Réalisation : Bryan Singer
Casting : Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor, Stanley Tucci, Ian Mcshane…
Titre original : JACK THE GIANT KILLER (Etats-Unis)
Genre : Fantastique, Aventure
Durée : 1H50 mn
Année de production : 2012
Distributeur : Warner Bros
Sortie en salles le 27 Mars 2013
Film à partir de 12/14 ans
Jack le Chasseur de géants est un film qui se laisse regarder, pour un divertissement passager, sans pour autant impressionner le spectateur.
Lorsqu’un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne… Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète et le jeune homme, Jack, doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter. Luttant à la fois pour le royaume, son peuple et l’amour d’une princesse courageuse, il affronte des guerriers invincibles dont il s’imaginait qu’ils n’existaient que dans les contes. L’occasion, pour lui, de devenir une légende à son tour.
Mieux que Blanche Neige, Alice ou Hansel
Toutes revisites de contes pour enfants en blockbuster 3D sont risquées et rares sont celles qui fonctionnent, surtout si elles se prennent au sérieux. Dans Jack le Chasseur de géants on sauve les meubles. On se souvient tous du désastre royal de Blanche-Neige et le chasseur, le bonbon empoisonné de Paramount avec ses Hansel & Gretel qui chassent eux aussi mais les sorcières, ou bien sûr, celui qui a ouvert le bal de cette nouvelle mode de revisite de contes : l’Alice aux pays des merveilles (ou pas) de Tim Burton, joli visite rocambolesque ratée d’un conte qui a déjà été adapté maintes fois à l’écran. Avec Jack le Chasseur de géants (dis donc, la chasse est à la mode au cinéma), ce n’est pas encore la fin des haricots même si le plant a du mal à atteindre les sommets de la réussite. Normal, Bryan Singer est derrière la caméra. Et même s’il n’était pas nécessairement motivé pour réaliser ce film puisqu’il voulait se concentrer sur X-Men : Days of Future Past, le réalisateur n’a pas bâclé son travail. Jack le chasseur de géant reste une bonne combinaison entre la fantasy et le blockbuster sans pour autant vraiment bousculer le spectateur ou marquer son genre. Certains dialogues sont à mourir de rire et bourrés de second degrés, d’autres un peu plus discutables voire niais et surtout trop classiques pour ce genre de film d’aventure.
Un film qui se cherche
Le véritable reproche que l’on pourrait faire à Jack le chasseur de géants est de se chercher pendant tout le film. Les séquences qui se suivent pendant la première heure sont lentes et décousues, entre l’épopée médiévale sérieuse et la comédie fantastique façon Princess Bride. Certaines punchlines d’ailleurs font plaisir au milieu de toutes ces scènes d’exposition à n’en plus finir. Malheureusement, pour la suite, le film n’explore son potentiel qu’en surface sans vraiment tendre d’un côté ou de l’autre en faveur d’images spectaculaires et autres effets spéciaux. Cependant, certaines scènes restent surprenantes visuellement, même si rappelant parfois certains plans empruntés à Peter Jackson, notamment des plans pris en hélicoptère, de décors ou autres travelling où l’on sent l’imitation forcée, ce qui empêche cependant le film de sombrer dans les bas fond de la médiocrité aux côtés de ces remakes modernes de mythes pour enfants. Singer ici nous offre une revisite de conte un peu naïve et surtout très infantile qui se laisse quand même apprécier, surtout dans sa seconde moitié.
Casting de choix
Le plus grand atout de Jack le chasseur de géant est son casting réussi : Stanley Tucci, en vilain méchant pas très gentil qui souhaiterait être roi à la place du roi (classique des univers de fantasy) est très bon, Ewan Mc Gregor n’est pas en mal en chevalier protecteur du Roi (un jour, Ewan McGregor prendra des rides, mais pas aujourd’hui ni demain). Le seul qui peine à convaincre dans ce délire médiéval reste Nicholas Hoult dans la peau de Jack. Une prestation quasi transparente et lisse d’un personnage qui est sensé porter l’histoire puisqu’il en est le héros. L’acteur peine à embrasser la grandeur d’un véritable héros et la carrure de son personnage. Souvent éclipsé par ses comparses à l’écran (dur de faire face à Ewan et Stanley), Nicholas Hoult en amoureux transit et innocent est d’une platitude à l’écran qui finit par exaspérer en fin de film.
Avec une réalisation sans fioriture dans une 3D assez naturelle, une musique épique travaillée même si parfois en dissonance avec le ton de certaines scènes, Jack le Chasseur de géants est un film qui se laisse regarder, pour un divertissement passager, sans pour autant impressionner le spectateur.
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