La première partie de la huitième, et peut-être dernière saison de House vient de s’achever aux USA. Bilan d’une série à l’agonie.
House est malade. La série souffre et il est tant de faire son diagnostic différentiel.
Symptômes : Un manque certain d’originalité, des scénarios paresseux, des résolutions évidentes, un manque de prise de risques, multiples cas de répétitions et un syndrome de déjà vu avancé, des acteurs qui font leur boulot comme un smicard que rien ne motive sauf la paye à la fin du mois, amputation mal soignée, des corps étrangers faibles et surtout stagnation des personnages.
Diagnostic : House se meurt, l’agonie est longue et douloureuse à regarder.Les analyses toxicologiques de certaines scènes de cette première partie de saison 8 sont extrêmement mauvaises.
Traitement proposé : La maladie est trop avancée. L’euthanasie est la meilleure solution pour conserver le peu de dignité qui reste au patient. Aucune alternative thérapeutique ne peut être malheureusement envisagée, la vicodine n’ayant déciment plus aucun effet sur le patient.
Les mêmes patients
Le symptôme le plus grave est le syndrome de déjà vu. Dans cette première partie de la saison 8, House traite deux patients dont la gentillesse et générosité pour l’un et le sentiment de culpabilité pour l’autre ne sont pas des traits de caractères honnêtes mais bien des symptômes de leur maladie. House se répete donc : les êtres humains sont égoïstes, égocentriques et toutes traces de gentillesse ou d’acte désintéressée est forcement un symptôme d’une maladie neurologique. Mais en plus ils sont idiots, quand ils cherchent à se protéger ou à prévenir une maladie, ils se rendent malades tout seuls !
De plus, un adolescent admis dans le service de House ne peut pas être un adolescent normal avec un maladie grave. Non, l’un a été violé par son paternel, la seconde est droguée, à son insu, par sa mère. Dès cas déjà vu dans la série
Les mêmes intrigues
Le syndrome apparaît aussi dans les personnages. House est machiavélique mais sert des plats réchauffés, la prison ne l’a pas ébranlé, sa conditionnelle ne l’empêche pas de commettre un délit d’initié évident sans que personne ne le relève, il est toujours obsédé par les énigmes médicales, au point de résoudre le cas d’un patient mort depuis plusieurs années. Comme il l’a déjà fait auparavant.
Le Docteur Wilson pardonne relativement facilement tous les méfaits de House et lui sert de Jiminy Cricket. Taub tente de se démêler avec ses déboires domestiques, Chase est un être superficiel qui se fait épiler les sourcils, Foreman a du mal à s’imposer en tant que chef. Du côté des nouvelles, Adams est un mix mal dégrossi entre 13 et Cameron et Park est un cliché ambulant sur les scientifiques americo-asiatiques féminines.
Dans ses personnages, ses intrigues mais aussi ses messages – tout le monde ment, les patients sont des idiots, l’être humains est mauvais, les parents font tous des erreurs avec leurs enfants et vont les ruiner, on ne peut faire confiance en personne – la série tourne en rond et n’aborde que des thèmes déjà étudié dans les saisons précédentes.
Le retour de la clinique
Le seul retour gagnant, c’est celui des patients de la clinique. Toujours sympathiques, toujours marrants, ils apportent une certaine fraîcheur et une belle dose d’humour dans la série et manquaient déjà dans les saisons précédentes. Malheureusement, là aussi, c’est du déjà vu. Un enfant se masturbe au plus grand dam de sa maman, un patient est hypocondriaque et son épouse demande un placebo, un dernier est un looser de première qui pense avoir des engelures sans s’être exposé au froid. C’était quand même bien plus drôle les premières fois.
Le départ de Cuddy
David Shore et compagnie doivent débrancher le patient. Il est temps. Lisa Edelstein a bien compris et est partie avant que le bateau ne termine de couler. Départ discret dans la série, mentionné en une phrase dans le second épisode sans trop d’explications. On sait juste qu’elle est partie à cause de House. Foreman a un autre style pour tenter de contrôler le médecin et la série n’hésite pas à la mentionner quand son absence devient évidente. Malheureusement, ces mentions ne servent qu’à mettre en lumière les défauts de Cuddy, jamais ses qualités. Ce n’est pas beau de se venger sur le personnage Monsieur Shore.
La première partie de cette saison de House n’est pas décevante car c’était à prévoir. La série décline depuis déjà trois saisons, elle a maintenant atteint la phase terminale de sa maladie. Il est temps de préparer nos adieux.
Crédit photo : © Fox/Universal
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