Critique du premier épisode de Daredevil, belle entrée en matière dans le monde du justicier aveugle.
Aujourd’hui, vendredi 10 avril, Netflix a mis a disposition la première saison de Daredevil Le Cerveau a regardé le premier épisode de cette nouvelle série Marvel. Il n’a qu’un conseil à donner, réservez votre week-end. Après la vision du premier épisode, l’envie de regarder les douze autres tout de suite est presque irrépressible.
Ce premier épisode met très bien en place l’univers de Daredevil. Un univers plus sombre que pour les autres séries Marvel, mais qui ne manque pas d’humour. Charlie Cox incarne un Matt Murdock parfait. Il est tout aussi crédible en avocat qu’en justicier masqué et sait faire passer les émotions voulues au moment voulu. Le personnage est attachant et intrigant dès les premières minutes. On trouve ici un homme à la fois déterminé et fort, mais aussi fragile, et un rien obsédé à sauver la veuve et l’orphelin. Un personnage assez réaliste et crédible, surtout qu’il ne passe pas sa vie à broyer du noir dans son coin et encaisse quelques coups bien méchants. Matt Murdock ici sait aussi faire preuve de légèreté et d’humour, ce qui aide à le rendre encore plus réel et attachant.
Super-Matt
Daredevil a aussi la grande intelligence de distiller les incursions dans le passé de Matt Murdock, dans son origin story. Le showrunner Steven DeKnight a parfaitement compris que le téléspectateur souhaite voir avant tout voir Daredevil combattre le crime, et taper sur le nez des méchants – dans des combats d’ailleurs très bien chorégraphiés. Après une courte introduction sur l’accident qui rendra Matt aveugle et d’où il tient sa motivation, on rentre dans le vif du sujet, avec d’abord Daredevil en costume noir un peu cheap, délivrant des jeunes filles, puis avec Matt et Floggy Nelson, son partenaire qui s’auto-désignent avocats de Karen Page, accusée à tort de meurtre. Bien entendu, cela va cacher une plus grande conspiration, avec, on le devine, The Kingpin à sa tête, malheureusement absent du premier épisode.
Ce premier épisode expose bien la situation, et montre tout le potentiel de la série. Il est aussi agréable que les références au film Avengers sont plus que du fan service, mais les évènements ont été complètement intégrés à l’intrigue. Reste un petit regret sur les personnages secondaires. Floggy est un poil cliché dans le rôle du meilleur ami, mais sait rester agréable et attachant. Karen Page ressemble encore trop à la jeune demoiselle en détresse pour être réellement captivante. Cela devrait cependant s’améliorer dans les prochains épisodes.
Mélange des genres
Daredevil est la dernière série en date inspirée d’un super-héros, au milieu d’un océan de séries sur le même sujet. Elle sait pourtant se démarquer. Plus sérieuse que Agents of S.H.I.E.L.D., plus légère que Gotham, bien plus ancrée dans la réalité que Arrow ou The Flash, elle sort son épingle du jeu entre série de super-héros, série sur la condition de l’homme et série juridico-policière. Un mélange des genres dont le potentiel est énorme à la vue du premier épisode.
A la fois sombre et amusante, divertissante et intrigante, et avec quelques petits clins d’oeil au reste de l’univers, Daredevil risque bien de scotcher les fans de Marvel, et même les autres à leur écran tout le week-end.
Crédits Images : ©Netflix
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