Rosemary’s Baby Night 1 : Welcome to Paris (spoilers)

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3.0

Critique de la première partie de la minisérie de NBC Rosemary’s Baby.

La nuit dernière, NBC a diffusé la première partie de la minisérie Rosemary’s Baby. Nouvelle adaptation du roman d’Ira Levin qui avait inspiré Polanski, la série voit Mia Farrow et John Cassavetes remplacés par Zoe Saldana et Patrick J. Adams. Jason Isaac et Carole Bouquet, de leur côté, succèdent à Ruth Gordon et Sidney Blackmer.

rosemarys-baby-night-1-welcome-to-paris-haut-droiteDans cette version, le couple des Woodhouse, s’installe à Paris où Guy prend un poste de professeur d’anglais à la Sorbonne. Ils se font des amis dans l’immeuble  où ils logent, mais leur comportement est de plus en plus suspicieux alors qu’ils cherchent à avoir un enfant.

Clichés parisiens

Disons le tout de suite, la minisérie propose quelques clichés parisiens, en dehors des lieux reconnaissables universellement. C’est l’une de ses caractéristiques. On a droit au cliché plutôt vrai du parisien qui est pressé ou se dit pressé pour ne pas répondre quand on lui demande une direction, et à une petite mélodie de Carla Bruni. Si ça fait rire les Français, ces éléments font cependant partie d’un ensemble de codes qui permettent à l’Etats-Unien moyen, au non -Français moyen peut-on même dire, de reconnaître la ville. Le fait que le tournage ait eu lieu à Paris cet hiver empêche malgré tout une pluie d’erreur dans les décors, ce qu’on peut retrouver dans les scènes tournées en studio.

Très bon casting

rosemarys-baby-night-1-welcome-to-paris-milieu-gaucheIl est impossible de juger de l’ensemble de la mini-série étant donné qu’on a seulement ici la première partie, mais l’exposition est plutôt réussie. On s’attache aux personnages malgré la reprise de certains clichés. Les ficelles ne sont pas aussi grosses que dans 666 Park Avenue, mais on pourrait y courir si le grotesque visuel prend le dessus. Le quatuor qui porte la série n’est pas du tout mauvais, au contraire : Salda, Adams Isaac et Bouquet s’en sortent bien et arrivent à porter l’intrigue. Carole Bouquet joue parfaitement Mme Castavets, dans un mélange d’ambiguïté et de sensualité qui est le propre de l’actrice. L’un des personnages les plus emblématiques reste pour pour le moment le préfet de police de Paris : on a des doutes sur sa situation.

A prendre au second degré

On se dit qu’il faut prendre cette adaptation au deuxième degré, en témoigne la scène finale, totalement onirique, dont on n’arrive pas à juger du degré de réalité. Graphiquement, la série est un peu plus gore que la précédente adaptation, alors qu’un baiser entre les deux personnages féminins, inévitable, est forcément montré.

Cette première partie de Rosemary’s Baby laisse un goût amer : le bon casting sauve la minisérie mais la direction prise est périlleuse : la route est droite mais la pente est forte. Verdict final dans quelques jours.

Crédits photo ©NBC

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