Westworld revient cette nuit, l’occasion de se rafraîchir les neurones avec un retour sur les grandes lignes et points forts d’une saison 1 complexe et perturbante.
Westworld saison 2 c’est cette nuit sur OCS, en simultané avec nos cousins américains, et dès lundi soir pour les moins nocturnes. L’occasion de chercher à se rafraîchir la mémoire, ou réviser les grandes lignes d’une des séries les plus abouties et complexes de l’année 2016.
Une saison 2 qui arrive sur les écrans un an et demi après la diffusion de la série en 2016, les créateurs ayant voulu profiter au mieux d’une production plus lente avec plus de temps de tournage et une post-production réfléchie, pour rester à hauteur de la qualité proposée en saison 1. Et foi de Cerveau, cette saison 2 de Westworld est à la hauteur.
Attente qui a mis la patience de beaucoup à rude épreuve. Car un et demi c’est long. Loin des délais de diffusion classique d’une série, surtout pour un programme aussi complexe que Westworld. Une série avec qui plus est, une saison 1 confuse, portée par une écriture et une narration recherchée, ciselée au possible, souvent perturbante pour beaucoup, et sans dessus dessous.
Pour ceux qui n’ont pas mis leurs neurones à jour et qui ne se souviennent de la série que dans ses plus grandes lignes, le Cerveau vous propose un dossier spécial avec les grands points clés de l’histoire, pour se rafraîchir la mémoire, avant la mise à jour 2.0 de Westworld.
Au menu : retour sur les personnages forts de la série qui vont de surcroît porter l’intrigue en saison 2, ainsi que les diverses chronologies de la série, histoire d’attaquer la saison 2 avec les idées fraîches. Et pour bien se mettre dans l’ambiance cliquez sur la playlist ci-dessous, parce que Westworld, c’est aussi une histoire de mélodies et de son.
Les personnages importants, véritables héros de Westworld
Dans un univers aux multiples personnages secondaires et intrigues que l’on va suivre tout au long de la série, il fallait bien que Westworld se repose sur des héros. Des héros pour des personnages, humains ou robots qui auront marqué le spectateur. Ce sont eux qui portent la narration de bout en bout, aux cœur d’un véritable voyage initiatique, aux enjeux divers et variés pour chacun.
Dolores
Dolores est l’un des premiers robots conçus par Ford, et l’un des plus anciens encore actifs. Marquée par plusieurs personnalités, et autres tests de la part de ses concepteurs, Dolores est un personnage qui a su développer sa propre conscience malgré les diverses personas qui lui ont été attachées. Elle est au centre de l’intrigue de Westworld, entre sa personnalité innocente de fille d’éleveur, et celle d’un tueur sanguinaire et légendaire : Wyatt.
A l’heure où les hôtes commencent à maîtriser leur conscience à des degrés plus ou moins forts, elle est l’hôte la plus éveillée et « humaine » du parc, notamment grâce à Arnold, concepteur du logiciel d’intelligence artificielle des hôtes conçues par Ford.
A l’aube de la saison 2, elle se découvre et s’impose comme leader de la rébellion, avec une envie avant tout : celle de se venger de ses oppresseurs.
William / l’homme en noir
Introduit comme deux personnages distincts de la même timeline avant de comprendre que nous étions en train de revivre des flashbacks, William s’est révélé très vite comme étant nul autre que l’homme en noir.
Un personnage énigmatique présenté dès le pilote comme un être humain sans âme et sans vergogne, qui tue pour le plaisir et dans un seul but, celui d’accéder au niveau ultime et caché du parc inspiré par la conquête du Far-West : le Labyrinthe.
A l’origine un peu gauche, innocent et fleur bleu, l’histoire de William c’est un peu l’histoire d’un voyage vers les bas-fonds les plus obscurs de la nature humaine. Une métaphore incarnée, pour représenter l’impact profond d’un parc où tous les fantasmes deviennent réalité, même les plus ignobles. Un parc sans règles, lois ou limite, sans cadre ou jugement, où un homme aux apparences morales bienveillantes fini par devenir proche de la pire ignominie.
Très vite et au fil des épisodes, on comprend que William/L’homme en noir est impliqué dans la direction du parc, investisseur de premier plan, pour un homme important, qui risque de prendre encore plus d’importance la saison prochaine, maintenant que le jeu n’est plus maîtrisé.
Bernard/Arnold
Bernard est le bras droit du créateur de Ford. Un homme meurtri par le décès de son fils et son divorce, qui vit reclus au sein du parc, où même ses appartements se trouvent. L’homme est un concepteur en robotique confirmé, qui va commencer à se rendre compte que les hôtes rencontrent des problèmes tant dans leur conception, mais surtout dans leur logiciel interne, alors qu’il en est le concepteur.
Au fil des épisodes, sa propre personnalité va être remise en cause, puisque ce dernier va finir par découvrir vers la fin de la saison, une réalité sur son existence qu’il ne soupçonnait pas. Bernard n’est effectivement pas un être humain.
Ce dernier a été conçu par Ford à l’image de son regretté associé et ami, Arnold, concepteur des premiers codes qui ont permis de créer les hôtes. Tué par Dolores, Ford n’imaginait pas pouvoir continuer sans son alter-ego concepteur, c’est pour cela que Bernard a été conçu. Inspiré par Arnold, ce dernier a été marqué par un passé compliqué, avec la mort de son fils, histoire qu’il reste au sein du parc, et ne soit pas attiré par le monde extérieur.
Maeve
Elle est une « Madame » (dans tous les sens du terme). Dans son saloon, l’hôte possède un caractère fort et affirmé dans cette ambiance « Frontier » très hostile. Surtout aux femmes. Au fil des épisodes, Maeve est un personnage fort, qui va finir elle aussi – et ce loin de Dolores – par découvrir qu’elle n’est pas humaine et que de multiples personnalités ont habité son esprit/corps.
Déterminée, méthodique, très intelligente, l’hôte va prendre les choses en mains par elle-même à travers ses divers passages dans les laboratoires, pour améliorer sa conscience afin de se sortir du parc. Mais aux portes de la sortie, cette dernière va rebrousser chemin pour retrouver sa fille. Ou tout du moins celle qui incarnait sa fille lorsqu’elle « incarnait » une mère au foyer dans une autre vie du parc. Sa conscience maternelle plus forte que tout, et son intelligence dopée au possible, la créature va même développer des capacités qui vont lui permettre de contrôler ses congénères.
La chronologie
Westworld est une série complexe. Une série qui propose trois intrigues en une, dans sa saison 1. Trois intrigues diverses, qui vont prendre sens dans le final de saison, levant le voile sur les divers chemins, décisions et évènements qui ont menés vers le chaos et la rébellion du parc.
Trois timelines que le Cerveau va tenter de résumer, afin que tout soit clair avant la diffusion du premier épisode cette nuit.
Chronologie 1 : Dolores et Arnold
Il y a près de 40 ans avant les évènements de la rébellion, on pouvait voir dans divers flashbacks de la séries, Bernard interagir avec Dolores dans un laboratoire souterrain et en privé. On pensait que ces scènes n’étaient que des réminiscences des premières sessions de conception du personnage de Dolores, mais non. Elles faisaient partie d’un projet mené en secret par Arnold, feu associé de Ford, le père du parc.
En effet, Arnold tentait de tester Dolores pour voir si elle pouvait développer sa propre intelligence artificielle, loin du code figé de ce dernier. Dans l’épisode 9 de la saison, on comprend que le voyage mémoriel de Dolores vers l’église, est plutôt un voyage vers ses premiers moments de conscience personnelle, puisque le laboratoire se situait sous cet endroit. Episode dans lequel on découvre aussi que Dolores a tué Arnold, juste avant l’ouverture du parc 34 ans plus tôt.
Dans l’épisode 4 de la saison 1, on comprend qu’Arnold a mis en place le labyrinthe comme un jeu secret, mais surtout un moyen pour Dolores de débloquer ses aptitudes de conscience, loin de la programmation qui lui a été donnée. « Si tu peux trouver le centre du labyrinthe, tu pourras être libre ». On comprend très vite que plus tard, celui qui déclenchera le jeu du labyrinthe, à savoir l’homme en noir dans le présent, déclenchera le voyage vers la liberté de Dolores, ainsi que tous les hôtes.
