Haven saison 2 : mort ou pas ?

6

3.0

On aura tout entendu et tout lu sur la première saison de Haven. Et malgré tout Syfy a décidé de renouveler la série pour une seconde saison, qui fonctionne très bien Outre Atlantique en vue des résultats d’audience en hausse pour ce final de saison qui tient toute ses promesses.

Première série de Syfy diffusée dans près de 190 pays, Haven est le nouveau chouchou du Network  qui ne lésine pas sur les moyens pour mettre en avant sa série. Créée par Scott Shepherd (Tru Calling), Haven est directement supervisée par Stephen King et inspirée du livre de ce maître de l’horreur intitulé Colorado Kid. Les deux hommes avaient déjà auparavant collaboré sur Dead Zone qui a quand même tenue 6 saisons. L’actrice principale de la série est Emily Rose (Brothers & Sisters, Urgences) et à ses côtés, on retrouve Eric Balfour (24 heures Chrono, Skyline) et Lucas Bryant (Queer as Folk, Dollhouse).

Sur un air d’X-Files

Haven raconte l’histoire d’Audrey Parker, un agent du FBI, qui débarque dans la petite ville de Haven, dans l’état du Maine, où les habitants sont victimes de  phénomènes paranormaux aux allures de malédictions depuis des siècles. Mais alors que celles-ci refont subitement surface, l’héroïne se retrouve au cœur d’étranges phénomènes surnaturels et tente d’en comprendre les causes. Pour sa première saison, Haven était mi-figue, mi-raisin, tantôt excellente, tantôt bien en dessous de ce qu’on peut attendre d’une série inspirée d’un livre du roi de l’horreur. Son final était, à l’image du reste, ni bon ni mauvais. Un beau résumé d’une saison où l’on apprend qu’Audrey Parker pourrait avoir un lien de filiation avec une certaine Lucy, qui elle aussi possédait la même capacité de calmer les troubles causés par certains habitants. Après des débuts laborieux, la série a réussi à trouver son rythme de croisière, en développant une mythologie assez étrange autour des personnages d’Audrey, Duke Crocker (Eric Balfour) et Nathan Wuornos (Lucas Bryant) auxquels le spectateur fini par s’attacher. A l’instar de sa comparse Lost, Haven ne frustre pas le spectateur à coup de mystères non résolus sur ces fameux phénomènes touchant les habitants de cette petite bourgade du Maine,  ou résoudre l’identité d’Audrey Parker, qui restera quand même très floue. La saison s’était achevée sur un cliffhanger assez plat, où le père de Nathan explosait en milles morceaux au bord de la plage, et Duke Crocker cherchait toujours à percer le mystère d’une  prédiction de celui qui pourrait bien être son assassin.

Un début de saison mitigé

On reprend là où l’on avait laissé les choses : Nathan Wuornos faisant le deuil de son père, aprés lui avoir révélé son rôle de protecteur de la communauté des « troublés » et Audrey tentant de l’aider à s’imposer en tant que nouveaux Chef de la police de Haven. Dès l’épisode 2, le personnage d’Audrey prend une toute nouvelle dimension. Elle en apprendra  beaucoup plus sur elle même face à une autre Audrey Parker, elle aussi agent du FBI, clamant une usurpation d’identité de la part de la première.  On finira par comprendre qu’Audrey Parker n’est en fait qu’un leurre puisqu’elle possède les souvenirs et sensations de la véritable Audrey, laissant le personnage principal avec une identité inconnue, au même titre que son origine,  la raison de sa présence et sa fonction à Haven. Malgré cette révélation, le personnage campé par Emily Rose sera creusé en profondeur, que ce soit au niveau de ses relations avec ses deux amis Duke et Nathan, mais aussi en tant que femme, puisqu’elle s’amourachera d’un habitant de la ville interprété par le célèbre Jason Presley, alias Brandon de Beverly Hills. Les deux autres personnages ne seront pas laissés de côté non plus, puisque Duke écope d’une épouse, et pas des moindres, qui donnera beaucoup plus de piment à l’intrigue de ce nouveau pirate des temps modernes. Nathan, lui, comprendra l’origine de ses troubles et son rôle au sein de la communauté de Haven, tout en tombant amoureux de la belle Audrey. On rassurera le spectateur, le ship reste bien dosé et n’empiète en rien sur l’intrigue principale de la série.

Un cliffhanger à couper le souffle.

Le personnage du Réverend prend beaucoup plus d’ampleur au fil des épisodes. Vilain à part entière, son rôle sera de freiner les avancées du duo, voire trio, et de trouver un moyen d’éradiquer ceux qu’il désigne comme étant « maudits ». A savoir ceux qui souffrent et provoquent les fameux phénomènes paranormaux. Machiavélique et déterminé, il veut lancer une guerre au sein de la ville. Audrey fera le choix drastique de mettre fin à ses jours, ce qui ne lui attirera pas les faveurs d’une grosse majorité de la communauté.
A l’image de cette saison qui va en se bonifiant,  le cliffhanger est bien loin d’être décevant. Audrey fait la connaissance d’une certaine Lucy Ripley, qui n’est en rien la femme qui pouvait lui ressembler. Elle comprendra finalement que Lucy n’est autre qu’elle même, qu’elle réapparaît à chaque saison de trouble paranormaux et que Vince et Dave, les frères journalistes loufoques, connaissaient sa vraie nature depuis son arrivée dans la ville. Duke de son côté fera face au fantôme de son père qui lui confère un rôle déterminant dans ces phénomènes. Au milieu de fantômes vengeurs rameutés par un fossoyeur tourmenté, Nathan, Audrey et Duke ont enfin certaines réponses à leurs questions, et comprennent plus ou moins leurs rôles au sein de la ville. Des réponses aux questions parsemées au fil des épisodes sont délivrées, tout en soulevant de nouvelles, ponctuant cette saison en apothéose sur une scène de combat entre Duke et Nathan, les frères ennemis, et un coup de feu.

Qui est mort, qui est vivant ? Réponse la saison prochaine car, c’est certain, Haven ne cessera pas de nous surprendre. Alors qu’on ne lui prédisait qu’une toute petite vie sur le petit écran, la série est bien partie pour durer. En attendant NT1 a prévu de diffuser la saison 1 cette année, de quoi rattrapper son retard avant la reprise sur Syfy France.

 

Photo : Copyright ©Syfy

 

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