Castle offre un excellent et surprenant centième épisode avec The Lives of Others. Attentions Spoilers.
Castle fête son 100ème épisode avec The Lives of Others, avec un bel hommage à Hitchcock. En effet, Castle est coincé chez lui, dans un fauteuil roulant et devient le témoin du meurtre de sa voisine qu’il observe avec ses jumelles. Mais en plus de la reprise évidente de l’intrigue de Fenêtre sur Cour, d’autres clins d’œil sont parsemés dans l’épisode. L’autre victime de la semaine s’appelle Mrs DeWinter, personnage central du film Rebecca, la robe que porte Beckett en fin d’épisode est une directe inspiration de celle de Grace Kelly dans Fenêtre sur Cour. Celle que porte la supposée victime d’en face est aussi inspirée du film.
Multiples clins d’oeil
Castle réserve de multiples autres clins d’œil tout au long de l’épisode. Que ce soit à Zero Dark Thirty, Drôle de Dames, avec LA pose de Ryan et Esposito, un peu de James Bond aussi, pour n’en citer que quelques uns. Les fans les plus assidus se souviendront aussi de l’hélicoptère de Castle déjà vu précédemment ou des preuves (ou non) amenées dans un entrepôt, références au double épisode de la saison 3. Et quand on parle de clin d’œil, comment passer sous silence la présence à l’écran d’Andrew Marlowe, créateur de la série, et son épouse, Terri Miller, que Castle observe avec ses jumelles, alors qu’ils sont surement entrain d’écrire.
Ce centième épisode de Castle est excellent, à plus d’un titre. C’est une lettre d’amour, voire de remerciement aux fans, avec une très grosse surprise à la fin. Une surprise brillante, finement amenée et que les plus malins auraient pu deviner…il y avait déjà un indice dans un épisode précédent.
Cadeau d’anniversaire
L’excellente idée de Castle, comme souvent, est d’utiliser un thème déjà vu dans des dizaines de séries policières et le traiter à sa manière. Fenêtre sur Cour a été repris trop souvent pour apporter une vision nouvelle et originale à l’intrigue, pouvait-on penser avant de voir The Lives of Others. Sauf qu’ici, le meurtre n’a pas eu lieu. Pas du tout. Il s’agit d’un cadeau d’anniversaire de Kate à son temporairement handicapé de petit-ami qui s’ennuie à mourir. Personne n’a commis de meurtre dans l’appartement d’en face, tout est planifié pour que Castle tombe dans le panneau.
Un retournement de situation qu’on ne voit pas venir et pourtant, les indices étaient là. Déjà dès l’épisode de la Saint-Valentin, Castle, qui n’arrive pas à résoudre le meurtre de la semaine, lance la théorie farfelue que le meurtre ultra-complexe et impossible à résoudre est un cadeau de Saint-Valentin de Kate. Plusieurs fois durant cet épisode, il est indiqué que c’est l’anniversaire de Castle, la répétition est suspicieuse. Enfin, et surtout, l’épisode est diffusé un premier avril, un meurtre qui n’est qu’une énorme blague s’imposait non ?
Caskett
The Lives of Others fera aussi et surtout plaisir aux fans du Caskett. C’est l’occasion de voir le couple évoluer dans un autre contexte que celui du commissariat et des meurtres. Si les fans se plaignaient d’un certain manque d’interaction romantique entre le couple cette saison, ils seront servis dans cet épisode. C’est agréable, voire adorable, mais cela convainc que le choix de ne jamais trop en montrer d’Andrew Marlowe est le bon. Autant de moments romantiques dans tous les épisodes serait très vite lassant et n’apporterait pas grand chose au couple.
Ce caractère exceptionnel donne beaucoup plus de poids aux interactions et surtout permet de mieux montrer l’évolution du couple et des personnages eux-mêmes. Utiliser ce genre de séquences à outrance leur enlèverait tout signifiance. Avec ce choix, chaque moment à son importance pour comprendre les deux personnages principaux, leur relation et son évolution.
A une autre centaine
La seule chose que l’on peut reprocher à The Lives of Others est un défaut hélas récurrent dans la série. Comme à chaque fois où l’intrigue personnelle prend le pas sur le meurtre de la semaine, ce dernier est faible, très faible, souvent bâclé et sans réel intérêt. La seule chose qu’on peut reconnaître cette fois est que c’est clairement volontaire. Dans d’autres épisodes, on avait la sensation de potentiel gâché avec une bonne victime, une histoire qui aurait pu être intéressante mais malmenée. Ici, Marlowe a délibérément choisi d’écrire un second meurtre simpliste afin de ne pas trop divertir l’attention de ses téléspectateurs de l’intrigue principale.
Malgré cela, The Lives of Others est un parfait cadeau et 100ème épisode pour les fans de Castle. Et si Marlowe et compagnie sont capables de conserver une telle qualité d’écriture et de jeux, on espère une centaine d’autres !
Crédits Images : ©ABC
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