Toujours dans la même tranche chronologique, on sait qu’un massacre a eu lieu dans la même église qui abrite le labo d’Arnold. Un massacre, proféré par un personnage qui s’appelle Wyatt, légende monstrueuse à laquelle on fera référence tout au long de la saison. Une légende qui, malgré ce nom masculin, ce révèle être nul autre que Dolores. Un massacre que cette dernière remémore beaucoup en fin de saison, qui pourrait bien être le seul « échec critique » auquel les employés du parc font référence assez souvent.
Dolores et William
30 ans avant le présent, et quelque temps après l’ouverture du Parc, William, beau fils de l’investisseur principal de ce dernier (Delos) découvre le parc avec son beau-frère à l’occasion de son mariage.
Ce dernier va découvrir Dolores et s’en amouracher, alors qu’elle commence déjà à montrer des signes de conscience personnelle, puisqu’il se rend très vite compte de sa différence vis-à-vis des autres hôtes du parc. On comprend finalement, au fil de l’intrigue, que William a d’autres intérêts au-delà de ses sentiments pour Dolores, et qu’il est là pour voir les résultats du travail d’Arnold sur elle. Un travail qui n’était peut-être pas si secret qu’on l’imaginait.
Ce dernier va donc se rendre compte que Dolores est en train de recoller les morceaux de mémoire et autres réminiscences vis-à-vis de son identité et ses origines. Il a même dû comprendre que le labyrinthe était la clé en suivant Dolores pour la première fois jusqu’à l’église, mais il était trop tôt pour lui de s’engager dans ce niveau de jeu.
Dolores et l’homme en Noir
Nous somme dans le présent, une trentaine d’année plus tard. Dolores est toujours dans sa boucle d’accueil d’arrivants au parc, et suit une intrigue toute tracée avec son interêt amoureux Teddy. A la découverte d’une photographie que Logan montre à William des années auparavant trouvée par hasard, Dolores va commencer à découvrir son identité une nouvelle fois, notamment après une agression par l’homme en noir.
Elle va donc suivre un chemin initiatique dans lequel elle va découvrir et se découvrir qu’elle n’est que l’esclave d’une machination gigantesque à travers ses souvenirs qui vont la mener à nouveau au centre du Labyrinthe.
Labyrinthe que l’homme en noir, maintenant que son épouse est décédée et qui n’a plus rien à perdre dans sa réalité, embrasse la violence la plus profonde qui l’habite dans un seul but : débloquer le jeu du labyrinthe.
Un jeu qui va permettre à Dolores de s’émanciper et embrasser le Wyatt qui sommeille en elle alors que le parc s’engage dans une nouvelle phase de son commerce, avec des changements initiés par son père fondateur : Ford. Ford qui semble avoir conscience de ce qui sommeille en Dolores, et aspire à ce que les hôtes se révoltent visiblement.
Le réveil de Maeve
Toujours dans le présent, Maeve et sa bande de bandits, loin de l’homme en noir et Dolores, suivent leur propre chemin narratif. Maeve au fil des épisodes commence à se rendre compte des dialogues répétitifs des gens qui l’entoure, et commence à rêver d’évènements qui semblent improbables dans sa réalité.
Elle rêve notamment de sa fille, qu’elle n’a pourtant jamais vu, et d’une attaque dans une maison de campagne par des sauvages. Au fil des épisodes, cette dernière va développer un instinct et une intelligence plus profonde, manipulant ceux qui l’entoure dans le but de finir dans les laboratoires souterrains, afin de débloquer sa conscience complètement.
Elle finira par atteindre ses objectifs en compagnie de ses bandits, à un niveau de conscience moins développée que la sienne. Aux portes de la sortie, cette dernière fait un choix : celui de rester dans le parc dans le but de retrouver sa fille.
Crédit photos : ©HBO
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