Critique de The Catch, nouvelle série de ABC produite par Shonda Rhimes, la créatrice de Grey’s Anatomy et Scandal.
Jeudi soir 24 mars, ABC lançait The Catch, la nouvelle série made in Shondaland qui prend la case de How to Get Away With Murder dans la grille de la chaîne. Ainsi, le TGIT a un nouveau visage féminin, celui de Mireille Enos qui embarque dans une nouvelle série deux ans après The Killing avec un personnage plus glamour et moins sombre. Si Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, Scandal) n’est pas la créatrice, elle en est la productrice et ça se sent dès les premières secondes du pilote. En effet, The Catch a tous les codes d’une série « made in Shondaland » avec une héroïne forte, charismatique, excellente dans son travail mais qui a des failles et va se retrouver à devoir faire de son mieux pour régler une (voire plusieurs) situation impossible.
The Catch a été créée par Allan Heinberg, Jennifer Schuur et Helen Gregory et suit Alice Vaughan, une femme détective privée (au top dans son domaine bien sûr) sur le point de se marier avec Christopher Hall (Peter Krause), un homme aux apparences parfaites. Mais voilà Christopher n’est pas la personne qu’elle croyait. Depuis plus d’un an, il est entré dans sa vie pour l’arnaquer elle et voler les clients de son agence de détectives. Du jour au lendemain, Christopher va disparaître et Alice va se rendre compte qu’elle vivait avec un arnaqueur, le fameux Mister X, une personne qu’elle traquait depuis des mois. Humiliée, elle va désormais tout faire pour attraper l’homme avec qui elle pensait passer le restant de ses jours.
Une arnaque
Sur le papier, The Catch n’était pas inintéressante et promettait un thriller à la fois léger et palpitant. Pour le léger, c’est fait mais pour le palpitant, ce n’est pas gagné. Les acteurs, surtout Enos et Krause, sont pourtant brillants et l’ont prouvé à plusieurs reprises dans leur carrière. Cependant, dans l’exécution, si le pilote fait son boulot d’installer les personnages et l’histoire, il reste assez plat et use de ressorts plutôt ridicules pour expliquer certaines choses. Comme par exemple le fait que sur chacune des photos prises ensemble, on ne voit jamais le visage de Christopher. Christopher est invisible, il n’existe pas. Si Alice était si brillante, elle aurait dû le remarquer bien plus tôt.
Le jeu du chat et de la souris s’installe plutôt rapidement et on sent que si Christopher, qui s’appelle en réalité Ben, a anarqué Alice, il est vraiment tombé amoureux d’elle mais il est déjà avec sa complice et patronne, Margot Bishop (Sonya Walger) qui n’hésitera pas à faire tuer Alice pour montrer qui est la boss. On est dans un thriller romantique à la « Mr et Mrs Smith » qui sont dans des camps opposés et qui vont passer leur temps à se courir après. Ce jeu risque d’être lassant.
Bancal
Le pilote de The Catch met l’histoire en place mais il n’est pas passionnant. Il abuse des artifices visuels comme le split screen à outrance, trop de musique et un montage saturé (presque autant si ce n’est plus que Scandal). En gros, c’est de la poudre aux yeux pour cacher un scénario un peu bancal et qui manque de substance. Dans son ensemble, le premier épisode de The Catch est décevant mais sa vraie force réside dans ses deux acteurs principaux qui arrivent quand même à donner envie de revenir pour le second épisode. Pour le moment, les personnages secondaires sont très en surface et on sait très peu de chose sur eux. Il est possible (et on l’espère) qu’à mesure que la saison avance, l’histoire et les seconds rôles vont se consolider et devenir plus intéressants.
Si le pilote n’est pas génial, The Catch reste très légère, on est loin du drame à 100 à l’heure et captivant de Murder. Ce n’est pas la meilleure série du Shndaland mais elle se laisse regarder sans trop d’efforts.
The Catch démarre ce dimanche 27 mars sur Canal+Séries à 21h30.
Crédits ©ABC
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