Jane est en prison, l’homme qu’il a tué n’est peut-être pas John le Rouge et presque tout le monde doute de sa santé mentale. La saison 4 de The Mentalist, diffusée à partir de ce soir sur TF1, commence bien pour le consultant du CBI.
La saison dernière, The Mentalist avait laissé Patrick Jane alors qu’il venait de tuer John le Rouge. Du moins c’est ce qu’il croyait. Le première épisode de cette saison 4 reprend exactement après cette scène. Jane est logiquement embarqué par la police. Tout au long du processus d’arrestation il est serein, semble même content. Jusqu’au moment où plus rien ne prouve que l’homme qu’il a tué est effectivement John le Rouge. Ce n’est que la parole de Jane. Et, il faut le reconnaître, il n’est pas l’homme le plus fiable du monde.
Le reste de l’épisode sera pour prouver l’identité de John le Rouge AKA Timothy Carter. Il est donc présenté comme le citoyen parfait, honnête, mari et père aimant. Il a même organisé les recherches pour une adolescente disparue. Mais, puisque nous sommes sur CBS et non HBO ou Showtime, Timothy Carter n’est pas le gentilhomme que l’on croit. S’il n’est effectivement pas John le Rouge, il reste un sociopathe. Il a enlevé et séquestré la jeune adolescente susmentionnée. Il n’a prétendu être John le Rouge uniquement pour que ce dernier s’amuse avec la psyché de Patrick Jane, tout en l’écartant de son chemin en l’envoyant en prison. Chose ratée d’ailleurs, avec une partie de poker organisée derrière les barreaux (?!?), le mentaliste gagne le million de dollars de sa caution et est bien vite dehors.
John le Rouge est vivant !
Et oui, John le Rouge est toujours vivant ! Un peu décevant mais on peut comprendre le choix de Bruno Heller de ne pas risquer de tuer sa série en supprimant son fil rouge. Plus décevant tout de même, Timothy Carter est vraiment un gros méchant, et non un pauvre bougre qui s’est laissé manipuler par John le Rouge. Jane paraît du coup un peu moins coupable, un peu moins condamnable. Et le jeu d’esprit tordu que veut mettre en place le Serial Killer, un peu moins pervers.
Malgré tout, pour une série de network, avoir son héros mentir à un jury et prôner la vengeance pure (« Je pense avoir le droit de tuer l’homme qui a tué ma famille », clame Jane) les yeux dans les yeux avec la caméra et être acquitté avec cette défense, c’est déjà sacrément audacieux. Un point à applaudir autant que le jeu toujours aussi parfait de Simon Baker. Il délivre son texte avec une émotion tout en retenue mais bien réelle.
Un Jane toujours ravagé
Le season premiere montre aussi que la série va garder son identité. Entre rendre visite à la femme de sa victime et mentir à Lisbon pour mieux mener son enquête, Jane est toujours aussi ravagé avec des méthodes douteuses mais efficaces, des traits d’humour hilarants et parfois dérangeants. Néanmoins, la série conserve aussi ses défauts. Certains points de l’enquête sont abandonnés sans raison (Qu’en est-il du garde de sécurité chauve, peut-être complice de John Le Rouge, mort à cause d’un sèche-cheveux dans son bain ? Pourquoi on n’en parle plus ?).
Enfin, cet épisode met bien en place le reste de cette saison 4. Comment John le Rouge a-t-il réussi à piéger Jane à ce point ? Ce dernier réussira-t-il à gérer sa culpabilité d’avoir tué celui-qui-n’était-pas-John-Le-Rouge et avoir menti à un jury pour s’en sortir ? Il reste une vingtaine d’épisode pour y répondre.
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