Retour sur une première saison efficace pour Brooklyn Nine-Nine.
Brooklyn Nine-Nine a terminé sa première saison la nuit dernière. Déjà renouvelée pour 2014-2015, elle ne doit sa survie qu’à sa victoire aux Golden Globes : avec des audiences aussi basses, elle n’aurait eu aucune chance de revenir sans ce coup de pouce.
Portée par un casting talentueux duquel se démarquent Andy Samberg et Andre Braugher qui forment un duo très efficace, Brooklyn Nine-Nine avait tous les éléments pour devenir la comédie de l’année. Si les téléspectateurs n’ont pas suivi, tous les autres facteurs étaient là et le moins qu’on puisse dire est qu’on passe un bon moment avec la série.
Une sitcom jamais trop ridicule
Si elle est avant tout une sitcom, une comédie de situation qui se déroule dans un commissariat de police, cela n’empêche pas de tacler certains sujets sérieux, avec humour et talent. On pense évidemment à l’homosexualité du Capitaine Holt, qui a longtemps été un obstacle à sa promotion au sein de la police. Comme toute bonne comédie, la série a su montrer les différents aspects de sa vie, notamment avec la rencontre de son compagnon, sans jamais tomber dans les clichés.
Des fils rouges
Ce final montre par ailleurs que Brooklyn Nine-Nine sait lancer de véritables fils rouges et on devrait voir une partie de la saison 2 dans une position différente : Jake s’est fait virer de la police, à la demande du Capitaine Holt et du FBI, pour qu’il infiltre par la suite tout un réseau de trafic de drogue dont fait partie le leader civique Ian Wint, philanthrope aux protections très bien placées. S’il est souvent le comique de service, il arrive facilement à convaincre et on devrait avoir des épisodes intéressants.
Personnages attachants
Les autres personnages sont aussi très bien exploités que ce soit l’alchimie entre Peralta et Santiago, la relation entre Boyle et Rosa. Joe Lo Truglio et Stephanie Beatriz ont une interprétation touchante et Boyle n’est pas que le guignol ridicule qu’il semble être. C’est d’ailleurs une constante dans la série : sous des airs comiques, souvent caricaturaux, on arrive à voir des personnes sensées et sensibles.
Cliffhanger inattendu
Pour finir, le cliffhanger de la saison n’est pas celui qu’on attend : il n’est pas autour de Jake mais de Boyle et Gina. Boyle se réveille… dans le lit de Gina ! Les deux se mettent à crier en se demandant ce qui se passe. On est certes dans une situation clichée, utilisée dans tous les genres (Revenge l’a utilisé récemment sur un ton plus dramatique), mais on rit toujours autant en raison de l’attachement qu’on a pour les personnages : si Walden et Alan se réveillaient ainsi dans Mon Oncle Charlie, l’effet serait bien moins fort ! Surtout qu’on l’imaginait plutôt se réveiller avec Rosa.
La première saison de Brooklyn Nine-Nine réussit à convaincre. C’est l’une des bonnes surprises de la rentrée, reconnue par la critique internationale. Mais si elle veut espérer une troisième saison, la Fox aura fort à faire pour éviter que son bijou ne stagne dans des audiences dignes de The CW, voire inférieures.
Crédits photo ©Fox
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