Présenté lors d’une diffusion dans les locaux de France Televisions, le Cerveau vous offre son avis sur les trois épisodes très variés de Métal Hurlant Chronicles diffusés ce samedi à 23h05. La French Touch de la science-fiction débarque sur vos écrans !
Metal Hurlant Chronicles est une nouvelle série de science-fiction adaptant les histoires du magazine culte créé en 1975 par Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet et Moebius (Les Humanoides associés). Des comics qui se sont exportés à l’international, dont les différentes intrigues ont déjà été portées à l’écran 1982 et 2000 et dont le fil rouge suit le dernier fragment d’une planète réduite en poussière par la folie destructrice de ses habitants, condamné à errer dans l’univers pour l’éternité. Fragment qui apporte souffrance et tromperie à ceux qui croisent son chemin.
Avec Metal Hurlant Chronicles, le réalisateur et producteur Guillaume Lubrano souhaite lancer pour la première fois une série d’anthologie (chaque épisode propose une intrigue unique) et de genre à la française. Série qui s’inscrit comme une héritière d’autres séries d’anthologie comme La Quatrième Dimension, Au-delà du réel, ou Les Contes de la crypte, véritable âge d’or de la science-fiction à la télévision. Pour sa bande originale, pas moins que Jesper Kyd, compositeur des bandes sonores de la saga vidéo ludique Assassin’s Creed et Soulcalibur. Metal Hurlant Chronicles a de l’ambition, il est certain.
La couronne du roi
La couronne du roi est un épisode cybermédiéval dans lequel des hommes s’affrontent dans un tournoi où le gagnant sera sacré roi. Le roi en place étant un tyran avide d’impôts et de femmes.
La couronne du roi oppose surtout Micheal Jai White (Black Dynamite) à Scott Adkins (The Expendables 2). Les hommes s’étaient déjà croisés dans Undisputed II. Ici, ils se retrouvent sur des rings médiévaux, entourés de robots.
Les combats de La couronne du roi sont bien réalisés et chorégraphiés, l’histoire assez simple de cet épisode, avec un méchant et un gentil qui s’affrontent réserve de bonnes surprises. Mais pour pouvoir se perdre complètement dans l’univers de cet épisode, il faut réussir à passer outre les effets spéciaux et les trucages low-budget de la série. Dignes d’une série B réalisée avec After Effects par un cinéaste amateur, les effets spéciaux sont le point faible de cet épisode, le tirant vers le bas, alors qu’il détient une qualité certaine et sa réalisation est inspirée. Cependant on ne peut s’empêcher d’apprécier la petite Doctor Who « flavor » de l’épisode, pour le mélange robotique-médiéval.
Protège-moi
Cet épisode de Metal Hurlant Chronicles est un huis-clos ayant lieu dans un abri souterrain après une catastrophe nucléaire et mettant en scène James Marsters (Buffy, Angel) et Michelle Ryan. Ce huit clos ne souffre pas d’effets spéciaux de basse qualité puisque sa réalisation se base sur une unité de lieu étant le bunker du personnage campé par James Masters. Le jeu des acteurs et le mystère de ce qui peut se trouver de l’autre côté de la porte ajoutent à l’ambiance paranoïaque de cet épisode. Encore une fois, la richesse de la source d’inspiration offre une histoire originale et bien menée. Les décors et la lumière sont réussis rendant l’idée de passer des années dans un abri pareil, insupportable. Un véritable épisode qui rappelle l’atmosphère (voire même l’intensité d’un épisode, Le bouton de la Mort) de la série Au delà du réel, pour une ambiance claustrophobique des plus saisissantes.
Oxygène
Ce space opera commence à bord d’une navette spatiale avec un capitaine qui ne ménage pas ses hommes. Arrive une météorite qui détruit le vaisseau. Émerge de cette catastrophe une seule navette de secours avec son bord trois hommes dont Dominique Pinon (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain) et Eric Ebouaney (Clash).
La qualité d’Oxygène tient, une fois de plus, dans ses acteurs, l’inévitable twist de fin et l’humour qui est plus présent dans cet épisode que dans les deux précédents. Avec un petit clin-d’oeil à la revue d’origine, cet épisode bénéficie de bons décors. Les effets spéciaux restant toujours de basse qualité comme dans La couronne du roi , mais on arrive facilement à passer outre pour apprécier un très bon moment de science fiction.
Metal Hurlant Chronicles est une bonne tentative pour la fiction française, légère, mais efficace. La qualité narrative des épisodes compense le faible budget effet spéciaux seul véritable défaut de la série, qui se place à un niveau supérieur, face à d’autres productions de séries françaises. Un renouveau dont on avait cruellement besoin et une initiative pleine de promesses. Le Cerveau espère que la seconde saison, déjà commandée, aura un budget plus conséquent pour déployer tout son potentiel.
Après avoir vu les épisodes sur une télévision, le Cerveau remarque que les effets spéciaux y gagnent en qualité car il s’agit du format pour lequel ils ont été créé.
©weprod/france 4
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur