Alex Kurtzman et Roberto Orci signent un pilote complexe mais hilarant pour Sleepy Hollow…si on le prend au second degré.
Première nouveauté de l’année, Sleepy Hollow, proposée par Roberto Orci et Alex Kutzman. La série, qui s’éloigne beaucoup des oeuvres de Burton et d’Irving, au point où on a du mal à les retrouver, démarre fort. A la fin du premier épisode, une question s’impose : Faut-il prendre la série au sérieux ? Le Cerveau, toujours facétieux, a décidé de répondre non à cette question. C’est ainsi qu’un téléspectateur pourra apprécier à sa juste valeur le fameux Chevalier sans tête tirer sur tout le monde avec un fusil automatique !
Mais revenons au début de l’histoire. Le pilote commence en 1781, alors qu’Ichabod Crane (un excellent Tom Mison), devenu anglais pour la série, se bat, contre les Anglais aussi. Crane est donc un traître. Mais un traître gentil parce qu’il est pour les droits de l’homme et même il est abolitionniste ! Il tente sa chance contre celui qui deviendra le Chevalier Sans Tête, que les balles n’arrêtent pas. Ichabod, telle une Reine de Coeur sans pitié, décide de lui couper la tête, parce que, c’est bien connu, quand quelqu’un est résistant aux balles, on le décapite ! L’homme s’effrondre, Ichabod, blessé, aussi et il s’évanouit, pour se réveiller 250 ans plus tard, dans une grotte au fond de la forêt, entouré de bocaux contenant grenouille et serpent, au cas où on aurait pas compris que c’était glauque et un peu gothique.
Hyperflexibilié Cranienne
Notre héros s’échappe de sa grotte, se retrouve sur un sol bizarre et rêche, et manque de se faire renverser par deux engins très très bizarres qui roulent sans chevaux, font un gros bruit et vont très très vite. Monsieur Crane, on le découvrira plus tard, est un homme très flexible, car s’il est étonné par le futur, il ne semble pas si apeuré que ça et s’adapte plutôt vite.
De l’autre côté de la ville, deux flics boivent leur café dans un diner, mais ne mangent pas de Donuts, ce qui est décevant. Le shérif Corbin, joué par Clancy Brown et son assistante Abbie Mills (Nicole Beharie) Messieurs Dames ! Ils vont à leur tour rencontrer le Chevalier Sans Tête et le shérif perdra la sienne littéralement. Abbie se demandera si elle n’a pas perdu la sienne, figurativement, parce qu’elle a quand même du mal à croire qu’elle a vu un type sans tête se balader et monter sur un cheval blanc aux yeux rouges.
Ichabot Crane, ce grand criminel
De retour au poste, elle découvre Monsieur Crane, qui a été arrêté, apparemment, parce qu’il a traversé en dehors des clous, était sale et semblait perdu. Et après un passage réussi au détecteur de mensonge, un dialogue assez drôle sur l’évolution de l’esclavagisme, elle le croit. Non pas qu’elle soit super crédule, mais nous apprendrons plus tard qu’elle a eu sa propre expérience avec le surnaturel quand elle était ado. Sa soeur en est devenue folle, parce que qu’est-ce qu’un personnage de série télé américaine s’il n’a pas un membre de sa famille qui a des gros problèmes ? Elle décide alors de l’embarquer dans une enquête pour savoir qui a tué son partenaire, pour découvrir que c’est le Chevalier Sans Tête, qu’il est un des membre des quatre cavaliers de l’apocalypse, et pas n’importe lequel, La Mort. Et sa seule preuve, est une Bible qui a été enterrée avec Ichabod Crane en 1781. Va faire tenir ça devant une cour !
Qui a une Aspirine ?
La série est déjà assez drôle comme ça, mais on s’arrête pas là. Au cours de l’épisode, durant une dizaine minutes d’expositions plutôt barbantes et quelques flashbacks, nous apprendrons qu’en fait, le shérif soupçonnait qu’il y avait des activités surnaturelles dans les parages depuis des siècles, sûrement pour ça qu’il a été décapité, que Katherine, la femme d’Ichabod fait partie d’une bande de gentilles sorcières qui se battent contre une bande de méchantes sorcières, qui dirigent un démon qui veut ramener les quatre cavaliers de l’Apocalypse dans le coin pour mettre fin à notre monde.
Il faut donc empêcher le Chevalier Sans Tête de retrouver son crâne. Et en plus, Ichabod Crane est lié par le sang avec le Chevalier. Le tout est agrémenté de références bibliques, symbolisme religieux et démoniaque. Le téléspectateur à la pharmacie bien équipée a le droit à un bon cachet d’aspirine, parce que c’est très complexe, pas toujours bien exposé, et vraiment confus.
Surtout que Katherine n’est pas vraiment morte mais bloquée dans une sorte de monde parallèle que quelques Elus, dont Ichabod et Abbie, peuvent voir à travers des miroirs. George Washington a aussi un rôle dans tout ça, parce que ça ne lui a pas suffit d’être le premier président des Etats-Unis. Il y a aussi un flic pourri qui répondait au démon. Mais il a échoué. Le Démon le frappe alors et le flic à la tête si retournée qu’il ressemble à un distributeur de PEZ. Sauf qu’il ne donne pas des bonbons mais un autre cadavre.
Sleepy Hollow est donc une série très divertissante, drôle même si compliquée au point où la mise en place de la mythologie et l’intrigue fil rouge est difficile à suivre. Le souci, c’est qu’il n’est pas certain que le but de Roberto Orci et Alex Kutzman était de faire rire autant avec ce qu’ils appellent un thriller surnaturel.
Crédits Images ©Fox
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