Critique du final de la saison 1 de The Blacklist.
La saison 1 de The Blacklist vient de se terminer sur NBC et le moins qu’on puisse dire est qu’elle est satisfaisante. L’époque où les séries ajoutaient des mystères sans répondre aux questions est révolue et la fin de cette pratique est plutôt salutaire. Ainsi, au lieu de nous faire saliver plusieurs saisons, la série a répondu à LA question que tout le monde se posait : qui est le vrai père de Liz Keen ? Et c’est la théorie la plus populaire auprès des fans qui semble vérifiée. On découvre les dernières secondes que son père ne serait autre que Raymond Reddington.
Qui est le père ?
Le souvenir de l’incendie de Liz est expliqué à celle-ci pendant l’épisode par Red, sans qu’il ne veuille révéler l’identité du père pour la protéger. Suite à un incendie, alors qu’il était en danger, brulé, Red s’est ainsi rendu chez son ami Sam pour lui confier sa fille. A ce stade, Liz ne sait pas qui est ce père mais on suppose qu’elle le saura à un moment donné. Si on s’y attendait un peu, la série a amené cette possible révélation de manière plutôt intelligente.
Le véritable mystère révélé est celui de l’identité de Berlin. Qui est-il ? C’est un ancien membre du KGB connu pour envoyer ses ennemis dans les camps sibériens. Lorsque sa fille a été emprisonnée pour avoir une liaison avec un dissident, il l’a aidée à s’échapper mais a été attrapé et condamné au goulag. Pour le punir encore plus, sa fille a été tuée et envoyée dans sa cellule morceau par morceau. Berlin a ensuite sculpté un os de sa fille (Berk !) pour réussir à s’échapper et tuer ses geôliers.
A ce stade on ignore encore pourquoi il en veut autant à Red : est-il responsable indirectement de la mort de sa fille ? Il y a forcément un lien entre les deux puisque Red porte sur lui une photo de la fille de Berlin. Et si, comme la scène finale pourrait le laisser penser, Liz était non seulement la fille de Red mais aussi la petite-fille de Berlin (et dans ce cas la photo serait celle de la fille de Berlin et de la mère de Liz avec qui Red aurait eu un enfant). Ce final soulève de nouvelles questions à ce sujet.
Duo efficace
Cette première saison de The Blacklist était parfois un peu longue, avec des numéros qui ont un sens pour Red mais pas pour le téléspectateur, mais c’est en même temps un corrolaire du nombre d’épisodes : le format mini-série de 12 épisodes aurait été beaucoup plus concentré pour arriver au même stade. Cependant, dans l’ensemble, The Blacklist est très efficace avec des personnages charismatiques. James Spader est toujours aussi bon et on a plaisir à le voir camper cet homme ambigü. Il est à la fois cruel et attachant. Sa relation avec celle qui ignore encore être sa fille est parfaitement dépeinte et la dynamique entre les deux est des plus fortes et crédible. Liz a d’ailleurs l’intuition qu’il est son vrai père mais ne lui dit rien pour la protéger, ce qui explique cette complicité.
Tension permanente
Un autre point positif de ce final est la tension permanente : la série prouve qu’elle est prête à perdre certains de ses personnages réguliers. Ainsi, Meera se fait tuer par un homme de Berlin qui veut mettre un terme à la collaboration entre Red et le FBI car elle lui donne des moyens supplémentaires pour se défendre contre ses attaques. Et Cooper survit à une attaque qui l’a grièvement blessé. Mais Red a des amis haut placés au-delà du FBI et ceux-ci n’ont aucun intérêt à voir la chute de son empire.
Berlin 2
La deuxième saison de la série s’annonce des plus intéressantes et prolongera l’arc autour de Berlin qui, pour le moment, croit que tout le monde le croit mort, y compris Reddington. Ce dernier pourra travailler en souterrain pour faire sortir du bois celui qui lui en veut. James Spader aura une année 2014 chargée, enchaînant le tournage de la saison 2 dès la fin de celui de Avengers : Age of Ultron.
Crédits photo ©NBC
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