Retour sur le début de la saison 1 de Runaways, nouvelle série Marvel qui vient de débarquer sur Hulu. Critique du Cerveau.
Après Inhumans sur ABC, The Gifted sur la Fox ou encore The Punisher sur Netflix, c’est au tour de Runaways, nouvelle série Marvel de faire ses débuts. Cette fois-ci, c’est la plate forme américaine Hulu qui se lance dans une série de la célèbre usine à super-héros. Et c’est avec un pilote assez intéressant que la machine est lancée. Co-créée par les producteurs de Gossip Girl et Newport Beach, Josh Schwartz et Stephanie Savage, Runaways est le parfait mélange entre séries pour ados, drame familial teinté de mystère et série de super-héros qui a les pieds sur Terre.
Runaways est l’adaptation des comics du même nom (Les Fugitifs en VF) de Brian K. Vaughan et Adrian Alphona. La série suit une bande d’adolescents qui découvre que leurs parents sont des super-villains membres d’une organisation obscure. Alors qu’une tragédie les a séparés, ces jeunes vont retrouver et reprendre leur complicité pour découvrir ce que cachent vraiment leurs parents. En parallèle, certains d’entre eux commencent à découvrir qu’ils sont différents et qu’ils possèdent des super-pouvoirs. La rébellion contre leurs méchants parents va se mettre en route alors que ces jeunes se redécouvrent tous les uns les autres après des années éloignés. Alex (Rhenzy Feliz), Molly (Allegra Acosta), Karolina (Virginia Gardner), Chase (Gregg Sulkin), Gertrude (Ariela Barer) et Nico (Lyrica Okano) vont réaliser qu’ils sont plus forts ensemble que séparés.
Agréable surprise
Si pour l’instant il n’y a rien de révolutionnaire dans Runaways, la série démarre sur des bases solides avec un pilote certes un peu lent mais qui met bien les personnages en place et donne envie de voir la suite, même si pour le moment, les enjeux sont flous. Le Cerveau a été agréablement surprit par les débuts de Runaways avec la maîtrise de personnages qui, sur le papier sont assez caricaturaux, mais qui prennent forme assez rapidement. Au fil des années, Josh Schwartz et Stephanie Savage ont su développer leur écriture de personnages adolescents et ils l’appliquent très bien ici. Ajoutez à ça les éléments des comics et on obtient une série qui tient la route. Cependant, les showrunners ont vraiment pris le parti d’en faire une série familiale dramatique plus qu’une série de super-héros. Si le spectateur s’attend à une narration très centrée sur le côté super-héros, Runaways ne satisfera pas.
Le second épisode sera d’ailleurs plus centré sur les parents qui ont un rôle bien plus développé dans la série qu’ils n’ont dans les comics. Cela permet d’équilibrer les choses et de ne pas les faire passer uniquement pour des gens horribles même s’ils sont très loin d’être des saints. Ils ont beaucoup de secrets et leurs enfants dont sur le point de découvrir ce qu’ils trafiquent. Ils réalisent notamment que leurs parents sacrifient des jeunes personnes qui ont le même âges qu’eux. Ce qu’on attend de découvrir, ce sont les réelles motivations des parents. Quel est leur but ultime ? Dans quelle direction vont-ils et les enfants vont-ils vraiment s’enfuir ?
Identification pour les plus jeunes
L’aventure de cette première saison s’étale sur 10 épisodes. C’est peu, mais c’est suffisant pour ne pas en faire trop et faire avancer l’histoire à un rythme convenable. Il est intéressant de voir ici que les adolescents sont considérés comme partie intégrante de l’univers. La majorité des héros Marvel dans les films et séries du MCU – on ne parle pas de The Gifted qui contient des ados mais qui fait partie des X-Men de la Fox – sont des adultes ou jeunes adultes. La série permet ainsi aux plus jeunes de vraiment pouvoir s’identifier puisque chaque personnage est différent. L’identification est importante et les adolescents s’y retrouveront peut être entre le geek, le sportif, la féministe, la goth, la fille sage en recherche de rébellion ou encore la petite jeune adoptée qui se sent rejetée. Il y a aussi une certaine diversité intéressant avec des personnages asiatiques, noirs, latinos et blancs.
Pour finir, les acteurs sont plutôt bien choisis, notamment les ados qui physiquement, reflètent assez bien leur version comics. Ils sont aussi plutôt bons acteurs ce qui n’est pas négligeable. Rhenzy Feliz et Lyrica Okano sont particulièrement doués dans les rôles d’Alex et de Nico. Ils arrivent assez bien à retranscrire le deuil qu’ils traversent. On soulignera aussi la présence de James Marsters connu des fans de Buffy contre les vampires, qui incarne ici un père abusif. C’est un rôle intéressant pour lui qui le sort du “bad boy” sarcastique. Catherine Wilder (Angel Parker) et Tina Minoru (Brittany Ishibashi) sont aussi impitoyables et probablement les mères les plus puissantes du groupe.
La chose qu’on pourrait craindre en avançant dans la série, c’est que le mélange des genres ne prenne pas et que les scénaristes se perdent dans la narration. C’est toujours un risque de vouloir se diversifier quand l’histoire n’est pas encore bien enracinée. Le Cerveau attend de voir la suite mais les choses commencent plutôt bien.
Runaways, c’est le mardi sur Hulu.
Crédit ©Hulu/Marvel
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur