Dernière née des séries de David E Kelley ( Ally McBeal, Boston Legal, Chicago Hope) : The Crazy Ones. Une sitcom avec Sarah Michelle Gellar et Robin Williams hilarante très éloignée du style de son créateur, mais non sans rappeler la folie d’une certaine Ally McBeal.
Simon Roberts est un publicitaire de renom. A la tête d’une agence de renom de Chicago, il perd un peu la boule mais reste un génie avant tout. Sa fille, associée de la firme, elle, est stressée par le comportement de son père. Quand leur plus gros client, le groupe McDonalds, les menace de partir, Simon va tout faire pour relancer leur image de marque en tentant de convaincre Kelly Clarkson de chanter un jingle.
Hilarant
Les extraits offerts en juin dernier par la chaîne CBS étaient à la hauteur du rire attendu pour ce premier épisode d’une sitcom au titre pareil. Un rythme rapide, un départ en fanfare, des personnages plus ou moins stéréotypés : tous les ingrédients sont là pour une bonne comédie de situation, avec un petit plus : un casting à en faire pâlir une comédie sur grand écran : Robin Williams et Sarah Michelle Gellar.
Un casting de choix qui rassure, entouré par James Wolk et Hamish Linklater (The Newsroom). Si Sarah Michelle Gellar n’est pas l’incarnation de la comédie sur le petit écran, face à Robin Williams, l’actrice n’est pas éclipsée et étonne par son sens comique.
La maison des fous
La première scène de ce pilote donne le ton : ça va vite, c’est drôle, on a des enfants qui font n’importe quoi… Un bon résumé de ce qui va suivre. The Crazy Ones, c’est l’histoire de grands enfants un peu fous qui travaillent dans un univers tout aussi cinglé, le tout dans une atmosphère tendue où la folie est banalisée, voire limite surréaliste. Robin Williams, le gourou perché de la bande, fait du Robin Williams, comme on s’y attendait, mais ça marche et surtout ça fait rire ! On pense surtout à ce bon vieux Robin qui rappe face à Kelly Clarkson … une scène qui deviendra surement culte.
Manque de fond
Pour une série griffée David E Kelley, TheCrazy Ones manque de fond. Si le format de la série, à savoir 25 minutes, n’aide pas à proposer un rythme efficace avec un équilibre entre comédie et exposition des personnages, sans la comédie, Crazy Ones semble relativement pauvre. On aurait aimé une narration plus fluide et poussée qu’un comique de situation surréaliste dans cette peinture de la vie de publiciste à l’extrême opposé de Mad Men. Chose qui aurait été possible dans un épisode de 42 minutes.
Un pilote qui réussit à donner une bonne idée du ton comique attendu par le genre de la série, non sans rappeler celui farfelu d’Ally McBeal. Le tout sans vraiment réellement donner une image du potentiel de la série en général, notamment à cause de la rapidité des séquences comiques qui s’enchaînent. Si l’on sait que le show va reposer sur la dynamique du duo comique Gellar/Williams, on espère que The Crazy Ones creusera un peu plus la dimension de ses personnages et montrera plus de potentiel dans les épisodes à venir.
Bon scores
Grâce au Lead-in de The Big Bang Theory, The Crazy Ones enregistre d’excellentes audiences avec plus de 15 millions de téléspectateurs et un taux de 4% sur son public cible. Un score très bon pour la chaîne, qui devrait se maintenir au vu de la qualité de son jeu d’acteurs et sa puissance comique.
Face à The Micheal J Fox Show sur NBC, CBS semble s’être offert un programme de choix avec The Crazy Ones pour contrer l’histoire d’un journaliste TV atteint de Parkinson qui revient sur les écrans après 5 ans d’absence. Reste à voir si celle du génie de la publicité qui tente de garder sa légende en vie, avec un brin de folie, grâce à sa fille à ses côtés, séduise autant le même public dans les épisodes à venir.
Crédits photos : ©CBS
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