Black Lightning saison 1 : Une fin de saison maîtrisée (critique)

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4.5

Critique d’une très bonne première saison pour la série DC Black Lightning

La première saison de Black Lightning est arrivée à sa fin sur la CW et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette nouvelle série DC n’a pas déçu. Les créateurs Mara Brock-Akil et Salim Akil ont réussi à créer un monde qui leur est propre, tout en infusant cette dose de réalité dans un univers de comics.

Bien évidemment, les comics ont toujours été une métaphore pour les combats de la vie réelle mais Black Lightning a réussi ce pari à merveille. Entre les histoires pertinentes qui font écho à la vie des noirs aux Etats-Unis, le portrait d’une famille qui tente de trouver sa place, d’excellentes performances d’acteurs et une bande-son impeccable, le tout, sous fond d’univers de comics, la série fut un plaisir à suivre.

Un méchant puissant

Dans ce final, Jefferson Pierce/Black Lightning, Anissa/Thunder (Nafessa Williams), Jennifer (China Anne McClain), Lynn (Christine Adams) et Gambi (James Remar) ont réussi à échapper à l’attaque de l’ASA et ont retrouvé les enfants disparus. Gambi a aussi tué Martin Proctor (Gregg Henry), le dirigeant raciste de l’ASA qui prenait les habitants de Freeland pour des rats de laboratoire. Pendant ce temps, Tobias Whale prend le contrôle des opérations et reçoit une mystérieuse boîte qui va lui permettre de devenir le roi de Freeland.

Whale est ainsi toujours présent et il conforte sa place de méchant presque indéboulonnable de la série. Black Lightning a offert de bons méchants comme Lady Eve (partie trop tôt), Lala (qui est désormais officiellement Tatoo Man) ou encore Proctor, mais Tobias Whale est clairement le vrai méchant de l’histoire, l’homme à abattre. C’est un excellent vilain et on attend de voir ce que la série réserve au personnage la saison prochaine. La guerre entre Whale et Black Lightning est ainsi loin d’être terminée. La rivalité entre Black Lightning et Whale est personnelle et c’est ça qui l’a rend spéciale et profonde. Tobias a tué le père de Jefferson, il n’y a rien de plus personnel.

Une affaire de famille

Comme le premier épisode de la série l’a montré, Black Lightning est une série qui traite de la famille. Si bien évidemment on est complètement ancré dans un monde de super-héros, et encore plus avec ce final, la série a prouvé que la famille Pierce est avant tout le coeur de la série. Le final montre que Jefferson ne serait pas qui il est sans sa famille et l’épisode plonge dans le passé avec des flashbacks liés à son père. Ces flashbacks sont importants parce qu’ils montrent comment Jeff a été élevé et d’où lui vient sa force.

L’une des choses qu’on peut regretter, c’est peut-être la vitesse à laquelle se déroulent les choses mais on le comprend assez bien parce que la saison 1 ne contient que 13 épisodes et les événements doivent avancer rapidement. Ce fut assez surprenant que Jennifer découvre aussi vite ses pouvoirs au cours de la saison, mais sans ça, la fin de la saison telle que les scénaristes l’ont conçue n’aurait pas pu se faire.

On comprend assez rapidement que Jennifer est comme une source d’énergie pour son père et ses pouvoirs le remettent sur pied quand il a failli mourir dans l’épisode précédent. Les pouvoirs de Jennifer complète ceux de son père. Si elle a du mal à accepter ses pouvoirs, elle se rend compte qu’ils sont importants et qu’elle peut sauver sa famille avec, c’est un don, pas un fardeau.

Une première saison courte mais efficace

15 épisodes au lieu de 13 n’auraient pas été de refus pour cette première saison parce qu’il se passe beaucoup de choses en peu de temps. Deux épisodes supplémentaires auraient pu permettre une meilleure mise en place pour ce final mais le côté positif est qu’on ne perd pas de temps et qu’on vas droit au but. Les séries DC TV ont parfois tendance à faire du remplissage avec 22 épisodes. Une saison entre 13 et 16 épisodes est parfaite, cela évite le surplus et le remplissage.

Black Lightning est parmi les bonnes surprises de la saison 2018. Si le Cerveau avait beaucoup d’espoir pour la série, il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi satisfaisante sur le long terme. Elle offre un véritable super-héros ou plutôt une famille de super-héros pas comme les autres. Salim Akil a fait en sorte créer une série très ancrée dans la réalité, une série dans l’air du temps avec de vrais problèmes et des personnages creusés, que ce soit du côté des gentils ou des méchants. Une série qui comprend le monde qui l’entoure et qui l’infuse dans son ADN.

En regardant Black Lightning, on ne peut pas s’empêcher de penser à Black Panther mais c’est une bonne chose. Les deux oeuvres ont un message commun, un message qui va au-delà du divertissement de super-héros. La série et le film sont de véritables véhicules pour un public qui a trop longtemps été ostracisé et qui a enfin la possibilité de se voir à l’écran, loin de la caricature.

La série a été renouvelée pour une saison 2, on est ainsi certain de retrouver les Pierce l’an prochain. En attendant, Black Lightning est disponible en France sur Netflix.

Crédits ©CW

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