La seconde saison de Ray Donovan a démarré hier soir sur Showtime et promet d’être aussi bonne que la première.
Hier soir, Showtime démarrait la seconde saison de Ray Donovan avec un bon épisode très centré sur les personnages et les conséquences de la première saison. 55 minutes et une quarantaine de “fuck” plus tard, le thème de la saison est donné : le “fixer” Ray Donovan va devoir arranger ses propres problèmes et ceux de sa famille et ceci, bien plus qu’en saison 1. Cette fois-ci, c’est la prison qui lui pend au nez. Il le dit lui-même à son frère “Je suis dans la merde, j’ai besoin d’aide”.
Encore une fois, tout revient à Mickey, dont la sortie de prison a vraiment déraillé la vie de tous ses enfants. Et il n’en ressent pas la moindre culpabilité, au contraire. Le vieux Donovan se la coule douce au Mexique, à boire, parier, de préférence contre son fils en lui donnant le surnom de El Negro, draguer des filles et danser sur La Bamba (qui vous restera dans la tête pour le reste de la journée). Certes, quelques hallucinations dues à la drogue et l’alcool montrent qu’il culpabilise quelque peu, mais il ne se fait pas beaucoup de bile. Cela devrait changer pour lui dans les épisodes suivants.
En effet, quand Ray le retrouve enfin, il va le cueillir avec une batte de base-ball à la main, parce que c’est un super moyen de renouer avec son paternel, tout le mode le sait. Ce n’est pas pour une énième impromptue et chaleureuse réunion de famille que Ray souhaite retrouver son père, mais pour le livrer au FBI.
Les enfants vont mal
Un FBI qui est aussi pourri que Ray et ses confrères. Le chantage ne leur fait pas peur, pas moins que piéger une gamine de 16 ans. En effet, ils font arrêter Bridget, prétendent qu’elle a du cannabis dans son sac, afin d’envoyer un message à son père. Ce n’est pas très joli tout ça, mais la fin justifie les moyens, s’excuseront-ils certainement plus tard.
Si les intrigues sont bien mises en place ici, le plus intéressant est vraiment les effets de l’année précédentes sur les personnages. Le jeune Connor ne maîtrise ni sa colère, ni sa violence et ne semble pas comprendre ce qu’il y a de mal à pousser un camarade de classe dans les escaliers quand ledit camarade a commencé les hostilités. Bridget semble pour le moment un peu plus stable, mais on la sent très fragile.
Ray, quant à lui, tente tant bien que mal de renouer avec sa vie, va en thérapie, promet de ne plus commettre d’actes violents devant ses enfants, semble s’impliquer un peu plus dans sa vie de famille, mais viole sa femme au petit matin après un cauchemar. Viol qu’elle niera prétendant que “beaucoup de femmes adoreraient être baisées deux fois par jours par leur mari”. Il est clair dans son expression qu’elle tente plus de convaincre son psy qu’elle ne le croit vraiment.
Meurtrier, violeur et héros
Parce que Liev Schreiber est un excellent acteur, et les scénarios sont très bien écrits, on ne peut s’empêcher de s’attacher à Ray, un homme violent, un meurtrier et désormais un violeur donc. Une victime aussi, un père de famille aimant qui ferait tout pour sa famille. Un personnage avec énormément de facettes qui promettent d’être explorées dans cette seconde saison et qui nous montre peut-être plus que les autres séries que même les pires salauds, comme Ray, ont de sacrées bonnes qualités quand même. Un constant effrayant, mais qui permet aussi de ne pas oublier qu’avant tout, nous ne sommes tous que des Humains, avec nos qualités, nos défauts, nos forces et nos faiblesses.
Ce premier épisode souffre cependant de quelques défauts, surtout au niveau de la crédibilité. Il reste difficile d’imaginer qu’un agent du FBI, aussi pourri soit-il, laisse Ray en solo après qu’ils viennent d’avouer avoir commandité le meurtre de son père. D’autres petits détails comme celui-là existent. Cela sert le scénario et donc facilement excusable, mais empêche de rentrer totalement dans l’histoire. On peut aussi regretter le très peu de temps passé sur les autres frères Donovan. Certes ils n’ont toujours été que personnages secondaires, mais ils ont été tout aussi impliqués et touchés par les évènements de la première saison. On peut cependant espérer qu’ils seront plus présents dans les prochains épisodes.
Ray Donovan est diffusé tous les dimanches sur Showtime et dès le lendemain en US+24 sur Jimmy.
Crédits Images ©Showtime
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