Critique d’une première saison très décevante pour The Mysteries of Laura.
The Mysteries of Laura termine sa première saison comme elle l’avait commencée, avec une intrigue clichée, un personnage un peu plus sympathique mais peu crédible, où on questionne encore et toujours aussi bien ses qualités d’enquêtrice que de mère. Le principe de la série était de suivre une inspectrice de police qui jongle entre sa vie de famille et sa vie professionnelle. Là-dessus, on ne nous aura pas menti totalement, même si plutôt que la vie de mère, c’est la vie de femme qui est mise en avant. La majorité des épisodes sont surtout sur la vie amoureuse de Laura Diamond. On en oublierait presque qu’elle a des jumeaux à la maison et c’est une mère divorcée. Ainsi, cela rend The Mysteries of Laura encore plus banale et ennuyeuse qu’on le craignait. Et le cliff-hanger n’arrange pas les choses : le triangle amoureux est totalement formée. Son ex-mari Jake, lui a avoué qu’il l’aimait toujours et voulait une nouvelle chance. Son actuel petit-ami lui a dit qu’il l’aimait pour la première fois. Et puisque les clichés sont légion dans The Mysteries of Laura Jake est sur son lit d’hôpital quand il lui avoue ça et (CLICHE ALERT), l’oublie ensuite, puisque ses blessures lui causes des pertes de mémoires immédiates.
En parlant de clichés et lieux communs, The Mysteries of Laura n’est presque faîte que de ça dans sa première saison. De la nounou noire super-autoritaire mais au grand coeur, caricature de la mama noire à la limite du stéréotype raciste, aux enquêtes qui n’ont presque été que des classiques du procedural, en passant par les personnages secondaires plats et sans aucune profondeur, il n’y a absolument rien d’original de The Mysteries of Laura. Seules quelques répliques bien pensées et deux guest-stars bien utilisése en fin de saison sont à retenir. Même l’épisode de conclusion nous sert l’inévitable intérêt amoureux blessé dans ses fonctions, entre la vie et la mort et dont le héros cherche à venger.
Debra Messing brillante
Debra Messing sauve cependant la série, apportant une profondeur à Laura Diamond uniquement par la force de son talent et de son jeu. Son interprétation permet de donner du relief à un personnage qui semble avoir été écrit en utilisant tous les lieux communs du genre. Surtout que le problème du pilote reste présent dans toute la saison : on répète sans cesse que c’est une bonne mère et une bonne enquêtrice, mais on ne voit à l’écran qu’une maman dépassée par ses jumeaux, et une flic qui a des gros coups de chances et des révélations presque divines pour résoudre ses enquêtes. Enfin, un point de détail mais très énervant : les scénaristes insistent pour dire qu’elle est mère-célibataire et la traiter comme si elle élevait seule ses enfants. Cependant Jake, le père des enfants, est encore très présent dans leur vie et éducation. Ils tentent de dessiner une super-héroïne et demandent au public de la traiter comme telle. On s’attend donc à voir une femme qui n’a jamais une minute à elle et doit s’occuper seule des enfants. Quand on découvre qu’elle peut aisément demander au père des enfants de prendre les gosses une soirée, du coup elle peut se relaxer, avoir un rendez-vous amoureux, le personnage et sa situation soi-disant difficile perd très vite en crédibilité.
Ainsi, NBC offre avec The Mysteries of Laura une série ennuyeuse, datée, mais qui peut servir de bonne base pour un jeu d’alcool : un shot à chaque cliché et lieux communs d’un procedural. Attention, il n’est pas sûr que votre foie survive la saison.
Crédits Images : ©NBC
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