Réalisation : Maiwenn
Casting : Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot
Genre : Drame
Durée : 2h08 mn
Pays : France
Distributeur : Studio Canal
Sortie en salles le 21 Octobre 2015
Mon Roi, le dernier film de la réalisatrice de Polisse, débarque dans les salles aujourd’hui : un véritable film sur l’amour destructeur pour une poésie dramatique rarement vue au cinéma.
Mon Roi sort aujourd’hui dans les salles françaises. Une histoire d’amour déchirante et destructrice racontée par Maiwenn, entre Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot, pour un film psychologique et une véritable poésie dramatique, loin de Polisse.
Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …
Toi Roi, Moi sujet soumis
Mon Roi est donc l’histoire d’une rencontre qui va évoluer en histoire d’amour destructrice somme toute assez banale, mais mise en scène avec brio. Porté par un casting de rêve, Mon Roi, avec Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot, récompensée à Cannes pour sa prestation avec le Prix d’interprétation féminine, est époustouflant de réalisme et d’empathie.
Quand on regarde Mon Roi, on est ému, troublé, bousculé par la douleur de Tony, son bonheur malheureux et son combat pour tenter de maîtriser un homme et un amour intenable. Certaines séquences sont très dures, d’autres très douces, pour un film étonnant de réalisme où tout à chacun peut se retrouver, avec son expérience et ses propres histoires amoureuses, bonnes ou mauvaises.
Vincent Cassell : Roi des Connards
Georgio le dit lui-même, il est « roi des connards ». Un homme odieux, amoureux mais conscient de son pouvoir. Un homme comme tant d’autres, égoïste, lâche, manipulateur et infidèle, prêt à tout pour son bonheur avant celui de la femme qui l’aime. Là est la force du long métrage de Maïwenn : montrer un homme sous ses différents visages, à la fois charmeur et destructeur. Un roi, le roi de cette femme, l’amour qui consume, celui que l’on a fatalement connu au moins une fois, peut-être pas complétement, mais qui parlera à tous, sans aucun doute.
Vincent Cassel excelle dans ce rôle de malotru, avec son charisme inhérent et son jeu tout en finesse qui pourrait presque faire croire que l’acteur marche en terrain connu. Le jeu de cet acteur de talent est sans conteste porté à son paroxysme dans Mon Roi, pour une image de « connard » qui pourrait bien lui coller à la peau.
Réalisme absolu
La force du film de Maïwenn est son réalisme absolu. Pas de fioritures, toutes les scènes sont filmées avec pureté pour mettre les personnages en avant. Le spectateur est plongé sans embellissement dans l’enfer de Tony, sa douleur, qu’elle soit physique, dans la clinique où elle mène une convalescence suite à son accident, ou mentale, quand son homme la torture habilement pour faire d’elle ce qu’il souhaite.
Mon Roi est un film sur l’amour comme rarement vu au cinéma, l’amour qui rend heureux et malheureux, qui fait souffrir ou guérir, pour une peinture d’un sentiment souvent édulcoré sur grand écran. L’amour destructeur pour un long-métrage qui prouve une fois de plus le talent de la réalisatrice, capable de faire de ses histoires, de grandes histoires.
Mon Roi : Bande Annonce
Crédit photos : ©Studiocanal
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