Réalisation : Morten Tyldum
Casting : Jennifer Lawrence, Chris Pratt et Lawrence Fishburne
Genres : Aventure, Science-Fiction
Durée : 1H56 mn
Année de production : 2016
Distributeur : Sony Pictures
Sortie en salles le 28 Décembre 2016
Aujourd’hui sort dans les salles un film avec en tête d’affiche deux gros visages d’Hollywood, Chris Pratt et Jennifer Lawrence. Passengers : une histoire romantique sur fond de voyage interstellaire.
Plongés dans un profond sommeil artificiel, Aurora (Jennifer Lawrence) et Jim (Chris Pratt) se sont embarqués pour un très long voyage à bord du vaisseau qui les conduit vers une vie nouvelle sur une autre planète. Mais leurs modules d’hibernation les réveillent mystérieusement 90 ans avant qu’ils n’atteignent leur destination. Ils doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord…
Alors qu’ils tentent de comprendre la raison de cet étrange dysfonctionnement, ils sentent naître entre eux une profonde attirance. Mais bientôt, un terrible danger les menace : le vaisseau est sur le point d’être détruit. Ils vont enfin comprendre pourquoi ils ont été réveillés…
Seul au monde dans l’univers
Huis clos spatial, Passengers propose une relecture SF de Robinson Crusoe, sans vraiment innover, même si Chris Pratt excelle dans ce rôle de Robinson des étoiles. Parfois drôle, parfois au bord de la dépression, l’acteur prouve tout son talent en portant tout le début du film à lui seul. Pendant près de 45 minutes, le spectateur va suivre le naufragé incarné par Chris Pratt dans un vaisseau vide, puisqu’il lui est impossible de reprendre le sommeil programmé lui permettant d’arriver à destination. Une prestation qui se salue et prouve que l’acteur de blockbuster sait quand même parfois étonner et montre qu’il n’est pas -juste- un acteur de blockbuster.
Transposé dans un univers galactique, Passengers reste quand même une redite de Seul Au Monde, que le spectateur verra avec Passengers. A quelques détails près. Seul compagnon de fortune, un Android barman facétieux incarné par Michael Sheen, qui ne manquera pas de générer quelques rires avec ses remarques.
Romance classique
Vendu comme un blockbuster de SF bourré d’action, Passengers est plutôt une histoire romantique sur fond de voyage interstellaire. Le film propose, en plus de son intrigue sur fond de robinsonade, une romance assez classique, un peu à la Titanic. En effet, après une longue introduction centrée sur la solitude de Jim dans le vaisseau à la technologie fantastique et futuriste, ce dernier est celui qui va provoquer le « naufrage » d’Aurora, pour ne pas rester seul jusqu’à la fin de ses jours. La belle endormie, comme dans un certain conte pour enfants, est l’objet de son fantasme pendant sa solitude. Prise au piège, Aurora se retrouve destinée comme lui à errer dans un vaisseau qui n’arrivera à destination que dans 90 ans.
Les deux vont donc bien évidemment tomber dans les bras l’un de l’autre, pour une romance inter-galactique qui ressemble fortement à celle de Titanic, avec un certain Jack et une certaine Kate, puisque rien ne destinait les deux personnages à se croiser, si les choses s’étaient déroulées comme il se devait. L’une est journaliste et écrivaine de haut rang, l’autre est mécanicien et possède peu de moyen. Le duo, assurément sexy, s’amuse à l’écran, entre amour naissant, et découverte de l’autre, avant l’indéniable rupture à la découverte de la réalité. Et même si toute la narration est balisée, ça marche.
Si Chris Pratt et Jennifer Lawrence partagent indéniablement une alchimie, preuve que les deux acteurs ont développé une certaine amitié, la romance reste similaire à d’autres histoires d’amour au cinéma. Ce qui aurait pu donner un peu plus de sel à cet intrigue, aurait été plus d’action et d’aventure spatiale. Action qui n’arrive que trop tard, et que trop peu.
Visuellement bluffant
Passengers ne propose pas de grosses scènes d’actions spatiales. Tout est centré sur la solitude dans cette immensité céleste et le voyage futuriste en vaisseau, avant que les choses ne se dégradent petit à petit, et que l’action, celle promise dans la bande annonce, n’apparaisse.
Avec une esthétique léchée, des décors futuristes épurés tout en étant très travaillés, des effets spéciaux fluides et réalistes, Passengers avait tout pour offrir un film puissant, surtout vu le niveau du réalisateur, Morten Tyldum, qui nous avait proposé du lourd avec Imitation Game.
On apprécie la scène de perte de gravité dans la piscine, les quelques explosions, ou la virée à deux des personnages dans l’espace, tout en imaginant que les gadgets imaginés pour les films finiront peut-être dans notre vie, dans un futur plus ou moins proche. Un voyage de plusieurs siècles dans un futur presque enviable, porté par des mélodies composées avec justesse pour l’occasion et qui fait rêver. Mais le manque d’action et de véritables moments d ‘émotions rendent ce voyage un peu fade, puisque l’intrigue est plus romantique que d’aventure. Même les thématiques autour de la solitude et de l’autorité de Jim à condamner celle qu’il aime à une vie de naufragés sont abordées, tombent à plat puisque le scénario reste en surface.
Le voyage reste quand même une belle escapade dans les étoiles, portée par deux étoiles, qui elles aussi brillent dans leur vaisseau.
Passengers : Bande Annonce
Crédit photo : © Sony Pictures
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