Titre : Princess Jellyfish 2
Série : Princess Jellyfish ( Tome 1 disponible depuis octobre, série en 7 Tomes)
Titre original : Kurage Hime
Scénario / Dessin :Akiko HIGASHIMURA
Date de parution : 30/11/2011
ISBN : 978-2-7560-2643-5
Maison d’Edition : DELCOURT
La nouvelle série lancée par la maison d’édition Delcourt/Akata, Princess Jellyfish, est une agréable surprise écrite et dessinée par Akiko Higashimura. Quand les Japonais pensent « glamgeek », c’est drôle et rafraîchissant avec cette nouvelle série disponible en librairie depuis octobre dernier.
Tsukimi, passionnée de méduses, vient vivre à Tokyo pour devenir illustratrice. Cette mignonne petite otaku, un brin ringarde, vit, respire, parle et rêve méduse. Et ses colocataires de la résidence Amamizu sont toutes aussi mordues qu’elle, que cela soit de trains, de kimonos…Des Geekettes, ou Outaku comme on le dit dans le jargon japonais, pas très glamour ni féminines.
Mais, contre toute attente Tsukimi fait la rencontre d’une très belle jeune femme, beauté blonde aux boucles d’or: Kuronasuke… Qui s’avérera être un homme au caractère bien trempé ! Chevalier en robe froufroutante, il part en croisade fashion pour faire de la méduse et ses amies de merveilleuses princesses.
Si le scénario semble un peu faible, et dresse le tableau typique de l’adolescente renfermée, en apparence laide, qu’on embellit à coup de blush et de fer à lisser, il reste original. L’amour de ces bêtes translucides et amorphes surprend dès les premières pages, et l’immersion drôle quoique parfois extrême dans l’univers otaku casse l’image lisse et fleurie des mangas pour jeunes filles classiques. On regrettera peut-être l’arrière-goût de caricature qui envahit certaines planches.
Le triangle amoureux typique apparaît vite aux yeux du lecteur, mais reste corsé et amusant. La transexualité de Kuronasuke en est, sans nul doute, l’élément essentiel ! On peut aussi reconnaître que le contraste entre la Tsukimi maquillée et la Tsukimi négligée brouille les pistes.
Le dessin, quant à lui, est un ravissant mélange old school et très moderne, simple mais bien marqué par le style shojo. On regrette l’hésitation de certains corps, aux proportions douteuses, et quelques visages bâclés. Mention spéciale pour les tenues de Kuronasuke, à la fois tendances et excentriques !
Au final, un résultat plaisant, parfois un peu chancelant par moment, mais qui laisse un sourire amusé et attendri aux lèvres. Oubliez les histoires de contes de fées, la méduse est la nouvelle grenouille. Avec un peu d’apnée, n’importe qui pourra trouver le prince charmant !
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