The Fosters saison 2 : adoption difficile (Spoilers)

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3.5

Critique d’une première partie de saison deux intéressante mais parfois répétitive pour The Fosters.

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La première partie de la saison 2 de The Fosters s’est terminée hier soir sur ABC Family avec de nombreux cliff-hangers, le principal étant que Callie ne peut toujours pas être adoptée par Stef et Lena. Cette fois-ci c’est une jeune adolescente un peu trop attachée à elle et manipulatrice qui en est la cause. Tout au long de cette première partie de saison, Callie s’est liée avec la famille de son père, Robert, et sa jeune sœur, Sophia. Cette dernière espérant pouvoir former une vraie famille avec sa grande sœur sabote l’adoption de Callie et justement sa relation avec elle par la même occasion.

Si la scène est bien jouée, en particulier par Kerr Smith, on revient encore à la fameuse adoption de Callie, qui a toujours un obstacle. Une intrigue qui devient lassante et dont on reparlera dans la seconde partie de saison.

Le thème de l’adoption est aussi abordé de manière bien plus intéressante avec Lena qui s’interroge sur l’amour que ses enfants lui porteront et Mariana qui elle doute que Lena et Stef ne la voient pas comme leur “vraie fille”. Des doutes résolus dans une scène particulièrement émouvante entre la jeune fille et Lena.

Come-back

Autre intrigue qui fait son come-back alors qu’on s’en serait bien passée : la relation entre Brandon et Callie. Alors que The Fosters avait bien insisté durant tout ce début de saison que les deux adolescents étaient désormais simplement frère et sœur, au point où ils ont tout deux avancés avec d’autres personnes, la fin de cet épisode final de mi-saison remet leur relation amoureuse sur le devant de la scène. Une intrigue qu’il semble inutile de revisiter puisqu’il n’y a rien de neuf à apporter.

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Et parce que The Fosters adore les come-backs, cette saison est aussi le retour d’Ana, la mère biologique de Jesus et Mariana, sobre cette fois-ci. Une intrigue qui elle est intéressante à revisiter, surtout que la série en profite pour parler d’un sujet plus adulte : la difficulté de rester sobre et de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal. Plus que les mauvais côtés des addictions pour ceux qui en souffre, The Fosters angle sur les effets sur l’entourage. Une prise de position plutôt originale et très crédible ici.

Dans cette saison 2, The Fosters prouve que c’est une série pour les ados mais qui ne les prend pas pour des idiots et abordent des sujets très adultes comme avec la fausse-couche de Lena et ses conséquences. La série sait aussi parler de sujets nécessaires comme la drogue, le viol, même sur un garçon (ce qui reste que trop rarement abordé), la sexualité, les relations amoureuses sans être trop dramatique ni juge. Si Brandon fume un joint, c’est condamné mais il n’est pas montré comme un futur délinquant juvénile. Lorsque Jesus a des relations sexuelles, le préservatif est mentionné en passant sans que ça tourne en cours d’éducation sexuelle… et l’abstinence est heureusement jamais évoquée. On est loin de 7 à la maison.

Plus proche des ados

Autre angle intéressant de la série est sur les relations amoureuses des ados. En dehors de la relation entre Brandon et Callie qui est franchement ratée et devient inintéressante, les autres sont beaucoup plus profondes, les problèmes soulevés plus réels. Jude, seulement 13 ans, a du mal à définir sa sexualité et à savoir s’il veut Connor comme ami ou comme petit-ami. Jesus collectionne les petites-amies trop exigeantes ou manipulatrices dans des relations où ses propres besoins et envies lui sont niés. Mariana est en pleine crise identitaire et manque tant de confiance en elle qu’elle ne voit pas quand un garçon s’intéresse à elle et ne sait pas comment réagir quand elle réalise enfin qu’elle peut avoir un petit-ami potentiel. The Fosters montre ici une galerie de problèmes qui semblent plus ancrés dans le réel pour les adolescents d’aujourd’hui que les éternels triangles amoureux qu’on peut voir dans les autres séries.

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The Fosters souffre cependant de quelques défauts, en particuliers un trop grand nombre d’intrigues avec lequel elle a du mal à jongler et surtout une manie de revenir en arrière très vite lassante. Cependant, c’est un bon divertissement, à regarder en famille. Si certains sujets sont que trop peu approfondis, ils peuvent servir de tremplin pour ouvrir une discussion au sein de sa propre famille.

Crédits Images : ©ABC Familly.

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