Critique d’un pilote plein de raccourcis mais avec un personnage attachant pour Supergirl.
CBS diffusait hier soir sa nouveauté Supergirl. Dans cette nouvelle série, Melissa Benoist (Glee) incarne une Kara pleine de charme, jeune, peu sûre d’elle et maladroite mais déterminée à trouver sa propre voie, sa propre destinée et à sauver des vies. Kara Zor-El est partie de Krypton à l’âge de 13 ans, en même temps que bébé Kal-El, son cousin. Sa mission était de protéger le futur Superman et de le guider sur notre planète. Seulement, après un incident spatial, elle débarque avec 24 ans de retard, toujours à l’âge de 13 ans. Kal-El est déjà Superman et n’a plus besoin de son aide. Adoptée les Danvers, elle a grandi à l’abri des exploits de son cousin et tente désormais d’avoir une existence normale, avec sa soeur adoptive, qui n’est pas forcément la meilleure des soeurs, même si elle l’aime.
Comme son cousin, Kara travaille dans un grand groupe de médias, comme son cousin elle porte des lunettes pour se cacher, et comme son cousin, elle décide de quand même aider les pauvres gens et de devenir une héroïne, parce qu’elle est déterminée à faire plus de ses pouvoirs qu’espionner quand sa grande patronne très inspirée de Le diable s’habille en Prada. Attention, Calista Flockhart est beaucoup moins douée que Meryl Streep et surjoue le rôle de la patronne exigeante et sans états d’âme. Et comme son cousin, Le premier acte héroïque de Kara est de sauver un avion. Les clins d’oeil cela peut être sympa, mais cela devient un peu lourd, surtout lorsque c’est surligné en fluo par la série elle-même.
Trop peu subtile
Supergirl ne fait en effet pas dans la subtilité. Que ce soit dans les dialogues bien lourds, dans son message féministe plein de bonnes intentions mais très maladroit ou dans l’installation du personnage de Supergirl et de ses forces et faiblesses, tout est téléphoné. De la même manière, les méchants bien méchants comme les autres kryptioniens ne semblent être que des brutes sans cervelle assoiffés de vengeance. La Tatie Maléfique est peut-être plus intelligente mais elle est l’archétype de la petite soeur trop ambitieuse rongée par la jalousie. Il en est de même pour le triangle amoureux inévitable qui s’installe. Le geek gentil et maladroit contre l’arrogant et sexy journaliste. Kara devra choisir, surtout que les deux connaissent sa double identité.
Supergirl peut s’améliorer. Les raccourcis, les grosses ficelles vues dans ce pilote pourraient s’estomper dans les prochains épisodes. La série reste divertissante, on s’attache vite au personnage de Kara et l’intrigue générale sur les méchants de Krypton qui cherchent à se venger et à conquérir la Terre peut porter ses fruits si elle est bien exécutée. Il faut donc laisser sa chance à Supergirl.
Crédits Images : ©CBS
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