Perception : fin de saison plaisante et intelligente

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4.0

Le final en deux parties de la première saison de Perception clôt la série de manière intelligente.

Il n’est pas toujours évident, pour une série dite à consultant, de passer l’épreuve de la première saison. Au-delà de l’originalité du personnage, il faut savoir l’utiliser, l’exploiter sans jamais lasser, avec toujours des éléments de surprise. Avec un acteur charismatique.

Un personnage charismatique et bien interprété

Perception a toutes ces qualités, portée par Eric McCormack. L’acteur réussit non seulement à rendre le Dr Daniel Pierce à la fois attachant et drôle mais aussi à lui donner une véritable profondeur, sans fausse note. Son évolution, en une saison, montre que la série, loin d’être statique et de jouer par exemple sur une tension amoureuse entre l’universitaire et son ancienne élève désormais au FBI, est construite avec de bonnes bases.  On apprécie la fin de saison en deux épisodes qui renverse la situation de Pierce dans sa relation avec sa meilleure amie.

Une pathologie ancienne

Alors que la fin du premier épisode faisait découvrir que sa meilleure amie était imaginaire, hallucination d’une ancienne petite amie, le personnage a touché le fond avant de rebondir de manière surprenante, même si peu vraisemblable. On découvre d’abord que sa relation avec elle avait été depuis le début le fruit de son imagination. Mais cette hallucination partait de la réalité : Nathalie était une étudiante qu’il n’avait pas osé approcher dans une soirée. Si Daniel imagine sa relation avec elle,  il rencontre par hasard la vraie Nathalie qui s’appelle le Dr Caroline Newsome et devient… sa psychiatre.

Renversement de situation positif

Dans un retournement de situation, la véritable Nathalie devient amie avec lui et l’accompagne désormais dans ses réflexions et enquêtes. En écho à la scène finale du pilote où Lewikie, son assistant, le voyait parler tout seul avec son amie imaginaire sur les bancs de l’université où il enseigne, la dernière scène de la saison montre l’assistant heureux de voir son patron désormais en train de discuter avec une Nathalie en chair et en os, alors qu’il prend ses médicaments. Cette conclusion fait plaisir au téléspectateur dans la mesure où la découverte initiale faisait ressentir de la peine pour le personnage.

Plaisir coupable

Si le postulat de base de la série est quelque peu fou (le FBI n’accepterait sans doute pas d’avoir un consultant schizophrène), Perception remplit son contrat de divertissement intelligent, très bien construit, parfait pour une série d’été aux côtés de Rizzoli & Isles, autre série à succès de la chaîne TNT. Un plaisir coupable à prendre comme tel. Après Will & Grace, Eric McCormack réussit à nouveau à porter une série sur ses épaules. Retour en 2013 pour de nouveaux épisodes.

Crédits photos ©TNT

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