C’est le grand changement chez Marvel. Dans l’univers Ultimate, version alternative de leur univers canonique, Peter Parker est mort pour laisser sa place à Miles Morales, le nouveau Spider-Man.
Peter Parker est mort. Ce n’est pas tant ceci qui a attisé les discussions autour du présentoir de comics, mais plutôt son remplaçant , Miles Morales, métissé : noir et latino. Il a carrément fait hurler la droite conservatrice, qui semble plus intéressée par la couleur d’un super héros que par une certaine « petite dette ». Leur colère a été encore plus grande quand Sara Pichelli, la dessinatrice italienne de l’araignée, (et un des nouveaux talents de Marvel) a dit qu’il pourrait très bien être gay et que les temps avaient changé. Sortez les crucifix, un héros de comics gay ?!!! Que Nenni pour les républicains américains.
Jon Stewart, du Daily Show sur Comedy Central, a très bien résumé la polémique dans son émission. Il se moque de Lou Dobbs, journaliste politique de droite qui a une obsession contre les immigrés, soulignant que son pire cauchemar se réalise : un latino qui sait grimper sur les murs (en référence aux murs sur la frontière mexicaine.) Avant de rappeler que le Peter Parker de l’univers canonique est toujours vivant… et qu’il n’est même pas réel !
Les comics toujours aussi subversifs ?
Les comics sont devenus depuis longtemps grand public, et le label « Approved by the Comics Code» a disparu. Mais ils peuvent toujours choquer, en particulier une frange de la droite américaine. Dans les média, ils sont principalement représentés par Bill O’Reilly et Lou Dobbs. La réaction de Sara Pichelli est vite tombée, terriblement surprise par l’ampleur de cette affaire médiatique. L’artiste principale du nouveau Spiderman s’est ainsi confiée au site iFanBoy : « J’essayais de deviner ce qui se passerait, mais ce que j’imaginais n’était rien à côté de ce qui s’est vraiment passé ! On en a parlé partout ! Imaginez que même les journaux télévisés italiens ont parlé de Miles !«
Une droite conservatrice vite amnésique
La droite conservatrice est une habituée de ce fait. On se souvient de ses cris d’orfraie quand Batman était accompagné, le temps d’un épisode, par Nightrunner, un super-héros français musulman originaire de Clichy-sous-Bois ; Quoi ? Comment ? Un français sans béret et baguette sous le bras en guise d’arme ? Un arabe qui ne brûle pas des voiture et qui ne s’habille pas en jogging et qui plus est avec des valeurs héroiques ? Le choc! L’auteur, David Hine, avait alors expliqué qu’il avait voulu créer le héros qu’il aurait aimé voir dessiné s’il avait été français, non sans tort.
La droite américaine a donc beaucoup de choses à apprendre des comics, en plus d’avoir la mémoire courte. Black Panther, un autre héros Marvel de Stan Lee, avait autant scandalisé les foules à ses débuts. L’eau a bien coulé depuis sous les ponts New-yorkais, guidée par les flots de la rivière Hudson. Alors parions que cette polémique sera vite oubliée !
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