La Fox présente une “comédie” pathétique, raciste et jamais drôle avec Dads.
Seth MacFarlane est derrière la nouvelle comédie de ABC : Dads. L’histoire de deux amis, Eli et Warner, qui voient leur père respectif emménager avec eux et mettre leur vie sans dessus-dessous. La sitcom a déjà fait polémique outre-atlantique, pour son humour jugé raciste. Alors verdict ?
La série est non-seulement raciste, du mauvais Seth MacFarlane, mais elle est surtout pas drôle, c’est bien là son pire péché. Seuls points positifs à retenir ici, les acteurs, Giovanni Ribisi, Seth Green, Martin Mull et Peter Riegert qui font ce qu’ils peuvent avec un texte sûrement écrit sur un paquet d’OCB à 2h du matin après l’enregistrement d’un épisode de Family Guy.
Les offenses de Dads ne sont pas pires que celles qu’on peut trouver dans Family Guy ou American Dad ou dans le film Ted. Deux différences jouent ici. Dans ces précédentes œuvres, c’était des personnages animés qui les proféraient, et surtout, c’était drôle. MacFarlane ne jouait pas des clichés racistes, ils peignaient un stéréotype des racistes. Ici, n’osant sûrement pas aller trop loin avec des personnages en chair et en os, la caricature n’est pas assez poussée et il tombe toujours à côté, et les blagues de l’asiatique avec un petit pénis, ou séduit par une asiatique déguisée en écolière japonaise tombent à plat, peut-être parce, justement, pas assez outrageante, pas assez drôle, et donc font grincer des dents. Tout comme l’épouse pas blanche d’un des héros vu comme la bonne par un des papas ou la mise en avant du quota gay, figurant présent pour être…gay. L’humour noir voire raciste peut être acceptable, mais il se doit d’être drôle et outrancier. Quand on en revient à des blagues qui faisaient déjà rires les pères des héros quand ils avaient la vingtaine, il n’y a bien que le faux-public omniprésent et agaçant pour rire.
Manque de rythme
Mais en plus de ne pas être drôle, la série possède des personnages peu travaillés, qu’on a vu dans des dizaines et des dizaines de sitcoms et surtout détestables. Les deux héros passent pour des enfants particulièrement ingrats avec leur père, les fautes des pères vues par le fils tendent parfois vers la gérontophobie. Un autre péché de Dads, en particulier pour une sitcom, est un rythme plus que bancal. Les blagues sont trop longues, que ce soit celle du mime, du labrador ou de la note de restaurant. Et les moments plus tendres semblent forcés et mal venus dans cette sitcom. Encore une fois, un manque d’audace. Quitte à jouer à l’extrême sur le conflit des générations et des pères et fils qui ne se supportent pas, autant ne pas inclure les scènes de “je t’aime quand même”, qui ennuient et cassent d’autant plus le rythme du pilote.
Raciste, misogyne, gérontophobe, et même homophobe et surtout pas drôle, Dads ne vaut pas 22 minutes du temps d’un téléspectateur. Autant regarder un autre épisode d’American Dad, c’est tout aussi raciste, homophobe et misogyne, voire beaucoup plus, mais au moins, on se marre.
Crédits Images : ©Fox
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