Cette année encore, l’événement majeur de la scène vidéoludique française a ouvert ses portes à Paris, pour le plus grand plaisir de… Pas grand monde en fait.
La Paris Games Week, c’est l’équivalent français de l’E3 : nouveautés jouables, tournois, goodies à gogo… Dans une moindre mesure bien évidemment. Mais c’est toujours avec des étoiles dans les yeux qu’un joueur entrait essayer les prochaines grosses sorties avant tout le monde. Mais ça, c’était avant.
Next gen
Le gros événement de cette année, c’est bien sûr la présence en avant-première (comprendre 1 mois avant leur sortie) des consoles “next next generation” : la PS4 et la Xbox One. Les deux bêtes se sont donc laissées approcher et le résultat est sans appel : c’est beau. Jolis graphismes, jolies textures, non franchement c’est agréable à regarder. Ça change pas des masses de la génération précédente mais bon. Les fonctionnalités supplémentaires ? Vous voulez dire ce qui est désormais censé dissocier les consoles les unes des autres ? Aucune idée, on était là pour tester des démos. Dommage donc, même si, il est vrai, un salon n’est pas forcément le meilleur endroit pour essayer les autres caractéristiques des consoles. On aurait quand même bien apprécié avoir autre chose sous la dent que de la poudre aux yeux.
En attendant Mario
Les softs présentés sur les stands cette année étaient d’une rare qualité puisque ce n’était pas moins d’une quinzaine de AAA qui étaient présentés : Call of Duty Ghosts, Battlefield 4, Watch_Dogs, Assassin’s Creed 4, Ryse, Elder Scrolls Online, The Legend of Zelda : A Link Between Two Worlds, Bayonetta 2… La liste est longue. Et l’attente aussi. Chaque tête de gondole ayant eu le droit à son propre stand avec sa propre file d’attente, atteindre l’un des opus tenait plus du miracle qu’autre chose, au vu de la longueur de chacune. Mais pour ceux que le Cerveau a pu tester, le résultat n’est pas mauvais même s’il préconise toujours la plus grand prudence par rapport à une impression de jeu faite sur une démo, sur un stand bondé et entre deux gamins qui hurlent pour que tu les laisses jouer. La Paris Games Week, pour l’apprécier pleinement, il faut souffrir.
Paris Games Week massacre
Organiser un salon, ça n’est pas une mince affaire. Surtout quand celui-ci traite d’une passion qui est devenu le premier passe-temps des Français. Donc qu’il y ait du monde, c’est compréhensible. Au contraire c’est convivial : il y a des enfants, des ados, des adultes, des vieux, des filles, des garçons etc. Sacré brassage qui ferait presque plaisir à voir si chacun se comportait de façon responsable. La majeure partie des visiteurs étant venus avant tout pour tester le dernier Call of Duty, comme l’année dernière, le salon se retrouve inondé de gamins mal élevés (à croire qu’ils ne s’arrêtent pas aux insultes en ligne) qui ruinent légèrement l’ambiance qui aurait pu être bon enfant. Et histoire de rajouter du DELIRE à tout ça, Activision a eu la super idée d’offrir des packs collector Call of Duty Ghosts aux 500 premiers qui se présentaient. Autant planter une fourchette dans le derrière d’un grizzli affamé. Et ça n’a pas manqué, le tout s’est soldé par un désastre autant humain que médiatique comme le prouve cette vidéo tournée par un youtubeur présent pendant le drame :
Ce a quoi le service chargé de l’organisation a répondu par un mea culpa sur la page Facebook de l’événement :
Le Game
Tout est donc à jeter dans cette édition 2013. Tout ? Non ! Un petit stand d’irréductibles gaulois résiste encore et toujours face à l’envahisseur avec de modestes productions mais de qualité. Nous retrouvons donc des classiques comme Another World adapté sur tablette mais aussi une myriade de petits jeux indépendants bien ambitieux mais malheureusement difficilement opposables à des monstres comme EA ou Activision. La production française était à l’honneur donc cette année. Sur UN stand. Dans un coin. Loin derrière les gros acteurs du secteur. Amusant comme la production française n’arrive même pas à se mettre en avant sur son propre territoire. Amusant et décourageant.
Une édition 2013… comment dire… pire que les années précédentes : violences, affluence, manque d’accessibilité… Pour les rares chanceux qui arriveront à toucher aux jeux qu’ils convoitent, la Paris Games Week aura rempli son office. Mais pour ceux qui cherchent encore un événement où le plaisir de jouer et de partager autour de cette culture, la déception risque d’être violente. Mention spéciale tout de même à l’absence relative de babes cette année qui donne un cachet un peu moins promotionnel à l’événement. Il n’y a pas de petites victoires.
Infos pratiques :
La Paris Games Week 2013 a lieu du 30 octobre au 3 novembre au Parc des Expositions à Porte de Versailles dans le 15ème.
Crédits :© DR
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