Un nouveau départ pour Revolution et sa saison 2 sur NBC qui souhaite prendre une autre direction que sa très décevante première : Bioluminescence, retour à l’ambiance western, misère et USA USA USA ! On débriefe.
Si l’on sait enfin ce qui a causé le black-out, on ne sait toujours pas quelle direction les scénaristes et le showrunner ont pris pour Revolution. En effet, après une saison en dents de scie, entre idées de génie et bizarreries scénaristiques, Revolution ne sait toujours pas où elle va. Soulagement tout de même, moins de mystères – sans réponse concrète sur –« on-ne-sait-plus-combien-d’épisodes » – autour de l’origine de la disparition de l’électricité. On sait désormais que le black-out a été causé par une technologie imaginée par les labos du Ministère de la défense américaine : des nano-robots qui se propagent dans l’air et se nourrissent de l’électricité.
La saison 2 a commencé hier soir sur les écrans de NBC sur un nouveau tempo : retour au Moyen Âge et à la sauvagerie et aux combats à l’épée pour donner un peu plus de renouveau à la série en revenant à son postulat d’origine. Quoi de plus normal si l’on a résolu sa problématique principale déjà en fin de saison 1 ? On débriefe.
La lumière au bout du tunnel
Revolution, la saison dernière, ne savait pas du tout sur quel pied danser : à savoir résoudre le mystère de la disparition de l’électricité, tenter de mettre en place une espèce d’intrigue d’action médiévale avec un affrontement entre deux antagonistes frères ennemis, la tentative de lier un sentiment d’interrogation et de suspense raté vis-à-vis de la tension liée aux conséquences de ce blackout, sans compter la mise en place d’une intrigue géopolitique au cœur de ce qui reste des Etats-Unis. Une multitude d’intrigues en toile de fond, agrémentée de flashbacks et d’une thématique de réunion familiale ratée qui a généré pas mal de fluctuations dans l’audience américaine de cette série, qui reste quand même un des plus grand succès de la chaîne NBC en 2012/2013.
Si Kripke avait reconnu les faiblesses scénaristiques de la série au dernier Comic Con de San Diego, il semble vouloir réduire les ambitions de Revolution sûrement influencées par les vices de J.J Abrams qui a tendance à vouloir intégrer beaucoup trop de mystères dans ses séries. Revolution suivait sans conteste les défauts d’autres séries comme FlashForward ou The Event qui elles aussi voulaient en faire trop sans en révéler assez, voire que très peu. Avec un petit nouveau qui a déjà fait ses preuves sur Supernatural, Ben Edlund à l’écriture et la production pour sa saison 2, Revolution zappe le mystère, enfin pas complètement faut pas rêver non plus, et se concentre sur les conséquences d’une vie sans électricité, son concept d’origine.
Revenir au Fondamentaux
Ce season premiere de saison 2 revient donc au concept de base de Revolution : si l’on est frustré que l’électricité ait été remise en route et éteinte en moins de 4 minutes et déjà lassé dès le début de cet épisode, on sent que la série souhaite prendre une nouvelle direction, bien loin de celle choisie en saison précédente.
On revient aux fondamentaux: montrer la misère d’un monde sans les avancées technologiques offertes par l’invention de l’électricité au début du 20ème siècle. Et pour faciliter la tâche quoi de mieux qu’une ambiance post apocalyptique six mois plus tard, suite aux bombes nucléaires envoyées sur Atlanta et Philadelphie pour rendre la misère encore plus misérable ? Les gens sont sales, la violence règne un peu partout… Ambiance Western très proche du mythe de la Frontière pour donner plus de poids aux choix des scénaristes : à savoir introduire un groupe de méchants sauvages pas très gentils qui tuent, violent et pillent tout sur leur passage et qui vont bien évidemment croiser celui de Rachel qui vit désormais chez son père après avoir perdu la boule un moment, avec Aaron et Miles dans la même ville.
Revirement de situation
La, ou les, terreurs (enfin tout est relatif) de la saison précédente ne sont plus : Monroe et Neville vivent comme des pauvres chacun de leur côté. Le premier a changé de nom et est une légende dans une ville dont on ne connait pas le nom, où il va croiser le chemin de Charlie qui cherche à assouvir sa vengeance (et qui s’est barrée, alors que la gamine vient de retrouver sa mère, qu’elle croyait morte…. Allez comprendre). Le second est avec son fils dans un camp de réfugiés près de feu Atlanta, à la recherche de sa femme probablement morte sous la bombe.
Un pilote de saison 2 en toute somme aussi captivant que les derniers épisodes de la série, avec quelques revirements de situation à retenir : l’arrivée sur la scène de Revolution du gouvernement américain, qui apparemment existe encore, et qui souhaite reprendre les rennes de ce qui reste des Etats Unis, en commençant par la Maison Blanche. Le second serait les nano-robots dans le ciel qui auraient changé : Aaron a noté qu’ils se comportaient comme des lucioles, avec des amas bio-lumineux qui disparaissent dans la nuit.
La dernière surprise de ce pilote reste Aaron, qui revient d’entre les mort dans les dernières secondes de l’épisode. Mort après avoir affronté des sauvages, il revient à la vie. Comment ? Pour le savoir, et savoir si cette saison de Revolution sera aussi décevante ou bien meilleure que sa première, il faudra attendre les prochains épisodes.
Crédits Images ©NBC
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