Critique du premier épisode de la saison 2 de Black-ish qui tacle un sujet délicat avec humour.
Mercredi soir, ABC lançait la seconde saison de sa comédie Black-ish. Une saison qui démarre fort avec un thème très délicat : l’usage du “N-word” ce vilain mot qu’il ne faut pas prononcer parce que c’est une grave insulte. La série débat des circonstances dans lesquelles on peut prononcer ce mot.
Dans cet épisode, Jack participe à un talent show à l’école. Il va danser puis chanter sur la chanson Gold Digger de Kanye West. En plein performance, il va lâcher ce mot et choquer l’assistance. Comme à son habitude, Diane est désespérée des actions de son frère jumeau ce qui est hilarant. Ce qui est moins drôle pour Jack, c’est qu’il risque d’être expulsé définitivement de l’école à cause de leur politique de tolérance zéro. Et cela va être compliqué pour les parents de sauver la place de Jack à l’école sachant que Bow avait furieusement manifestée pour que l’école applique la tolérance zéro. Dans une intrigue secondaire, Junior se lance dans un combat écolo.
Sujet délicat
C’est avec intelligence que la série aborde ce sujet délicat d’un mot rempli d’histoire dans la culture américaine. Un mot utilisé pour dégrader les noirs. Qui a le droit de le dire et qui n’a pas le droit. Peut-on se permettre de dire ce mot quand on est noir ? Est-il interdit à un blanc de le prononcer ? Dans quelle situation est-ce acceptable ? L’épisode ne répond pas vraiment à ces questions. Ce qu’il fait, c’est tenter de lancer une discussion importante, de faire parler les gens dessus et d’éduquer les plus jeunes sur la force des mots. Le tout en restant très drôle.
Black-ish reste très ancrée dans la culture noire américaine encore plus avec ce premier épisode qui traite d’un mot qui a une très forte connotation aux Etats-Unis. Mais la série arrive à atteindre le grand public parce qu’au final son humour est universel. Et dans le traitement de ce problème, le créateur Kenya Barris arrive à faire rire. Si on frôle parfois un ton moralisateur à la “Vie de Famille”, on ne tombe jamais dedans.
Pas de continuité
Ce dont manque Black-ish, c’est d’un fil rouge, ou plutôt d’un minimum d’arc narratif parce que pour le moment, on peut prendre tous les épisodes de la série et les regarder dans le désordre, ça ne change rien parce que chaque épisode est indépendant et pour fidéliser un peu plus le public, il faudrait peut être plus sérialiser le show. Ce n’est pas très gênant parce que c’est une comédie qui se regarde sans grande prise de tête mais un suivi est toujours agréable d’autant que la qualité de l’écriture a bien évolué depuis le début de la série. Malgré ce manque de fil rouge, ce premier épisode démarre tout de même très bien la saison et les personnages s’affirment de plus en plus. Et la joie de revoir Pops (Laurence Fishburne) et Ruby (Jenifer Lewis) se tirer la bourre n’a pas de prix.
Crédits ©ABC
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