Pour un bel halloween, et le week-end qui s’en suit, au chaud, à la maison, le Cerveau vous proposes des séries à binge-watcher, rien que pour le frisson.

Halloween arrive. Et avec tous les clowns un peu dangereux qui traînent dans nos rues, il vaut mieux rester chez soi. Fêter Halloween va en devenir un peu plus difficile, mais rien n’est impossible. Si votre chat n’est pas coopératif et refuse de porter un costume, ou votre chien bien trop joyeux pour faire peur à qui que ce soit malgré un super-maquillage alien, rien n’est perdu. Une bonne soirée télé peut rattraper le coup.

Le Cerveau propose donc une sélection subjective de séries spéciales pour Halloween, à voir et pour certaines à revoir, pour bien se mettre la frousse tout en restant tranquillement et en sûreté sous la couette. (Enfin, si vous avez toujours confiance en votre chien, chat, conjoint, et même votre lit ou canapé après avoir vu tout ça.)

The Haunting of Hill House

Les amateurs de l’horreur seront ravis de constater au fil des épisodes que  l’esthétique inhérente au genre de la série est au rendez-vous. Une esthétique léchée, souvent soutenue par une réalisation et une production recherchée, à coups de plan-séquences et autres effets visuels immersifs, de contrastes de couleurs entre réalités, flash-backs et manifestations surnaturelles.

Les décors dans l’immense bâtisse, assurément gothiques, sont sans fausse note, favorisant l’adhésion du spectateur à cet univers obscur et macabre. Les scènes de « jump-scare », classiques du genre, sont proposées avec parcimonie pour plus d’efficacité et de sursaut chez un spectateur happé par l’intrigue.

The Haunting of Hill House est en somme une série qui vaut le détour, notamment vis-à-vis d’un genre peu adapté sur le petit écran. La série propose de la rondeur et profondeur à la simple intrigue de « maison hantée » et sait jouer des clichés à son avantage sans sombrer dans l’outrancier gore ou occulte. Le frisson, bien qu’alimenté par le surnaturel, reste bien réel et c’est ce qu’apprécie le Cerveau.

La saison 1 de The Haunting of Hill House est à voir exclusivement sur Netflix.

Les contes de la Crypte

On se souvient de cette série surtout pour sa présentation avec le squelette au rire d’asthmatique. Mais c’était surtout une anthologie avec des histoires à faire froid dans le dos dans chaque épisode. Des épisodes courts, de 24 minutes seulement… et c’est bien assez pour passer une nuit blanche après les avoir vus. C’est aussi l’occasion de découvrir, dans certains épisodes des guest-stars prestigieuses telles que Tom Hanks, Demi Moore, Dan Aykroyd, Patricia Arquette, Timothy Dalton, Kirk Douglas, Brad Pitt, Christopher Reeve, Martin Sheen, Tim Roth, Whoopi Goldberg ou encore Michael J. Fox entre de nombreux autres. Et à la musique, on peut parfois entendre les notes de Danny Elfman ou encore Alan Silvest.ri, ou même trouver des scénarii largement inspirés par de grands poètes et écrivains gothiques comme Edgar Allan Poe

Les premiers épisodes datant de 1989, certains effets spéciaux sont aujourd’hui très datés. Mais c’est 93 épisodes assurés pour se faire peur avec des loup-garous, des vampires et surtout des psychopathes en tout genre.

Sans surprise, c’est HBO qui diffusait la série. L’un des premiers succès de la chaîne. En France la série passait sur M6, souvent juste avant X-Files tard le vendredi soir.

