Critique du final de la série The Flash qui se termine après neuf saisons à courir pour sauver la temporalité. Spoilers.
Après presque une décennie à courir à l’antenne, il est temps pour l’homme le plus rapide du monde de dire au revoir. La série The Flash s’est terminée cette semaine après neuf saisons et de nombreux crossovers à travers l’Arrowverse.
Un Arrowverse qui, techniquement prend fin ici puisque les autres séries DC, qui sont encore à l’antenne, se déroulent chacune dans leur propre univers. En effet, même s’ils sont joués par les même acteurs, le Superman et la Lois de la série actuellement diffusée sur la CW ne sont pas les mêmes que nous avons rencontrés dans Supergirl il y a quelques années, c’est une autre continuité. Quant à Gotham Knights, la série n’est pas du tout liée à l’Arrowverse.
Ce final de The Flash offre des moments touchants, se terminant sur une note positive et montre que même dans l’adversité, Barry Allen reste fidèle à lui-même. Grant Gustin fut un lead exceptionnel pour cette série qui aura eu des hauts et des bas, mais il a toujours été le cœur et l’âme de la série.
Retour en arrière pour aller de l’avant
Le final de The Flash culmine dans un affrontement final et épique entre Barry Allen (Grant Gustin) et la Negative Speed Force, l’antithèse sombre de la source d’énergie qui donne à Barry sa vitesse. Alors que le concept de « Negative Speed Force » existe techniquement depuis le début de la série (c’était la source de la vitesse de Reverse-Flash dans la saison 1), la série n’a vraiment commencé à approfondir le concept que dans les saisons plus récentes, notamment avec les autres Forces de la Nature.
Dans ces quatre derniers épisodes de la saison intitulés A New World, la Negative Speed Force recherchait un avatar pour s’opposer à la Team Flash et l’aider à détruire la Speed Force, lui permettant de se développer sans contrôle. Cet avatar n’est autre que Eddie Thawne (Rick Cosnett), un personnage bien connu des fans qui remonte à la saison 1.
La série revient ainsi à la saison 1, qui s’est terminée avec le choix d’Eddie de se suicider afin de mettre fin à sa lignée familiale, garantissant ainsi que son descendant, Eobard Thawne (Tom Cavanagh), ne naisse jamais et ne menace jamais le monde. La Negative Speed Force a ravivé le Eddie de 2014 et le tente avec la promesse de recréer la vie qu’il a abandonnée. Si Eddie devient l’avatar de la Negative Speed Force, surnommé Cobalt Blue, il peut tuer Barry et créer une nouvelle chronologie où il est le héros de Central City.
Cobalt Blue est un autre méchant speedster tiré des comics Flash, mais comme pour beaucoup de ses collègues speedsters, la série n’a que vaguement adapté le matériel source. Le Cobalt Blue original est en fait le frère jumeau perdu depuis longtemps de Barry qui est adopté par les Thawne et grandit avec une forte rancune contre Barry.
Flash contre une « Légion » d’ennemis Speedsters
Cobalt Blue forme une alliance avec tous les principaux méchants speedsters des saisons précédentes – Reverse-Flash, Savitar, Zoom (Teddy Sears) et Godspeed (Karan Oberoi). Reverse-Flash à lui seul est devenu un méchant incroyablement alambiqué au cours de neuf saisons, compte tenu du nombre de fois où il est apparemment mort et revenu à la vie.
Les voyages dans le temps ont la mauvaise habitude de rendre tout plus confus. La saison 8 semblait enfin fermer la porte à la rivalité Flash / Reverse-Flash, mais la saison 9 a quand même réussi à ramener Thawne à plus d’une occasion. Dans le cas du final, il s’agit apparemment d’une version de Thawne tirée juste avant sa défaite et sa destruction lors du final de la saison 1, c’est pour cela qu’il est joué par Tom Cavanagh plutôt que par Matt Letscher.
Comme nous le voyons, la « légion » de speedsters d’Eddie est une alliance de courte durée, et Flash affronte finalement Cobalt Blue à l’intérieur de la Negative Speed Force alors qu’il rassemble une quantité d’énergie potentiellement mortelle. Comme c’est souvent le cas dans cette série, Barry utilise son empathie et sa compassion pour percer là où sa vitesse échoue. Il fait appel à la bonté intérieure d’Eddie et permet à son vieil ami de surmonter l’influence tordue de la Negative Speed Force.
