Hommage réussi à la bande originale réalisée par Hans Zimmer lors de ce ciné-concert spécial Gladiator.
Lorsqu’on pense réaliser un ciné-concert avec un orchestre philharmonique reprenant la bande originale d’un film en même temps que sa diffusion, Gladiator n’est clairement pas le premier choix. Et pourtant, avec ses marches militaires romaines, ses variations arabisantes et ses montées épiques lors des scènes de batailles, le néo-péplum a de quoi clairement tenir la dragée haute face à d’autres productions. Surtout lorsque l’on sait que derrière la composition se trouve un génie tel que Hans Zimmer. Mais dans le cadre d’un ciné-concert alors ? Que donne la déchéance et l’ascension de Maximus quand un chef d’orchestre mène le jeu à la baguette ?
Rise & fall
A l’image du scénario, la représentation connait ses hauts et ses bas. Qu’on aime Gladiator le film en lui-même ou pas, tout un chacun trouvera de l’agréable dans l’execution des musiques du film, tant dans le rythme que dans l’intensité. C’est un concert après tout, normal que la musique soit au centre. Seulement voilà, dans ciné-concert il y a aussi Cinéma. La présentation de l’orchestre empiète malheureusement un peu sur le film dont les voix et les sons sont parfois trop faibles, brisant ainsi parfois la sacro-sainte immersion que le spectacle cherche à nous procurer. Mais attention, ce détail a un double effet Kiss Cool : dans les scènes de batailles, la prise de pas de la musique sur le reste amplifie le côté épique de la scène et le spectateur est littéralement emporté. A l’inverse, dans les scènes plus tendres, plus intimistes, le spectateur n’est plus dans l’émotion puisqu’il n’entend pas vraiment ce que disent les personnages. C’est un peu dommage, même s’il s’agit aussi juste de chercher la petite bête. Dans son exécution et sa mise en scène en tant que spectacle, il n’y a rien à dire du début à la fin : Maximus ne nous a jamais autant semblé proche.
Fiat Lux
Dernier petit détail dérangeant mais malheureusement inhérent à la formule adoptée par la projection : la lumière. Nécessitant un rayon de lumière pour lire leur partition, les musiciens placés sous l’écran ont tendance à involontairement un peu trop montrer leur présence lors des scènes sombres puisque leur source de lumière vient jouer avec la luminosité de l’image et il n’est pas rare d’avoir la partie inférieure de l’écran devenant incompréhensible.
Ceci n’est qu’un détail une fois de plus, et nombreux seront ceux qui pourront passer outre. Le Cerveau serait-il en train de faire les fonds de tiroirs pour trouver de quoi critiquer cette séance de ciné-concert ? Sûrement, un peu tant le spectacle est époustouflant et transporte clairement le spectateur à travers l’écran. Devant une telle performance, les petits détails ressortent et certains (comme le Cerveau) pinailleront mais dans l’ensemble, la séance en vaut le détour et si vous êtes fan de Gladiator, de Russell Crowe, de Ridley Scott ou Hans Zimmer, ce ciné-concert Gladiator est à voir et à vivre absolument.
Un second concert aura lieu ce soir, samedi 27 septembre, au Palais des Congrès de Paris.
Crédits : ©BrainDamagedCorp2014 ©DR
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