Découvrez la critique du premier épisode qui marque la reprise de la seconde moitié de The Walking Dead saison 7, avec la rebellion qui se met en marche, entre stratégie et ralliement pour former une armée contre les Sauveurs et le célèbre Negan (et Lucille aussi). Spoilers.
The Walking Dead est revenu sur les écrans de AMC et OCS cette nuit pour une reprise marquée par le retour à l’action pour Rick et ses comparses, entre mise en place de stratégies militaires et politiques, entre les différents clans.
Un retour annoncé comme mémorable et plus rythmé par le showrunner de la série, avec quelques scènes assez marquantes et plus fortes que ce qui nous a été offert depuis le lancement violent de la saison, avec, en bonus, une belle purée de Walkers et la mise en marche de la rébellion.
Si les trois quarts de l’épisode suivent le rythme habituel de la série, à savoir beaucoup de dialogues et d’échanges entre les personnages, son dernier quart d’heure accuse plus de rythme que de coutume, avec une belle scène d’action face à la horde, qui finira en bonne chair à pâté ou saucisse de zombie. De quoi régaler les amateurs de chair fraîche, de sang et autres délicates viandes de mort-vivant. Miam.
Le début de la résistance
Comme promis et comme le marquait le dernier épisode de la première partie de cette saison 7 de The Walking Dead cette seconde moitié s’annonce comme différente, de part son ton et sa forme. Un début de mi-saison qui veut montrer plus de combats, moins de terreur de la part de Negan et plus de résistance. Dès la première scène à la Colline, Rick, Rosita, Michonne, Jesus et Daryl tentent de rallier les clans à leur cause, qui ne concerne pas que les habitants d’Alexandria. Et si les habitants de la Colline sont partants, le Royaume d’Ezechiel ne semble pas enthousiaste à l’idée de faire la guerre à Negan et aux Sauveurs, et ce malgré le plaidoyer de Rick, et l’envie de certains de se battre.
Un premier épisode qui, dans sa structure suit les évènements et plus ou moins le rythme de la première partie, tout du moins dans les premiers quarts d’heure, avec un Rick qui semble avoir repris du poil de la bête et choisi de se battre, en reprenant son rôle de leader.
Un rôle qui lui tient à cœur et qu’il endosse comme certains spectateurs auraient espéré le voir après les décès d’Abraham et Glenn et non 8 épisodes plus tard. Enfin il s’engage à combattre Negan, tout en restant fidèle à lui-même et taciturne. Comme l’incarnation de l’anti-Negan, Rick semble prêt à tout et plus déterminé que jamais à convaincre les autres de se rallier à lui, pour sauver tout le monde de la tyrannie de ce groupe sans morale et sans règle autre que celle de la terreur.
Les Sauveurs aux aguets… mais pas complètement
Si les habitants d’Alexandria se préparent doucement mais sûrement, en élaborant des stratégies et en espionnant l’ennemi à l’aide d’une radio longue portée, les Sauveurs se font un peu timides en cette reprise. On ne les verra que très peu et on n’entendra que Negan à la radio, déplorer le décès de Fat Joey.
On les reverra à Alexandria en fin d’épisode, à la recherche de Daryl, tentant d’impressionner et intimider ceux qu’ils terrorisent, plus étonnés par le vol de Gabriel, que l’on a vu piller le garde-manger en début d’épisode, que par l’arrivée de leurs ennemis, qui d’habitude massacrent avant de parler. La terreur et les Sauveurs ne semblent plus affecter Rick et les autres, et certains regards en disent long sur la détermination de nos personnages à s’engager dans une lutte contre leur Némésis.
Ressorts et stratégies politiques
Jusqu’ici The Walking Dead était plus une série psychologique que politique. Axée sur les états des personnages et leurs interactions, l’impact de certaines morts ou certains ressorts dramatiques sur ces derniers. Cette seconde moitié de The Walking Dead Saison 7 introduit une nouvelle donne et un nouveau thème qui jusqu’ici n’avaient pas été abordés : les stratégies et alliances politiques avec ceux qui interagissent avec nos héros, ou autres territoires aux alentours. Ils cherchent même à créer de nouvelles alliances, comme le montre cette séquence de fin, face à de nouveaux vivants, armés jusqu’aux dents et aux allures guerrières, faisant ainsi sourire Rick du coin de la bouche, prêt à forger une nouvelle alliance avec un groupe qu’il ne connaît pas.
Rick se rapproche aussi du Roi Ezechiel grâce à Jésus, tentant de parlementer à sa manière avec lui, à coup de fable et morale dans un but de persuasion. Ce dernier échafaude des plans, tente de maîtriser et connaître les positions géographiques de son ennemi pour mieux le combattre… Nous rentrons véritablement dans un affrontement entre deux camps afin de se libérer de la tyrannie d’un dictateur. La marche vers la liberté reste somme toute assez classique dans ce type d’histoire de guerre et d’affrontement, puisque nous entrons dans une phase de mise en place géostratégique, entre alliances et sûrement mésalliances à venir, qui redonne un peu de souffle à une série qui aurait pu tourner en rond, surtout depuis l’arrivée de l’odieux Negan, rythmant les épisodes qu’à coup de mises à mort et d’intimidations.
General Rick
Rick n’est donc plus seulement le leader d’un groupe, mais presque le représentant d’une nation indépendante, pactisant avec les autres pour le bien commun, malgré ce qui les différencie. Comme un chef des Armées, ce dernier s’impose. Il donne les ordres, pactise, et s’érige en stratège. Une idée intéressante de la part du Showrunner et des scénaristes, qui permet de relancer la série sur de nouveaux territoires, loin des méandres psychologiques et de certaines logorrhées verbales fatigantes qui faisaient stagner The Walking Dead et désintéressaient le spectateur certaines saisons, notamment dans les précédents épisodes de cette saison 7, beaucoup trop centrés sur les états des personnages après le trépas de leurs compagnons et sur le choc post-traumatique, traités jusqu’à l’usure.
En somme, cette reprise de The Walking Dead est loin de décevoir. Elle est même bien meilleure que ce que l’on a pu voir jusqu’ici. Si bien évidemment, on est loin de la surenchère des promos et autres interviews de Robert Kirkman, qui annonçait que cet épisode serait l’un des meilleurs de la saison, il est tout du moins beaucoup plus riche et divertissant que ses précédents, avec une belle séquence d’action, un nouveau souffle qui surfe sur la politique bien plus que la psychologie, et de nouveaux personnages qui apporteront renouveau et intérêt grandissant à une saison qui était jusqu’ici en demi-teinte. En espérant que la rébellion mènera vers un véritable affrontement, digne de ce nom, entre Rick et Negan. Pour le savoir, il faudra attendre la suite, qui s’annonce aussi substantielle que cet épisode comme le montre la promo du prochain épisode.
Crédit photo : ©AMC
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