Les contes de la crypte – générique

La quatrième dimension puis La cinquième dimension

Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d’esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : un voyage au bout de ténèbres où il n’y a qu’une destination : la 4ème dimension

Deux séries pour le prix d’une. Deux anthologies d’horreur avec des épisodes indépendants. La première série La quatrième dimension contient pas moins de 156 épisodes diffusés sur CBS entre 1959 et 1964. La seconde La Cinquième Dimension aura droit à 65 épisodes entre 1985 et 1989. Les deux séries racontent des histoires entre la science et la superstition, laissant le téléspectateur être impressionnné, ou se faire peur, avec son seul imaginaire. Le créateur, Rod Sterling, tenait à frapper le téléspectateur avec des histoires fantastiques à la chute étrange, énigmatique et toujours surprenante pour le téléspectateur, et réussit presque à chaque fois.

Dans le seconde série, on retrouve des acteurs très connus qui sont apparus le temps d’un épisode tels que Helen Mirren, Bruce Willis, Morgan Freeman, mais aussi des réalisateurs qui ont fait leur preuve dont Wes Craven. qui réalise de nombreux épisodes ou encore William Friedkin.

La quatrième dimension – générique

Au-delà du réel

Rien que le générique fait peur. Le téléspectateur est prévenu, il est aux mains des scénaristes et réalisateurs de la série. Au, encore une fois, des deux séries. Au-delà du Réel c’est d’abord la série qui faisait concurrence à La quatrième dimension sur ABC dès 1963. Le principe est le même, une anthologie avec chaque épisode indépendent les uns des autres et qui raconte des histoires de démons, de meurtres, de phénomènes fantastiques à faire trembler dans les chaumières. Des histoires issues de l’inconscient collectif qui souvent font froid dans le dos.

En 1995, Showtime propose un remake intitulé Au-delà du réel l’aventure continue. Cette série finira sa vie en 2002 sur Scif-Fi. Si les thèmes ont changé avec la société (on ne parle plus de guerre froide ici, le sexe et l’arrivée des extra-terrestres sont beaucoup plus présents), l’effet recherché, et obtenu, et le même que la première série. Elle a été longtemps l’une des « star » de la célèbre Trilogie du Samedi ou des Samedis fantastiques de la chaîne M6 dans les années 90.

Au-delà du réel – générique

Alfred Hitchcock presents

Série à ne pas râter, même si pas toujours aussi effrayante que les autres. Quoique, cela dépend des sensibilités de chacun. Encore une fois, une anthologie avec chaque épisode indépendant, qui raconte des histoires à suspens, pleines de mystères et bien noires avec une chute, bien sûr inattendue. Comme c’est du Hitchcock, pas de fantastique ici, et c’est peut-être ça qui fait le plus peur.

La série contient 268 épisodes de 26 minutes diffusés entre 1955 et 1960 sur CBS puis de 1960 et 1962 sur NBC. Des épisodes souvent réalisés par les grands de l’époque tels que Robert Altman, Sydney Pollack et bien entendu Alfred Hithcock lui-même pour 18 épisodes. Côté acteur, là aussi, ça vaut le détour, avec des Bette Davis, Charles Bronson, Robert Duvall, John Cassavettes, Steve McQueen ou encore Burt Reynolds qui apparaîssent dans un épisode.

Un remake de la série a été fait en 1985. Elle durera 80 épisodes sur NBC puis USA Network. C’est, pour beaucoup, une reprise des scénarii déjà traités de la série d’origine, avec un Alfred Hitchcock, (mort depuis plusieurs années), qui présente en version colorisé.

Alfred Hitchcock presents – générique

X-Files (1993)

Doit-on encore présenter The X Files, jadis surnommée Au frontières du Réel dans la langue de notre cher Molière (jolie trouvaille marketing largement inspirée des séries Aux frontières du Jamais et Au Delà du Réel) ?

Héritière assumée de ces deux cultes de la télévision, La Quatrième Dimension ou Au-Delà du Réel, The X-Files a réussi comme peu d’autres séries à mixer sa mythologie avec ses intrigues épisodiques basées sur des événements paranormaux, occultes ou mystiques et des peurs issues de l’inconscient collectif.

