Critique de The Goldbergs, sitcom familiale dans les années 80 basée sur la vraie vie de Adam F. Goldberg.
The Goldbergs, c’est l’histoire du petit Adam Goldberg dernier d’une fratrie de trois enfants. La particularité de The Goldbergs, c’est qu’elle se déroule dans les années 80. Enfant, Adam filmait régulièrement sa famille et a documenté son enfance. Il fut le premier de son quartier à avoir une caméra, un objet dont il s’est beaucoup servi. Sa famille est complètement dysfonctionnelle avec son père Murray (Jeff Garlin) qui hurle tout le temps et est incapable de communiquer correctement avec ses enfants, sa mère Beverly (Wendi McLendon-Covey) sur-protectrice avec une grosse personnalité, Pops son grand-père génial (George Segal), son frère aîné capricieux et sa grande soeur, l’ado typique à la tête dure suspendue au téléphone. Un téléphone filaire, pas portable, parce qu’on est 1985 bien sûr. Bref, une vraie maison de fous avec Adam au milieu, un petit garçon de 9 ans. Le tout narré par le brillant Patton Oswalt dans le rôle du grand Adam. Il nous raconte donc son enfance avant les téléphones portables, les tablettes, internet, les réseaux sociaux et toutes les nouvelles technologies.
The Goldbergs est basée sur la vraie vie d’Adam F. Goldberg (Breaking In, Community), le créateur de la série qui a réellement filmé sa famille quand il était jeune avec une grosse caméra, un engin qui semblerait d’un autre temps pour les moins de 20 ans.
Une nostalgie des années 80
Il y a une vraie nostalgie des années 80 dans The Goldbergs et la série joue énormément dessus. Elle est bourrée de références de l’époque qui vont de Brooke Shields à Flavor Flav. Le créateur a réussi à faire une série drôle et touchante à la fois. Le regard sur sa famille est bienveillant mais en même temps, il ne décrit pas ses parents et son frère et sa soeur de la plus belle des manières. Il a probablement grossi les traits pour pouvoir en tirer des situations comiques. Il est certain qu’il y a beaucoup de fiction dans The Goldbergs mais sa famille en est la principale inspiration. Alors oui ça crie dans The Goldbergs, ça hurle même, ils sont bruyants et ça se chamaille tout le temps. Ceci donne un effet brouillon mais on sent que la série est le reflet d’une réalité. C’est exagéré mais c’est drôle. Et les acteurs sont formidables, surtout le cast adulte. Jeff Garlin, Wendi McLendon-Covey, George Segal sont parfaits dans leur rôle. Garlin ayant travaillé avec Larry David dans Curb Your Enthousiam -série en partie improvisée-, il a acquis un sens du timing parfait et sa façon d’insulter son fils n’a pas de prix et est très drôle. McLendon-Covey était géniale dans Reno 911 et prouve à nouveau son talent. Quant à Segal (Voilà), il n’a plus rien à prouver.
The Goldbergs fait un peu penser à Tout le monde déteste Chris qui racontait l’enfance de Chris Rock dans les années 80. La série complète une petite vague de séries se déroulant dans les années 80 qui ont fait surface en 2013. Le drama adulte The Americans et le drama ado The Carrie Diaries. Des séries radicalement opposées qui portent chacune son regard sur une décennie que beaucoup regrettent et aiment à retrouver sur le petit écran. Les années 80 sont définitivement revenues à la mode.
On attendra de voir ce que donne The Goldbergs sur la longueur mais pour l’instant, la comédie a un véritable potentiel. De plus, elle a l’avantage d’être une série à une caméra ce qui dynamise l’histoire et surtout, évite les rires en boites.
Crédits photo ©ABC
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