Thor 2 : Le Monde des Ténèbres "God Bless Loki"

Souvenez-vous de Thor… Thor 1. Celui de Kenneth Brannagh, sorti en 2011, long métrage qui avait office d’introduire et présenter le grand dieu blond et musclé venu tout droit des Terres Asgard avant le dernier opus de cette phase de Marvel : Avengers. Une catastrophe sans nom, qui peut se résumer ainsi : « Moi Thor, toi Jane. Méchant Loki. Robot issu tout droit d’un reboot du Jour où la Terre s’arrêta, Thor tout casser et gagner. Thor devenir adulte, Odin content. Méchant demi frère pas très gentil continuer ses bêtises encore après ».

Moi Thor, toi Jane découvrir Asgard

Quid donc de cette suite, que tout le monde, fans de comics et spectateur lambda attendaient au tournant ? On reprend les mêmes et on recommence, avec plus ou moins les même défauts, et surtout des améliorations. Thor 2 : Le monde des Ténèbres, pour le meilleur, et le moins pire.

Dans ce second opus, Thor prend son statut d’héritier au sérieux avec beaucoup plus de maturité. Le Super-Héros au Marteau de Fer se bat donc pour restaurer l’ordre, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. C’est le temps de l’affrontement….

Au Revoir Shakespeare

L’intrigue de ce Thor 2 : Le monde des Ténèbres est donc très simple. Alors que dans le premier, le fils d’Odin était présomptueux et arrogant, dans ce second opus, Chris Hemsworth propose un Thor plus sage, plus aguerri, plus mature et surtout plus angélique. Un homme, un vrai, avec toutes les valeurs qui vont avec. Un Thor bien plus proche de l’univers papier de Marvel que sa première version beaucoup trop Shakespearienne de Kenneth Brannagh. Preuve qu’à vouloir donner trop de matière et de grilles de lecture à un Marvel, on se perd. Dans le monde des ténèbres de Thor, les personnages n’ont pas la prétention d’être plus que ce qu’ils ne sont déjà. Des personnages plus substantiels, pour une histoire classique de bien contre le mal qui ne révolutionnera pas le genre mais qui, en somme, reste divertissante.

Bonjour le rire

Le divertissement, dans Thor 2 : le monde des Ténèbres, on prend ça au sérieux. Et même si le scénario n’a pas la qualité d’un Avengers, on se marre, et bien. Thor est plus taquin, Nathalie Portman un poil moins inutile que dans le premier (mais toujours un peu neuneu avouons-le), son assistante, Darcy toujours aussi drôle et farfelue et le Pr Erik Selvig encore plus timbré que jamais, surtout sur le site de Stonehenge (on ne vous spoilera pas plus).

Thor Le monde des ténèbres : Portman et Hiddleston à Paris - Une

De l’humour qui permet d’équilibrer le film entre la maigreur de son scénario toujours aussi manichéen et les scènes d’actions rocambolesques à n’en plus finir, typiques du genre. Un humour qui se distille tout le long du film, jusque dans ses scènes d’actions finales en plein cœur de Londres. Il n’y a pas à dire, l’esprit comique de Marvel qui était à son apogée dans Avengers, est toujours au rendez vous pour notre plus grand plaisir.

Loki : le King

loki roi de thor 2

S’il y a bien un vilain pour représenter à lui tout seul l’essence de Marvel au cinéma, c’est Loki. Le méchant le plus charismatique de ce monde de super-héros va, dans Thor 2 : le monde des Ténèbres, et pour la troisième fois, semer la pagaille pour le plus grand plaisir du spectateur. Un personnage à la hauteur du talent de Tom Hiddleston qui pour le coup rend Thor complètement marteau (on sait elle est facile mais on était obligé de la faire).

Si la dynamique Shakespearienne et toute la dimension tragédienne qui va avec sont écartées dans cette suite, l’histoire de ces deux frères ennemis, tels Abel et Cain, est toujours au goût du jour. Elle est le fondement même de ce que les scénaristes ont de plus créatif en ce qui concerne Thor. Mais on ne s’en plaindra pas. Pourquoi ? Parce Loki est la raison pour laquelle cet opus fonctionne et attire en salle. Tom Hiddleston porte le film à lui seul et prouve à quel point son personnage est devenu le vilain le plus aimé de l’histoire des super héros. God bless Loki !