Critique du début de la saison 2 de Ballers avec un Dwayne Johnson toujours aussi charmant qui reste la force de la série.
L’été dernier, quand Ballers est arrivée, beaucoup voyaient cette série comme une resucée de Entourage située dans le milieu du football américain. Si la série a beaucoup de points commun avec l’ancienne série produite par Mark Walhberg et Stephen Levinson, elle s’était avérée un peu différente et plutôt agréable à regarder sans faire d’étincelles. On suivait alors la carrière de Spencer Strarsmore, un ancien joueur de football américain devenu conseiller financier pour d’autres joueurs.
Cette saison 2 de Ballers démarre avec Spencer qui est bien établi à Anderson Financial Management avec Joe (Rob Corddry) mais bien évidemment, les problèmes professionnels sont loin d’être terminés pour Spence qui voit le retour dans sa vie de celui qui l’a ruiné, son ancien conseiller financier, Andre (Andy Garcia). Spencer et Andre vont entrer dans une guerre de clients qui devrait être le centre de la saison. Ajoutez à ça les douleurs physiques et mentales que ressent Spencer qui abuse des anti-douleurs, cela ne va pas arranger son cas. Autre rivalité en vue, ou plutôt qui continue, celle de Ricky et Alonzo au sein des Miami Dolphins.
Tout repose sur Dwayne Jonhson
Si les rôles secondaires tiennent la route, notamment John David Washington (Ricky) qui fut une révélation l’an dernier, la série tient avant tout sur les larges épaules de Dwayne Johnson qui la porte à bout de bras. Spencer est fait pour lui, c’est un rôle quasi sur mesure et il rentre parfaitement dans son costume de manager financier. Cependant, on sent que la série se repose trop sur sa star et laisse les autres au second rang. Il serait intéressant de voir d’autres personnages plus en avant. Charles (Omar Benson Miller) est un personnage très touchant et on espère en voir plus de sa vie surtout maintenant que sa carrière est en train de lui échapper et qu’il est devenu papa.
Avec l’arrivée d’Andy Garcia dans le rôle du nouvel ennemi de Spence, on s’attend à des scènes mémorables entre les deux. Andre est l’ancien conseiller financier de Spencer. C’est l’homme qui lui a fait perdre son argent et l’a forcé à reprendre le foot alors qu’il était à la retraite. Il s’est ensuite blessé et a dû complètement arrêter. La blessure de Spence est autant physique que morale et il sera intéressant de voir comment il compte se venger d’Andre. On sait pour l’instant qu’il veut lui voler ses clients mais on espère que ce sera plus qu’un guerre d’égo.
Critique d’une NFL puissante ?
Le souci de Ballers qui peut aussi bizarrement être son point fort, c’est que la série est une guerre d’égo masculins. Il faut donc regarder la série qui vacille entre drame et comédie, avec du recul. Ce qui est sûr, c’est que cette saison 2 semble plus dramatique et encore plus ancrée dans le monde impitoyable de la NFL. On attend que la série pose un véritable regard critique sur les dégâts que cause ce sport sur ses anciens joueurs parce que la NFL reste muette sur ce sujet. Ballers devrait être une série qui crée la controverse et provoque. Pour le moment, on sent une certaine frilosité et un manque d’audace mais la rumeur dit que la NFL n’est pas contente de cette saison. La série va donc peut-être vraiment toucher là où ça fait mal.
Comme dans la première saison, la série reste très masculine avec les personnages féminins très en retrait. Bien évidemment on se trouve dans le monde du football américain, un sport dominé par les hommes. Cela n’empêche pas d’avoir des femmes fortes, qui sont plus que des “femmes de footballeurs” ou des “potiches “. Julie, la femme de Charles est le seul personnage féminin qui pour le moment a une véritable substance dans le monde de Ballers mais qu’on ne voit pas assez. On attend d’en voir plus de Tracy, la petite-amie de Spence qui est aussi en retrait pour l’instant. L’une est médecin, l’autre est journaliste, ce sont donc des personnages qui peuvent apporter quelque chose dans cet univers qui reste très superficiel.
Ballers est diffusée tous les lundis sur OCS.
Crédits ©HBO
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