The Wire (Sur écoute), étudiée de part et d’autre de l’Atlantique, fait l’objet d’un séminaire jusqu’au 1er juin à l’Université de Nanterre.
Ce n’est pas la première fois que l’on étudie les séries télévisées à l’université. Desperate Housewives avait déjà fait l’objet d’étude sur les bancs de la Sorbonne Nouvelle, en raison de sa critique de la condition féministe aux USA et du mythe de la femme au foyer. La série The West Wing, Commander In Chief ou bien 24 se sont aussi immiscées dans certaines matières fondamentales d’études américaines, consacrées à l’analyse du système politique américain, à travers mémoires et autres thèse de fin d’études. C’est maintenant au tour de The Wire de faire son entrée à Paris 10, l’Université de Nanterre toujours en Civilisation Américaine. La série y fera l’objet d’un séminaire à partir du 10 février prochain.
La série américaine The Wire –Sur écoute en VF, traitant de l’univers des trafics de drogue dans Baltimore et sa région est sera au centre d’un cycle de conférences de civilisation américaine organisé par l’université Paris-Ouest Nanterre. Chercheurs et professeurs spécialisés en Histoire Américaine y voient un outil d’analyse des quartiers populaires, banlieues et « ghettos », à partir et à travers l’étude d’une série télévisée américaine qui a énormément fait parler d’elle ces dernières années, The Wire. Cette série permettant de visualiser et donner forme à des phénomènes majeurs traités par les sciences sociales. Permettant surement de mieux comprendre les mécanismes de notre société, souvent calquée ou soumise à ces même phénomènes.
« C’est très français de voir les séries comme un pur objet de divertissement, d’opposer culture populaire et culture savante », Anne-Marie Paquet-Deyris, coorganisatrice du séminaire, pour qui la série serait là « en appui d’un travail de terrain scientifique ».
Mais ce séminaire n’est pas une première pour la série. En effet l’université américaine de Harvard avait déjà étudié The Wire au coeur d’un cours sur les inégalités en 2010. « Nous voulons que nos étudiants comprennent les racines sociales de la vie dans les ghettos », expliquaient les responsables du séminaire dans le Washington Post.
The Wire comme un miroir d’une réalité socio-économique française ? Le séminaire de Nanterre tentera d’y répondre lors de sa dernière session, le 1er juin prochain.
Crédit photo : ©HBO
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