Cela permet à Barry de briser enfin le cycle de mort et de destruction qui alimente la série depuis la saison 1. S’appuyant sur ce que Khione (Danielle Panabaker) lui dit sur «l’ordre naturel des choses», Barry en vient à comprendre que les deux Speed Forces n’ont pas à exister dans un conflit éternel, mais peuvent coexister. À la fin de la série, Eddie est toujours Cobalt Blue et l’avatar de la Negative Speed Force, mais il n’est plus nécessairement l’ennemi de Barry. Il a eu une seconde chance d’être un héros.
Happy end
Ailleurs dans l’épisode, Iris a enfin donné naissance à Nora et Joe a enfin fait sa demande en mariage à Cecile. (Mais où diable est Jenna ?! Cette enfant aura vraiment été oubliée dans cette série.) La série informe aussi les téléspectateurs que Chester possède de l’énergie de trou noir (souvenez-vous de son entrée fracassante dans la série), c’est pour cela qu’il a survécu à l’attaque vicieuse de Reverse-Flash dans le final.
Et pour finir, dans ces derniers épisodes, Khione a découvert son lien primordial avec le monde naturel. Nous savons maintenant qu’elle est littéralement une déesse de la nature avec un pouvoir immense. Khione embrasse enfin son rôle dans l’Arrowverse et s’en va en tant que déesse à part entière. Mais elle ne quitte pas la Team Flash sans leur faire un cadeau d’adieu. Une fois qu’elle quitte le corps de Caitlin Snow, l’esprit de Caitlin est capable de reprendre le contrôle. Caitlin est effectivement ressuscitée à la suite du départ de Khione. Malheureusement, le côté Frost de son esprit est toujours mort, mais c’est toujours un développement heureux pour Team Flash qui retrouve leur amie.
La série se termine avec Barry qui prend la décision de partager son pouvoir avec le monde et transforme trois humains ordinaires en speedsters. Comme vous vous en doutez, ces trois speedsters sont basés sur des personnages de comics. Il y a donc Avery Ho (Piper Curda), un personnage qui est déjà apparu dans des épisodes de la saison 8 ; Max Mercury (Trevor Carroll) est un personnage amérindien avec une longue et vénérable histoire DC; et Jesse Chambers (Hana Destiny) un personnage bien plus récent de DC Comics qui a fait ses débuts en 2021 et a un lien de parenté avec Jesse Quick..
Une dernière saison mal équilibrée
Ce qu’on regrette vraiment dans cette dernière saison, ce sont les épisodes de remplissage qui auraient pu être utilisés à meilleur escient. Qui avait envie de revoir Becky Sharpe (Sugar Lyn Beard) quand la série n’a que 13 épisodes pour mettre fin à 9 ans d’histoires ? Il aurait été plus intéressant de revenir sur les Légendes qui n’ont pas eu la chance d’avoir une fin décente, plutôt que de ramener un personnage que tout le monde avait oublié et qui n’a aucun impact sur le reste de la série ou de l’Arrowverse. Avec seulement 13 épisodes, on n’aurait pas dû sentir de ventre mou et pourtant, le showrunner Eric Wallace a trouvé le moyen de produire des épisodes inutiles.
Même le début de la saison avec l’arc consacré à Red Death, qui avait pourtant bien commencé, a pris trop d’épisodes et aurait pu être plus concis pour laisser place à d’autres problématiques. Il y avait un manque d’équilibre dans la gestion de ces 13 derniers épisodes et c’est vraiment dommage. Il y avait aussi la présence de personnages superflus qui sont restés plus que de raison comme Mark Blaine qui n’avait plus vraiment de raison d’être là.
Même le bonheur romantique de Chester et Allegra ne semble pas mérité, malgré le temps qu’il a fallu pour les unir après toutes ces saisons. Le problème de Chester et Allegra, c’est qu’ils n’ont jamais été des personnages suffisamment solides pour tenir sans le reste du cast. Ils sont mignons mais manquaient de mordant. On regrette aussi l’absence de Cisco qui se fait vraiment sentir parce qu’il fut une part très importante de la série. On sait que Carlos Valdes n’a pas pu se dégager du temps mais un clin d’oeil aurait été bienvenu.
Mais ce final reste dans l’esprit bienveillant et positif de la série. Même si on aurait aimé un arc plus cohérent dans cette dernière saison, plutôt que de la tronquer en interludes, cette dernière course reste fidèle à ce qui a rendu la série si touchante. L’amour de Barry et Iris brille et leur bonheur triomphant est mérité. Le sens de la famille de la série est très fort dans ce final et l’épisode renforce ce pourquoi Barry se bat. C’est un bel hommage au passé tout en ouvrant sur l’avenir avec ces nouveaux speedsters qui – en plus des enfants de Barry et iris – vont perpétuer l’héritage de Flash. C’est une boucle qui se ferme avec Barry qui continue de défier et croire en l’impossible.
Crédit ©CW
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur