Starz, la petite chaine qui monte, montre qu’elle a des crocs avec Black Sails, une série sur l’univers des pirates et prétendent les aventures de l’ile de trésor de Stevenson. Loin de l’univers colère de Pirates de Caraïbes. Critique.
Bâbord
Les pirates ont la côte (attention jeu de mots synaptiques) et sont adaptés à toutes les sauces, en mini-série (Ile au Trésor), en film (Pirates des Caraïbes), en pâte à modeler (Les Pirates! Bons à rien, mauvais en tout), et manga (One Piece). Il restait la série proprement dite et voila qui est fait avec Black Sails.
L’histoire commence brutalement sur un abordage en mer des Caraïbes (bien que la série soit tournée en Afrique du Sud) et on se perd vite dans les fumés des canons, les coups de sabre et les remous marins. Mais une fois les eaux calmées ont apprend rapidement à connaitre nos personnages et leurs motivations. Le capitaine Flynn est secret, Long John Silver, qui à deux jambes, est roublard et certains se veulent capitaine à la place du capitaine.
Donc tout va bien dans le monde marin. Le spectateur comprend vite que cet univers obéit aux mêmes lois que le monde terrestre où trois choses gouvernent : le sexe, l’argent et le pouvoir. C’est donc en jouant sur ces trois tableaux que la série se dessine tout en promettant une quête de trésor qui sera, semble-t-il, le fil conducteur de la saison.
Le monde de Black Sails regorge de personnages intéressants qu’il sera bon de voir évoluer dans cette saison et la prochaine (la série ayant déjà été renouvelée).
Les créateurs ont ouvert leurs livres d’histoire mélangeants les personnages fictifs de Stevenson avec des figures réelles de la piraterie : Rackham, Bonny, Vane. Entre les prostitués, l’équipage rival, et les dialogues crus, Black Sails peut avoir l’ambition de devenir le Game of Throne de la mer.
Tribord
Pour aider à cette ambition, les décors et les costumes immergent le spectateur dans le 18e siècle. Même si les effets sont parfois grossiers, Black Sails s’en sort bien là où de nombreuses séries d’époques pêchent par leur manque de moyen.
New Providence est un port vivant, coloré digne de l’attraction Pirates des Caraibes de Disneyland.
La musique de la série, composée par Bear McCreary (The Walking Dead), va de paire avec les aventures marines de l’équipage en mélangeant instruments et bruit de navire, parce qu’un bateau qui grince en ré majeur, c’est quand même plus classe.
Le générique est soigné et n’est pas sans rappeler celui d’une série d’HBO avec beaucoup de sang, sexe et de trahison.
Gardez le cap
Le premier épisode de Black Sails est prometteur. La série pourrait faire entrer Starz dans la cour des grands de la même façon que The Walking Dead, Breaking Bad et Mad Men ont canonisé AMC. Pour cela, il faut garder le cap ! À suivre.
Crédits Images ©Starz
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