D’Eugène Tooms (avouez que, depuis, vous vous méfiez des bouches d’aération), l’Homme Douve à Leonard Betts en passant par des intrigues environnementales ou les dangers de certaines expérimentations médicales, ces épisodes, que l’on nomme « Monster of the Week » (monstre de la semaine) sont devenus la marque de fabrique de la série.

Certes, tous les épisodes de X-Files ne font pas peur. Mais tous les fans de la série ont au moins un épisode, si ce n’est plusieurs, qui leur a donné des cauchemars. Et c’est rarement le même, même si le fameux Tooms revient souvent. La Force de X-Files est aussi souvent de laisser le doute. Rien n’est impossible, ici, et après certains épisodes, on y repense à deux fois avant de commettre un geste habituel. Genre, éteindre la lumière. On ne sait jamais, des lucioles pourraient venir nous manger de l’intérieur.

X-Files – générique

Vendredi 13

La série, en France est connue sous plusieurs noms. Vendredi 13, La Boutique aux Maléfices ou L’Entrepôt du Diable. Créée par Frank Mancuso Jr. en 1987, elle aura droit à 73 épisodes de 43 minutes. Attention, la série n’a rien à voir avec la série de films bien connue.

La série met en scène deux personnages qui doivent récupérer tous les objets maléfiques que leur oncle antiquaire avaient vendus en échange avec son pacte avec le diable pour obtenir fortune et immortalité. Dans chaque épisode, ils poursuivent donc les objets, rencontrant créatures de l’au-delà, démons et autres situations terrifiantes. (Mais, encore une fois, sans Jason).

Vendredi 13 – générique

Poltergeiest, les aventuriers du surnaturel

Créée en 1996 sur Showtime, la série suit les membres d’une société secrète chargés de pourchasser et combattre les esprits et phénomènes surnaturels. Fantômes, démons, sorts diaboliques, il y a de tout dans les 87 épisodes de la série. Souvent sombre, avec un humour très noir quand il est présent, la série promet des frissons à chaque épisode. Surtout que chaque objet de notre quotidien, chaque endroit où l’on peut se trouver peut devenir maléfique.

Mais la psychiatre et le prêtre étaient sexy, c’est déjà un petit réconfort.

Poltergeist, les aventuriers du surnaturel – générique

Histoires Fantastiques

Histoires Fantastiques fait partie de ses séries dont on ne parle pas assez. Créée en 1985, elle est écrite et produite par un certain Steven Spielberg. Il réalise aussi plusieurs épisodes de cette séries d’anthologie. Il existe 45 épisodes de 23 minutes, répartie sur 2 saisons. Et si Spielberg est à la réalisation, qui d’autres que John Williams pour la musique ? Sur bande-originale,on retrouve aussi James Horner, Danny Elfman ou encore Jerry Goldsmith.

Les intrigues relèvent toutes de l’horreur, du fantastique et de la science-fiction. Pas toujours très effrayante, mais là encore, cela dépend de la sensibilité de chacun.

Steven Spielberg s’entoure lui aussi très bien dans les acteurs. La distribution compte Charlie Sheen, Kevin Costner, Forest Whitaker, Mark Hamill, Patrick Swayze ou encore Christopher Lloyd…parmis de très nombreux autres.

Histoires fantastiques – génériques

Hannibal

Plus récent et dans un tout un autre genre, Hannibal avait bien entendu sa place dans ce dossier. Entre l’esprit du personnage titre et ses acteurs bien effrayant, et le gore et l’imagerie qui vous fera bouder les bonbons et peut-être préféré les sorts, Hannibal est parfaite pour se faire des petits peurs pour Halloween.

Attention, ici on rentre dans le réaliste…enfin presque. En tout cas, il est plus propable de tomber un jour sur un tueur en série cannibale qu’un fantôme ou un vampire qui veut vous faire la peau. De plus, après ça, vous vous méfierez de ce que vos amis vous servent à manger.

Pas le même genre de terreur, mais un bon programme halloweenien tout de même.

Hannibal – générique

La rédaction