Finding Carter saison 1 : bon potentiel et personnages forts

3

4.0

Critique de Finding Carter, nouvelle série dramatique diffusée sur MTV avec un très bon potentiel et des personnages forts.

finding-carter-saison-1-bon-potentiel-et-personnages-forts-carter-familleMardi soir, MTV démarrait la diffusion de Finding Carter, nouveau drama qui suit Carter (Kathryn Prescott, Skins UK), une jeune fille de 16 ans dont le monde va être chamboulé du jour au lendemain. En effet, alors qu’elle se fait arrêter par la police, elle découvre que la femme qu’elle croyait être sa mère ne l’est pas et l’a kidnappée quand elle avait 3 ans. Elle se retrouve donc dans un nouvel environnement avec une famille biologique qu’elle ne connaît pas et découvre qu’elle a une soeur jumelle et un petit frère.

Sur le papier, le synopsis a un arrière goût de téléfilm des après-midis de M6 mais ce n’est pas du tout le cas. Finding Carter est une série avec un bon potentiel, un très bon casting, des personnages solides qui prennent leurs marques dès les deux premiers épisodes et un ton très réaliste qui rejoint un peu celui de The Fosters. On trouve d’ailleurs dans le casting, un visage familier de la série de ABC Family Alex Saxon qui joue Wyatt et qui ici est Max, un ami proche de Carter, seul point d’encrage qu’elle a avec sa vie d’avant. Carter fait aussi un peu penser à Callie. Elle doit trouver un nouvel équilibre et sa place dans une nouvelle famille qui n’est pas vraiment la sienne. Mais la comparaison s’arrête là et Finding Carter prend vite son envol parce que les situations et les personnages sont différents. De plus Kathryn Prescott offre une très belle performance dans ce rôle et montre que depuis Skins, elle a su prendre de l’assurance et n’a fait que progresser en tant qu’actrice. Elle est excellente dans la peau de Carter et son accent américain est parfait.

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Une famille en reconstruction

Carter est donc jetée au milieu de cette famille qui est biologiquement la sienne mais qu’elle ne connaît pas. Elle avait une relation fusionelle avec Lori, la personne qui l’a enlevée et qu’elle considère toujours comme sa mère. Elisabeth (Cynthia Watros, Lost), sa mère biologique est une femme flic froide et qui veut tout contrôler mais le désarroi de cette femme face à cette situation est palpable. Cynthia Watros est parfaite dans le rôle et transcrit bien la détresse de cette mère qui se trouve face à une fille qu’elle ne connaît pas. Elles vont devoir s’apprivoiser et comprendre ce que l’autre ressent ce qui va être difficile parce que tout ce qu’Elisabeth veut, c’est mettre Lori derrière les barreaux. Le père, David (Alexis Denisof) est plus cool et plus à l’écoute de Carter du moins en apparence. Carter n’a jamais eu de figure paternelle, il nest donc pas comme son épouse, à se battre contre quelqu’un qui a joué son rôle dans sa vie.

finding-carter-saison-1-bon-potentiel-et-personnages-forts-frere-soeurLa relation des deux soeurs va être intéressante à suivre. Il est étrange de voir une autre que Megan Prescott, la véritable jumelle de Kathryn Pescott, jouer sa sœur mais cela donne aussi une dynamique différente pour le mieux. Ces deux filles ne se connaissent pas et apprennent à se découvrir. Elles sont à l’opposé et en même temps elles ont ce lien qui les unit. Mettre un garçon entre les deux est un peu facile on espère qu’ils ne vont pas trop utiliser Gabe pour les séparer encore plus. Elles ont suffisamment de choses à régler pour qu’un garçon ne vienne mettre la pagaille entre elles. Carter développe aussi une relation intéressante avec son petit frère. Cette famille dont la vie a été brisée par un enlèvement apprend doucement à se reconstruire mais cela sera long et pas sans effort.

Avec Finding Carter, on a un sentiment un peu rétro dans le bon sens. La série fait penser à Angela 15 ans, South of Nowhere ou encore Freaks and Geeks avec des adolescents qui agissent comme des ados et dont les problèmes et les sentiments sont traités avec respect. On est loin de Gossip Girl ou même de Glee qui dans leur genre respectif sont bons mais qui parfois manquent de réalisme.

Crédits images ©MTV

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