Revue de presse française pour Man of Steel, dans les salles demain.
Demain sort enfin dans les salles françaises le reboot des aventures de Superman au cinéma, Man of Steel, avec Zack Snyder derrière la caméra. Si la presse anglo-saxonne a été très partagée, la presse française, à quelques exceptions près, reconnaît les nombreuses qualités du long métrage et a été séduite par plusieurs de ses éléments. Petit bilan.
Les conquis
Brain Damaged : « Avec une esthétique empruntée ou faisant référence à des franchises cultes de la science-fiction au cinéma, de Dune, Avatar, Matrix, aux décors très HR Giger (Alien), une petite dose de mysticisme et sans trop de contemplation, Man Of Steel est le voyage initiatique que tout le monde attendait pour l’un, si ce n’est, le plus grand Super héros de notre siècle. Un voyage à la narration fluide et bourré d’action, agrémenté d’une pincée de critique humaniste, qui ravira les amateurs du genre. »
DC Planet : « Très honnêtement, une fois le film terminé, on reste cloué sur son siège une bonne dizaine de minute pour se remettre de l’expérience vécue. Parce qu’ici il s’agit bien d’une expérience que vous allez vivre, un voyage que vous allez passer en compagnie de Kal-El. C’est un voyage initiatique fantastique qui vous touchera profondément, d’une manière ou d’une autre. »
Filmosphere : « Exception faite de quelques séquences de combat qui peinent à trouver la bonne recette entre caméra à l’épaule et découpage un peu violent, Zack Snyder parvient à retranscrire à la perfection la sensation de toute-puissance qui émane de Superman. Il iconise son personnage avec un fétichisme permanent et trouve exactement l’approche pour illustrer sa prise pouvoir grandissante. Il fait tout l’inverse de Bryan Singer en n’oubliant jamais que son héros est avant tout une créature venant d’un autre monde, mais dont les valeurs morales sont le fruit d’une éducation humaine. »
Premiere : « Le but de Man of Steel est tout simplement de livrer un énorme film d’action. Et de ce point de vue-là, le contrat est largement rempli, le côté Snyder du film l’ayant emporté sur le côté Nolan : le prologue avec ses visions de science-fiction psychédélique sur Krypton, la découverte par Clark de sa capacité à voler, enfin le dernier tiers bourré de scènes d’action spectaculaires -la confrontation finale Clark/Zod valant son pesant de pop-corn. On pourra regretter le manque d’audace -voire la légèreté- du script, le peu de présence à l’écran de Kevin Costner (essentiel dans le rôle du père adoptif), et la conversion 3D pas toujours heureuse à l’oeil (surtout que de nombreux plans sont tournés à l’épaule). Autant dire peu de choses. A l’arrivée, Man of Steel pose avec une efficacité technique bluffante les nouvelles fondations du bon vieux Superman. Il sera toujours temps, pour un deuxième épisode, de ravager tout cela. »
PSP Gen : « Au final, si Superman a perdu le rouge de son slip, c’est pour en mettre sur le tapis que lui ont déroulé ceux derrière les Batman. Malgré certains raccourcis scénaristiques évidents, Man of Steel est bel et bien le long métrage qu’il fallait à Clark Kent pour retirer ses lunettes et s’envoler vers d’autres cieux. Lex Luthor est prévenu. »
Melty : « Christopher Nolan et Zack Snyder s’emparent merveilleusement bien de cette histoire et offrent un film plus sombre et proche de la perfection. Les deux réalisateurs ont décidé de raconter à leur manière l’histoire de Superman, contrecarrant le choix linéaire des précédents réalisateurs, préférant l’utilisation répétitives de flash-back. Cette préférence permet ainsi de laisser une plus grande partie à la narration de la vie sur Krypton avant l’expédition de Kal-El sur la planète Terre, ce qui dégage une part d’ombre et une perspective jamais fouillée dans les précédents volets. Le reste du film suit la trame principale de la saga, occultant la relation entre Superman et ses parents adoptifs ou ne laissant entrevoir que des morceaux choisis, ce qui permet de ne pas s’attarder sur des instants déjà trop connus de tous. Pour autant, les profanes y trouveront également leur compte. »
Comicsblog : « Man Of Steel est un film déroutant. Passée la déception de constater que Zack Snyder s’efface derrière l’immensité du mythe de Superman et livre un film d’avantage porté sur l’action que sur l’ambiance que laissaient apercevoir les deux premières bandes-annonces, on retient surtout un modèle d’efficacité, un univers cohérent et un casting concerné par la tâche de redonner vie au plus grand des super-héros.
Pourtant, il serait dommage de cantonner le film à ce rôle de simple divertissement, tant les thèmes qu’il aborde sont passionnants et jamais simplement effleurés. De l’évolution des espèces jusqu’à la parentalité en passant par l’espoir, le réalisateur offre de quoi réfléchir encore et encore sur son oeuvre, et il ne fait nul doute que Man Of Steel sera un sujet de conversation pendant de longs mois… »
Les avis mitigés
Le Figaro : « La modernisation du mythe laissera les inconditionnels sur leur faim: le traitement de la double identité du héros, par exemple, cette manière unique que Clark Kent avait d’arracher sa chemise pour se transformer en Superman, n’apparaît pas dans Man of Steel. On le sait depuis Iron Man en 2008, la notion d’identité secrète a volé en éclats dans les films de super-héros.
Autre reproche fait au film de Snyder: son manque d’humour et d’amour. Alors que le Superman de Donner était aussi une comédie romantique, Man of Steel laisse peu de place à l’histoire d’amour entre Superman et Lois Lane (Amy Adams), privilégiant les séquences d’action qui font penser aux Avengers de Joss Whedon. »
Les déçus
L’Express : « 2 h 20. C’est long, surtout vers la fin. Une belle idée gâchée: Superman, héros ou paria? Un principe étiré jusqu’à l’overdose: transformer le scénario en un jeu vidéo géant où tout explose. Abrutissant. Enervant. Fatigant. Décevant. Encore un blockbuster qui tire le genre vers le bas. »
Crédits photo ©Warner Bros Pictures
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