie et du drame. In America est un bel effort qui vaut le coup d’oeil.
In America – Les 4 premières minutes
Crédits Images ©OCS Signature
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