Critique de fin de saison 3 pour Downton Abbey. Attention Spoilers.
Dans ce dernier épisode de saison 3, un nouveau personnage est introduit, Rose une jeune fille de 18 ans et petite nièce de Lady Grantham. Thomas risque de tout perdre mais Bates va tenter de l’aider. Downton est toujours à la limite de la faillite avec Robert et Mathew qui essaient de régler les choses. Un match de cricket se prépare entre les habitants et les employés de la maison.
Une famille en reconstruction
La famille Crawley a malheureusement perdu un membre au cours de la saison. La mort de Sybil est un tournant dans la série. Un choc mais que l’on voit plus ou moins venir. Elle est morte après avoir accouché. La mort de Sybil est mal amenée. On sent assez vite ce qu’il va se passer quand les deux médecins on des diagnostics différents. Downton perd là un personnage aimant et aimé qui apportait beaucoup à la série. Une jeune femme qui s’est toujours battue pour ses convictions et qui aura épousé l’homme quelle aimait malgré les réticences de sa famille. Elle laisse derrière elle un mari et une petite fille qui ne connaîtra jamais sa mère. Tom va devoir élever sa fille seul et ne devra pas céder à la pression des Crowley quant à l’éducation de la petite qu’il a prénommée comme sa défunte épouse, Sybil. C’est un triste évènement qui va donner l’opportunité à Allen Leech (Tom) de montrer ses talents d’acteur. La mort d’un personnage sert souvent à en mettre d’autre en avant.
Ils doivent donc tous surmonter ce décès. De plus, depuis le début de la saison, Downton est en danger. Les mauvais investissements de Robert ont mis la maison en péril. Tout le monde risquait de perdre son travail. Matthew et Robert vont essayer de trouver une solution aux problèmes de la maison.
Après une déception amoureuse et surtout avoir été abandonnée devant l’autel, Edith tente de faire quelque chose de sa vie en devenant journaliste. La jeune fille a toujours été dans l’ombre de ses sœurs. Elle s’est désormais émancipée et montre ses talents. Elle prouve que ce n’est pas parce qu’on n’est pas marié que l’on ne peut pas réussir sa vie. Elle va donc à Londres pour discuter avec le rédacteur en chef d’un journal qui s’intéresse à sa plume. Avec elle, elle embarque la jeune Rose qui fait déjà des siennes. Un personnage qui devrait donner du fil à retordre par la suite. Mais grâce à ce personnage, on a pu avoir un aperçu de la décadence des années folles avec ses clubs et sa musique jazz qui arrivait. Il est vrai que les Crawley ne passent pas beaucoup de temps dans ce genre d’endroit. Une certaine fraîcheur est apporté.
Sujet tabou
Thomas est un loup solitaire, à cette époque, l’homosexualité est un crime qui peut mener à la prison. Thomas n’a jamais été un personnage très aimable mais depuis quelques épisodes, il a montré un coté vulnérable de sa personne. Etant comme il est il ne doit pas montrer de faiblesse, autrement il est fini. Il est démasqué après une tentative auprès de Jimmy. Même si officieusement, tout le monde connaissait ses préférences sexuelles. Tout ça à cause de cette manipulatrice d’O’Brien qui veut se débarrasser de lui alors que les deux furent un temps complices . Elle a monté un plan pour que Thomas se fasse renvoyer et parte humilié, sans recommandations. Mais Bates, de retour, va réussir à sauver le pauvre garçon en faisant du chantage à Mrs O’Brien. Souvenez-vous dans la saison 1, O’Brien était responsable de la chute de Cora qui lui a valu une fausse couche. elle va donc dissuader Jimmy d’aller trop loin dans ses allégations. C’est sans compter la tentative d’Alfred de dénoncer Thomas à la police mais Robert va s’interposer et éviter la prison à Thomas. Une histoire bien menée, bien écrite et surtout bien interprétée par Rob James-Collier (Thomas).
Une saison recentrée
La saison 3 de Downton Abbey a eu ses hauts et ses bas. La série s’est complètement recentrée sur Downton, ses habitants et ses employés, ce qui est une bonne chose. Ce sont les relations entre les personnages qui font la série. Mais certaines storylines tombent à plat comme celle d’Ethel, ou du moins sont trop tirées sur la longueur. Bien sûr on s’attache à ce personnage. La jeune femme est seule, elle a dû avoir recours à la prostitution pour s’en sortir financièrement et surtout subvenir aux besoins de son fils et même si elle n’est plus prostituée, elle continue de subir les quolibets des gens autour d’elle.
L’arrivée de Rose au-dessus de toutes les histoires déjà en route est un peu trop. Bien sûr, on comprend qu’elle est introduite pour la suite mais sa présence alourdit l’épisode déjà bien fourni. Ces deux storylines servent aussi à montrer à quel point Isobel et Lady Grantham ont un grand cœur.
Mais dans l’ensemble, la série est toujours aussi agréable à regarder. Downton Abbey continue de toucher à des sujets sensibles pour l’époque comme l’émancipation des femmes, l’homosexualité, la prostitution, la lutte des classes. La série met un projecteur sur une société encore très fermée mais qui commençait doucement à s’ouvrir. Le casting est toujours aussi brillant. Maggie Smith est un régal et chacune de ses répliques est délivrée avec finesse et faint mouche à chaque fois. Elle est drôle et sarcastique.
La saison est déjà finie mais la série reviendra pour Noël avec un épisode spécial de 2 heures. Le public était au rendez-vous hier soir. Ils étaient près de 10,1 millions de téléspectateurs devant leurs téléviseurs. Un record. Cependant, une saison quatre n’est pas encore garantie.
Crédits images ©ITV
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur